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suis-je responsable de ce dont je n'ai pas conscience?

Publié le 01/12/2012

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Suis-je responsable de ce dont je n'ai pas conscience? La conscience permet au sujet de devenir un témoin averti de ses actions, la conscience réfléchie lui permet un retour sur ses actions et ses pensées et ainsi de porter un jugement sur celles-ci. Le terme de responsabilité renvoie à une maturité psychologique du sujet, à sa capacité de prendre des décisions raisonnables qu'il accepte ensuite d'assumer. La question « suis-je responsable de ce dont je n'ai pas conscience « présuppose que le sujet, le « je « est responsable de ce dont il a conscience. Il indique également qu'un inconscient est présent, pourtant toutes les philosophies s'adhèrent pas à cette pensée. Ainsi nous chercherons à comprendre dans quelle mesure le sujet peut être tenu responsable de ses actions. Le sujet a-t-il conscience de tous ses actes? Si non, en est-il responsable? . Si dans moi il a quelque chose qui agit et qui n'est pas moi, en quoi suis-je responsable de mes actions ? Pour répondre à ces questions nous étudierons en quoi l'Homme est libre de guider ses actions et en quoi il est doté d'une conscience morale innée. Dans un second temps nous verrons les théories selon lesquelles l'homme ne peut pas être tenu responsable de ses actions car celles-ci sont conséquences d'un inconscient ou d'une ignorance de bien. Enfin nous verrons que l'Homme peut être tenu responsable de ses actions malgré le fait qu'une part de ses pensées reste inconsciente. La conscience morale est une conséquence de la conscience réfléchie. Celle-ci mène le sujet à un retour sur ses actions et sur ses pensées et ainsi lui permet de porter un jugement sur celles-ci. Le sujet peut donc choisir d'agir ou non en fonctions de morales précises qui lui sont données. Saint Augustin part du principe grec de l'introspection, l'examen de soi-même, pour déterminer ce qu'est la conscience morale et comment l'Homme en fait ...

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« que l’Homme peut agir de façon immorale et donc ignorer cette morale intérieure il ne peut éviter d’être rappelé à celle-ci, il ne peut s’en dissocier totalement.

L’Homme peut volontairement oublier sa conscience à travers la débauche mais il ne peut jamais s’affranchir de toute conscience morale.

L’Homme est donc responsable de ses actions, morales ou immorales.

Cette idée rappelle l’histoire de l’œil de Caïn.

En effet après avoir assassiné son frère, Caïn ne peut échapper à sa conscience et à sa culpabilité.

Sa morale le poursuit malgré ses efforts pour l’ignorer.

Dans le Protagoras Socrate affirme que « tous ceux qui font des actions honteuses et mauvaises les font involontairement ».

Selon lui personne ne désire le mal, les actions immorales sont selon lui conséquences d’un défaut de connaissance.

Il faut donc pardonner aux ignorants leurs fautes, ne pas les condamner, car ils ne sont pas responsables de leurs maladresses, ils sont victimes de leur ignorance.

Contrairement à la morale présentée par les philosophes comme Kant et Saint Augustin qui, elle, est déontologique (connue de toute, qui s’applique à tous), la morale présentée par Socrate est intellectualiste, donc réservée aux détenteurs de la sagesse, aux philosophes. Nietzsche est le premier à donner une grande importance à l’inconscient, ce qui pour lui est premier, n'est plus la conscience ou la pensée mais c'est le travail inconscient du corps.

La conscience devient un simple instrument manipulé par des forces en nous.

Le « je » n’est qu’une marionnette contrôlée par les instincts.

Cette idée d’inconscient est développée, précisée, avec Freud au XIXe siècle.

L’inconscient cache la véritable nature de l’Homme, ses pulsions, qui le poussent réellement à agir.

L’Homme cache une nature violente.

L’hystérie est la première forme de révélation de cet inconscient dans les actions du sujet.

Freud ne tient pas le malade responsable de ses actions.

En effet celles-ci sont dues à des souvenirs oubliés et à l’emprise de l’inconscient, composé par les désirs et les peurs refoulés.

Dans le cas de Anna O.

étudié par Freud, elle ne peut pas être tenue responsable de sa peur de boire de l’eau, même si celle-ci n’est en rien due à une conditions physique.

C’est bien ce souvenir refoulé de sa gouvernante donnant de l’eau à son chien avec un vers d'eau.

L’inconscient agit alors comme véritable double du sujet.

Cet inconscient n’est pas seulement présent chez les patients hystériques mais chez tous les Hommes.

Il pousse le Sujet à agir selon des principes inconscients, des pulsions, qui peuvent être révélées par les rêves ou les lapsus.

L’Homme est donc ici considéré comme étant réellement un être dangereux, dont les pensées inconscientes sont celles d’un violeur et d’un tueur.

Mais alors comment juger les individus s’étant laissés emportés par cet inconscient destructeur? Sont-ils réellement responsables ou sont-ils des victimes de l’inconscient? Selon Freud oui, en effet l'inconscient n'implique pas selon lui l'irresponsabilité.

Une force primitive qui pousse le sujet à agir contre sa. »

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