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Suis-je responsable de ce dont je n'ai pas conscience

Publié le 15/04/2012

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Sujet : Suis-je responsable de ce dont je n’ai pas conscience ?
 
 
 
Introduction :
 
C’est en Grèce que l’humanité fut gagnée par la soif de liberté et un projet révolutionnaire. Elle entreprit de faire d’un pays sous le joug du Démos (l’Aristocratie), un pays où les individus seraient reconnus comme «sujets de droits«, où les citoyens adhéreraient à un même idéal, animés par l’éthique de la responsabilité. Ainsi, selon les historiens, le concept de Responsabilité, fruit d'une évolution dont on pourrait situer le berceau à Athènes, au Vème siècle avant Jésus-Christ, serait en étroite relation avec l'avènement de la démocratie. L’apparition de ce concept n’est pas sans relation avec la vague de questionnement qui prit son essor à la même époque avec Socrate. A mesure qu’il prenait pleinement conscience de sa nature humaine, l’homme chercha à évaluer sa responsabilité dans le fonctionnement des différents systèmes sociaux et ce qu'ils incluent. Puis, beaucoup plus tard, grâce à la notion que Freud baptisa «l’inconscient«, il étendit son domaine d’interprétation et s’interrogera: Puis-je être tenu pour responsable d’un acte que ma conscience a refoulé ? D’autres comme Sartre ou Alain, opposés à cette théorie défendirent avec ferveur «qu’il n’y avait pas un autre moi en moi«. Ainsi naissait la question: La non-conscience inclut-elle nécessairement la non-responsabilité ?
« Notre conscience est un juge infaillible quand nous ne l'avons pas encore assassinée « a écrit Balzac.

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« acte et qu'on l'examine.

Cet examen entraîne donc une bonne conscience si l'acte ne contredit pas les principesfondamentaux de la conscience morale, ou alors une mauvaise conscience car l'acte est jugé immoral par notre conscience,s'en suivent les regrets, les remords, les sentiments de culpabilité.

C'est cette conscience qui nous permet donc de répondrede nos actes et de nous justifier, elle nous rends responsables.

Un Homme sait qu'il doit être conscient de ce qu'il doit être, lepremier devoir d'un Homme est donc de prendre conscience.

b) Son rapport à la responsabilité L'Homme est doté d'une conscience morale qui lui inculque les principes de bien et de mal, de juste et injuste.

L'homme «dufait qu'il sait qu'il est un animal […] cesse de l'être» a dit Hegel.

Donc pour être responsable il faut savoir ce que l'onfait, ainsi la responsabilité nécessite la conscience.

Or on ne peut tenir un animal pour responsable lorsqu'il tue car il agitseulement par instinct de survie, donc inconsciemment car il n'a pas conscience de la violence qu'un Homme verrait dans sonacte, ni réfléchit à son acte car il lui est évident que pour se nourrir et survivre il doit tuer.

De même pour l'objet (en dehorsde Francis Ponge qui leur prête une âme, ils sont inconscients).

La «responsabilité» n'est donc applicable qu'aux Hommes.Ainsi sous cette hypothèse, sans conscience il n'y a pas de responsabilité et on ne peut juger par exemple ce que l'on appelleun fou, ou un malade mental, car il ne savait pas ce qu'il était entrain de faire.

B] L'inconscienta) Les effets pulsionnels qu'il génère Malgré le fait que l'homme soit un être conscient, il resterait sous l'emprise d'autres phénomènes qui ne sont pas décidés enpleine conscience, et il recevrait des influences que nous ignorons (et subissons sans le vouloir).

Cet inconscient, d'aprèsFreud, serait l'ensemble des phénomènes psychiques, et l'ignorance des motivations profondes qui nous font agir et dontnous ne sommes pas conscients de l'activité de cet inconscient sur l'instant, qui est l'ignorance des situations et de leur sensqui influent sur notre relation avec le monde sans y réfléchir car inconsciemment.

Il peut aussi être considéré comme unesorte de faiblesse de l'Homme car cela serait peut-être la recherche d'une certaine insouciance et d'irrésponsabilité.Ajoutons que si l'inconscient est indépendant de la conscience, il est aussi souvent générateur de passions, ces dernièresentraienent par la suites des pulsions.

Ces pulsions sont en fait des pulsions de plaisir en nous que l'inconscient refoule carelles ne correspondent pas à la vie sociale, ne sont pas correctes.

La conscience est donc soumise à l'inconscience.

D'où lacitation : «Le moi n'est plus maître dans sa propre maison» (Freud).

Chez Freud la présence de ces pulsions à l'insu du moi (laconscience), favoriserait l'idée selon laquelle l'Homme ne serait pas responsables de tous ses actes, certains d'entre euxétant guidés à son insu par l'instance superieure aussi appellée le «sur moi» qui est l'inconscient.Par l'analyse freudienne des mécansimes du psychisme humain, nous pouvons déduire que l'absence de conscience équivautavec l'absence de responsabilité.

c) Un exemple: la responsabilité en médecine Même en s'éloignant de l'inconscient, dans le sens de l'ignorance, il y a certains domaines où l'on ne peut être jugéresponsable.

Par exemple le domaine médical, le médecin reçoit un homme qui vient pour sa visite annuelle, son bilan estbon il a l'air en bonne santé, donc le médecin le renvoie chez lui.

Trois jours plus tard, le patient est retrouvé mort chez lui.

Ila été victime d'une crise cardiaque.

Le médecin en est-il pour autant responsable, sachant qu'il l'avait vu trois jours plus tôt ?Non, il ne pouvait être conscient d'un mal que même le patient ignorait et qui n'était pas prévisible.

II.La non-conscience n'inclut pas la non-responsabilité: ou l'homme seul est responsable de ses actes.

A) «Etre Homme, c'est précisément être responsable» (Saint Exupéry)a) La théorie d'Aristote sur la responsabilité L'étude d'Aristote est intéressante, notamment, au sujet de sa théorie concernant le « méchant » qui est ainsi, selon lui, parignorance de ses actes et donc de leurs conséquences.

Or Aristote nous dit aussi, dans Ethique à Nicomaque que chacun esttoujours responsable de soignorance.

En suivant ce raisonnement, on obtient que chacun, même inconsciemment, estresponsable de ses actes.

b) Sartre et Alain : défenseurs d'un unique sujet « je » D'autres philosophes, eux, nient l'existence d'un second moi en moi.

Sartre et Alain, qui ont lu Freud semblent être en accordavec le disciple de Platon qui a dit «Chacun, parce qu'il pense, est seul responsable de la sagesse ou de la folie de sa vie, c'est-à-dire de sa destinée.».

Selon eux tout Homme peux être au clair avec soi-même s'il fait des efforts, il n'y aurait donc pas dedistinction entre conscience et inconscient (pas d'instance supèrieure) donc l'Homme serait unique, un moi, « un sujet. »

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