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Sommes-nous dans le temps comme nous sommes dans l’espace?

Publié le 09/02/2016

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temps

L'enfant prend très tôt conscience de l'espace, réalisant qu'il a un corps. C'est bien plus tard qu'il parviendra à distinguer l'avant de l'après.

 

En effet, il n'y a pas de conscience du temps sans conscience de soi. Voilà qui conduit à opposer le caractère subjectif de la perception du temps au caractère objectif de la perception de l'espace. D'autre part, si l'espace absolu est immobile, le temps est perpétuel changement. Associé chez l'homme à l'idée de la

mort, il a une dimension existentielle que l'espace n'a pas, lui qui est infini.

 

Prendre conscience du temps qui passe me rappelle que tout ce que j'ai déjà vécu me rapproche du terme ultime de mon existence. Enfin, je suis l'être du présent. Quoi que je puisse imaginer, aussi lointains que soient les souvenirs que je me remémore, je ne voyage pas, à proprement parler, dans le temps puisque je suis irrémédiablement pris dans les mailles du présent.

temps

« Nous ne sommes pas dans le temps comme nous sommes dans l'espace L'espace est une donnée externe, le temps une donnée interne.

Je peux effectivement me mouvoir à travers l'espace, qui est immobile, alors que le temps passe.

Pourtant, je ne peux jamais sortir du présent.

Il faut distinguer temps et espace notre état intérieur» (Critique de la raison pure).

S elon Kant, l'espace Le temps «Comme forme pure est linéaire de toute intuition ex- terne, ne sert de condi­ tion a priori qu'aux phé­ nomènes extérieurs».

Le •!:espace absolu, de par sa nature, et sans relation à quoi que ce soit d'extérieur, demeure toujours semblable et immobile.» Isaac Newton, Principes mathéma­ tiques de la philosophie naturelle temps, quant à lui, «n'est autre chose que la forme du sens interne, c'est­ à-dire de l'intuition de nous-mêmes et de C ontrairement à l'espace, qui a trois dimensions, le temps n'en a qu'une.

Il est pure linéarité.

Si je me meus bien dans l'espace, c'est illusion de croire que je me meus égale­ ment dans le temps.

Ce dernier, dit Hobbes, n'est que le «fantôme du mouvement».

Nous ima­ ginons un avant et un après.

Mais en réalité, nous sommes figés dans un présent que nous ne quittons pas.

Il n'y a pas d'objectivité du temps B ergson distingue temps et durée.

Il y a le temps mathéma­ tique, qui est pour moi abstrait, et la durée, que je vis réellement.

Cette durée est étroitement dépendante du change­ ment de mes états psy­ chologiques et physio­ logiques.

Pour telle per­ sonne, une minute peut paraître infiniment lon­ gue, pour une autre, infi­ niment courte.

La per­ ception de l'espace est bien plus objective.

Je ne me déplace pas dans le temps comme je me déplace dans l'espace.

C'est toujours à un moment précis du présent que je me souviens du passé ou me projette dans l'avenir.

Le temps est pure subjectivité.. »

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