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Suis-je libre si je ne peux faire ce que j'ai décidé ?

Publié le 27/02/2005

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Mais, ici, tout le monde se trouve confronté à la même difficulté, c'est donc le caractère général de la contrainte qui nous permet de nous considérer comme libres.   II. Troisième partie : Définition de l'obstacle   Si nous ne sommes pas libres, c'est en quelque sorte que nous sommes esclaves de quelqu'un qui est, lui, libre. Ainsi, il faut se différencier : suis-je libre alors que je ne peux pas faire ce que j'ai décidé à cause de quelqu'un ou à cause de quelque chose. Mon obstacle est-il la volonté de puissance de quelqu'un sur moi, et dans ce cas je pourrais ne pas me dire libre. Ou alors ne s'agit-il que d'un obstacle matériel et commun à tous ? Car, la liberté n'est possible que dans un rapport à autrui, et il en est de même pour l'esclavage. Ainsi je ne peux considérer que je ne suis pas libre que dans le cas où quelqu'un face à moi est libre et joue de sa liberté pour me maintenir prisonnier. Seulement, dans l'intitulé, faire ce que je veux, résonne plus comme un caprice qu'un réel besoin de liberté. C'est-à-dire qu'il ne faut pas confondre une liberté d'action avec une frénésie d'actions.

Dans la vie courante, on a souvent l'habitude d'associer la liberté avec la volonté. C'est-à-dire que dès lors qu'une action nous est imposée on perçoit l'événement comme atteinte à notre liberté. Ainsi, une contrainte est-elle nécessairement synonyme d'emprisonnement ? Il faudrait donc dessiner une limite entre tous les désirs et certains désirs. Car dans tout désir il y a des obstacles, mais qui ne nous rendent pas moins libres. Mais en revanche si le sujet fait allusion à une restriction totale de ma volonté, dans ce cas, il semblerait évident de ne plus pouvoir se considérer comme libre.  

« pouvoir toujours faire ce que l'on veut.

Et d'ailleurs que signifie réellement faire ce que l'on veut ? Jean-Paul Sartre écrit dans Les Situations , « qu'être libre, ce n'est pas pouvoir faire ce que l'on veut, mais c'est vouloir ce que l'on peut ».

Cette définition semble bien plusréaliste, car elle inclut à juste titre la notion de pouvoir.

Effectivement rien nesert de vouloir faire quelque chose si l'on sait que l'on ne peut pas le faire.

Ilest donc inutile de vouloir des choses qui ne dépendent pas de notre volonté.Car s'obstiner à vouloir faire quelque chose dont on n'est pas capable n'estpas objectivement vouloir être libre.

Ainsi je peux parfaitement admettre queje ne peux pas faire quelque chose pour une raison X, sans pour autantpenser que je ne suis plus libre.

Car ce qu'il faut souligner c'est que chaqueindividu est plus ou moins face à la même situation.

Car il serait concevablede ne pas se considérer comme libre si l'on se trouve face à d'autrespersonnes qui, elles, peuvent faire tout ce qu'elles désirent.

Dans ce cas, jeme trouverai donc en « esclavage » face aux autres.

Mais, ici, tout le mondese trouve confronté à la même difficulté, c'est donc le caractère général de lacontrainte qui nous permet de nous considérer comme libres. II.

Troisième partie : Définition de l'obstacle Si nous ne sommes pas libres, c'est en quelque sorte que nous sommes esclaves de quelqu'un qui est, lui, libre.Ainsi, il faut se différencier : suis-je libre alors que je ne peux pas faire ce que j'ai décidé à cause de quelqu'un ou àcause de quelque chose.

Mon obstacle est-il la volonté de puissance de quelqu'un sur moi, et dans ce cas jepourrais ne pas me dire libre.

Ou alors ne s'agit-il que d'un obstacle matériel et commun à tous ? Car, la liberté n'estpossible que dans un rapport à autrui, et il en est de même pour l'esclavage.

Ainsi je ne peux considérer que je nesuis pas libre que dans le cas où quelqu'un face à moi est libre et joue de sa liberté pour me maintenir prisonnier.Seulement, dans l'intitulé, faire ce que je veux, résonne plus comme un caprice qu'un réel besoin de liberté.

C'est-à-dire qu'il ne faut pas confondre une liberté d'action avec une frénésie d'actions.

C'est pour cela que les lois sontnécessaires, car elles permettent de régir et de réguler ces désirs, ces volontés.

Montesquieu : « Dans un État,c'est-à-dire dans une société où il y a des lois, la liberté ne peut consister qu'à pouvoir faire ce que l'on doit vouloir,et à n'être point contraint de faire ce que l'on ne doit pas vouloir.

[...] La liberté est le droit de faire tout ce que leslois permettent : et, si un citoyen pouvait faire ce qu'elles défendent, il n'aurait plus de liberté.

» Ainsi être librec'est avant tout avoir des contraintes et des règles que l'on ne doit pas bafouer.

La liberté provient donc du faitque l'on ne doit pas dépasser certaines lois.

Etre libre c'est aussi être juste. Conclusion : Rousseau, Le Contrat social : « L'impulsion du seul appétit est l'esclavage, l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté » On oppose communément la liberté à la loi.

Se soumettre à la loi, ce serait nepas ou ne plus être libre.

Mais n'obéir à aucune loi, serait-ce être libre ? Maisil faut s'entendre sur le terme liberté et sur le terme loi..Il y a un premier sens du mot libre qui est négatif : être libre c'est ne pas êtreempêché de faire ce qu'on a envie de faire.

On emploie le terme libre dans cesens à propos des choses comme à propos des hommes : retirer d'un cheminles arbres qui font obstruction, c'est libérer le passage, ne pas retenir unoiseau dans sa cage, c'est le laisser libre de s'envoler, ne pas empêcherquelqu'un de s'étendre sur le gazon d'un jardin public, c'est le laisser libre dele faire.

Toute loi comporte des interdictions.

Dès lors toute loi réfrène laliberté, prise en ce sens négatif.

C'est le seul sens que Hobbes donne au motliberté.

Selon Hobbes, dans l'état de nature, chacun est empêché à toutmoment, dans ses mouvements et ses entreprises, par autrui qui estvirtuellement son ennemi.

Mais les lois d'un Etat - institué en vue justementde mettre fin à cet état de guerre qu'est l'état de nature - empêchent les individus de se nuire les uns aux autres.L'autre sens du mot liberté n'est réservé qu'à l'homme, et caractérise ce que Kant appelle l'autonomie : obéir, à la loi. »

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