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Suffit-il de s'observer pour se connaitre?

Publié le 10/02/2005

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            S'observer paraît déjà délicat à réaliser même si c'est une observation décalée dans le temps. Dès lors il faut se demander si l'auto-observation peut prendre un autre objet que le moi ou les rêves afin que j'apprenne à me connaître moi-même.   II- S'observer est en deçà de se connaître.                         Pour connaître la psychologie de l'animal observer son comportement suffit en gros, la zoologie est avant tout une étude descriptive des techniques et du vivre animal. Mais comment penser que s'observer suffise pour l'homme à se connaître ? Pour le dire d'une façon très schématique, comment le dehors nous donnerait-il le dedans ? Certes le corps par des manifestations psychosomatiques, des ratages, des hésitations, laisse transparaître notre état interne, mais nous ne sommes pas toujours attentif à de tels indices. De plus la connaissance de soi ne peut se résumer à celle que nous acquérons de nos défaillances.             Dans Paradoxes de la conscience et limites de l'automatisme (p.77) Ruyer distingue observation et connaissance en ce que la première est toujours rivée à un « ici », ce que j'observe est toujours localisé, or connaître n'est-ce pas transcender l'étendue ?

Souvent l’acquisition d’une connaissance commence par une observation, ou en nécessite au cours de sa formation. La connaissance des astronomes conjugue l’observation des corps célestes aux calculs complexes de leurs trajectoires, la connaissance géométrique peut nécessiter l’appui de figures, comme le montre le cas de l’esclave dans le Ménon. Mais qu’en est-il pour la connaissance de soi ? Quelle est la part de l’auto-observation dans la connaissance que j’ai de moi-même ? Il semble douteux que s’observer suffise à me procurer un savoir de moi-même, nous verrons dans quelle mesure cela y participe et quelles sont les limites de l’auto-observation.

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