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Suffit-il de constater pour atteindre la vérité?

Publié le 09/01/2005

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- Se contenter d'un constat suppose que la vérité est présente dans les faits eux-mêmes, tels qu'on peut les percevoir. Or, les phénomènes dissimulent la loi auxquels ils obéissent. - Le constat est une réception passive : l'esprit peut-il atteindre la vérité sans être actif ? Expérimenter suppose par exemple que l'on pose une question précise. - Même le constat issu de l'expérience scientifique ne prend son sens qu'en étant intégré dans un raisonnement.

Comment définir la vérité ?  La réponse la plus immédiate à cette question est : la vérité est une correspondance entre le réel et la pensée. La vérité est une correspondance issue d'un constat. La vérité ne serait-elle alors le résultat que d'un simple constat ? Que faut-il comprendre par cette idée de constat ? La véritable fait-elle l'objet d'une observation ? En ce sens peut-on dire que cette observation est simple ?  La vérité peut-elle relever d'autre chose que d'un constat ? Est-elle le fruit d'une réflexion ?

 

  • I) De la nécessité de rechercher la vérité

1 Vérité et Opinion droite 2 Distinction du Vrai et du Faux 3 Transition

  • II) Le constat peut être faux, complexe, subjectif

1 Traduire des besoins en connaissance est-ce le chemin de la vérité ? 2 le double sens de la vérité formelle et matérielle 3 Transition

  • III) Pourquoi  l'opinion humaine tend-elle en général vers la vérité ?

1 En toute question il existe une réponse vraie 2 Vérité et connaissances scientifiques

« tant qu'il voudra, il ne saurait jamais faire que je ne sois rien, tant que je penserai être quelque chose.

Desorte qu'après y avoir bien pensé, et avoir soigneusement examiné toutes choses, enfin il faut conclure, ettenir pour constant que cette proposition : Je suis, j'existe, est nécessairement vraie, toutes les fois que je laprononce ou que je la conçois en mon esprit. 3 Transition La vérité est le fruit d'un constat mais ce constat s'effectue par rapport à ce qui est faux ? Dans quelle mesurepeut-on dire que la vérité est un simple constat ? Que faut-il entendre par cette idée de constat et surtout celui-ciest-il aussi simple ? II Le constat peut être faux, complexe, subjectif 1 Traduire des besoins en connaissance est-ce le chemin de la vérité ? Texte Gaston Bachelard, La Formation de l'esprit scientifique (1938), Vrin, coll.

" Bibliothèque des textes philosophiques ", 1993, p.

14. L'opinion pense mal ; elle ne pense pas : elle traduit des besoins en connaissances.

En désignant les objets par leurutilité, elle s'interdit de les connaître.

On ne peut rien fonder sur l'opinion : il faut d'abord la détruire.

Elle est lepremier obstacle à surmonter.

Il ne suffirait pas, par exemple, de la rectifier sur des points particuliers, enmaintenant, comme une sorte de morale provisoire, une connaissance vulgaire provisoire.

L'esprit scientifique nousinterdit d'avoir une opinion sur des questions que nous ne comprenons pas, sur des questions que nous ne savonspas formuler clairement.

Avant tout, il faut savoir poser des problèmes.

Et quoi qu'on dise, dans la vie scientifique,les problèmes ne se posent pas d'eux-mêmes.

C'est précisément ce sens du problème qui donne la marque duvéritable esprit scientifique.

Pour un esprit scientifique, toute connaissance est une réponse à une question.

S'il n'ya pas eu de question, il ne peut y avoir connaissance scientifique.

Rien ne va de soi.

Rien n'est donné.

Tout estconstruit . 2 le double sens de la vérité formelle et matérielle Texte Alain Idées " Nos idées, par exemple de mathématique, d'astronomie, de physique, sont vraies en deux sens.

Elles sont vraiespar le succès ; elles donnent puissance dans ce monde des apparences.

Elles nous y font maîtres, soit dans d'artd'annoncer, soit dans l'art de modifier selon nos besoins ces redoutables ombres au milieu desquelles nous sommesjetés.

Mais, si 1'on a bien compris par quels chemins se fait le détour mathématique, il s'en faut de beaucoup que cerapport à 1'objet soit la règle suffisante du bien penser.

La preuve selon Euclide n'est jamais d'expérience; elle neveut point 1'être.

Ce qui fait notre géométrie, notre arithmétique, notre analyse, ce n'est pas premièrement qu'elless'accordent avec 1'expérience, mais c'est que notre esprit s'y accorde avec lui-même, selon cet ordre du simple aucomplexe qui veut que les premières définitions, toujours maintenues, commandent toute la suite de nos pensées.

Etc'est ce qui étonne d'abord le disciple, que ce qui est le premier à comprendre ne soit jamais le plus urgent ni le plusavantageux.

L'expérience avait fait découvrir qu'il faut de calcul et de géométrie pour vivre, bien avant que laréflexion se fût mise en quête de ces preuves subtiles qui refusent le plus possible 1'expérience, et mettent enLumière cet ordre selon l'esprit qui veut se suffire à lui-même.

Il faut arriver à dire que ce genre de recherches nevise point d'abord à cette vérité que le monde confirme, mais à une vérité plus pure, toute d'esprit, ou qui forced'être telle, et qui dépend seu1ement du bien penser 3 Transition La vérité n'est pas un simple constat : elle fait l'objet d'une dépassement de l'opinion, d'une rectification de celle-ci. III Pourquoi l'opinion humaine tend-elle en général vers la vérité ? 1 En toute question il existe une réponse vraie Texte Charles S.

Peirce Toute pensée humaine et toute opinion contient un élément accidentel, arbitraire, qui dépend des limites impartiesà l'individu par les circonstances, par ses capacités et ses tendances, bref un élément d'erreur.

Mais l'opinionhumaine tend en général, à la longue, à une forme définie qui est la vérité.

Donnons à un être humain quelconqueune information suffisante sur une question quelconque, amenons-le à examiner cette question de façonsuffisamment approfondie, le résultat sera qu'il arrivera à une certaine conclusion définie ; cette conclusion seraexactement la même que celle que tous les autres atteindront dans des circonstances suffisamment favorables...

Ilexiste donc, à toute question, une réponse vraie, une conclusion définitive, vers laquelle tend l'opinion de chaquehomme.

Il peut s'en écarter pour un certain temps, mais si on lui donne plus d'expérience et de temps pour y. »

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