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Sommes-nous plus moraux à mesure que nous sommes plus heureux ?

Publié le 24/05/2012

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Ainsi, il est légitime de chercher le vrai bonheur, celui qui

implique l'accomplissement du devoir et la réalisation du bien,

et lorsque c'est ce bien que l'on vise et non la satisfaction personnelle

de l'avoir accompli, la morale du bonheur ne le cède

en noblesse à aucune autre.

Mais, en fait, ce n'est pas au bonheur que, pour l'ordinaire,

nous visons immédiatement. Cette affirmation va à l'encontre

d'une idée si répandue que nous ne pouvons pas la justifier en

quelques lignes.

« pen "• arriver par hasard.

En français, l'exclamation "quel bon­ heur ! , équivaut le plus souvent à " quelle chance ! , Pourquoi ce recours au hasard ? Peut-être parce que le bonheur est trop difficile à atteindre pour qu'on puisse espérer l'obtenir par une recherche méthodique.

Peut-être aussi parce qu'il vous tombe précisément quand on ne le cherche pas.

Ces deux suggestions ne nous seront pas inutiles.

B.

Signification vulgaire.

- A vrai dire, ce n'est que dans certains contextes particuliers que " bonheur "• dans la langue actuelle, est synonyme de hasard heureux.

Dans l'usage ordi­ naire, le caractère aléatoire du bonheur n'apparaît pas, et on désigne par ce mot l'état dans lequel toutes les aspirations sont satisfaites.

Une satisfaction passagère ne fait pas le bonheur qui con­ siste dans un état : il doit être durable et même pouvoir être considéré comme définitif : un bonheur dont on prévoit ou même dont on redoute la fin n'est plus le bonheur ; aussi suffit-il de songer à la mort pour que les perspectives terrestres les plus merveilleuses cessent de représenter pour nous le bonheur.

C'est une des raisons pour lesquelles on dit couramment que " le bonheur n'est pas de ce monde,: il ne peut être que d'un monde dans lequel on ne meurt pas.

Mais il en est une autre: la difficulté ou plutôt l'impos­ sibilité de réaliser les conditions requises pour être heureux.

Il n'y a de bonheur que dans la complète satisfaction de toutes les tendances.

" La richesse ne fait pas le bonheur "· dit la sagesse populaire.

En effet, elle est incapable de combler les nobles aspirations de notre âme et même de nous assurer le cœur de ceux dont nous désirons être aimés.

On constate de même, quand on en a fait l'expérience, que ni le pouvoir, ni la science, ni l'amour, ne font le bonheur, car pour être heu­ reux il faut tout cela, et bien d'autres choses encore : au bon­ heur rien ne doit manquer de ce dont nous pouvons avoir quel­ que désir.

C.

Conception philosophique.

-Mais il ne semble pas que la satisfaction, même durable, de toutes les tendances suffise à constituer le bonheur: l'animal repu qui digère en sommeil­ lant n'éprouve plus aucun désir; et cependant nous ne dirons pas de lui, dût-il rester indéfiniment dans cet état, qu'il est heureux ou qu'il a atteint le bonheur.

Seul un être qui pense peut être vraiment heureux, car il n'y a pas de bonheur sans conscience.. »

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