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Toute autorité légale est-elle légitime (moral) ?

Publié le 31/07/2009

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la légalité ne peut prétendre être toute la justice : on peut suivre des lois mauvaises Þ acte injuste (procès de Nuremberg : crimes contre l’humanité car les accusés ont suivi les lois nazis). Droits naturels > droits positifs. Ex droits de l’homme au delà du citoyen. Les droits naturels sont universels ¹ droits positifs conjoncturels. Les droits naturels permettent un recul par rapport aux lois : point de vue critique. Les droits naturels sont les produits des mentalités mais comme leur évolution est lente, ils paraissent évidents. Dans l’antiquité les grecs trouvaient naturel l’esclavage. On exige que les droits positifs prennent exemple sur les droits naturels.

« II – Le problème du politique Le légitime possède ainsi une extension beaucoup plus vaste que le simple légal.

Est légitime en général ce qui est conforme aux lois, mais aussi à la morale, à la raison.

Le problème de la légitimité se pose lorsqu'on cesse de se demander quid facto ? pour se demander quid juris ? Lorsque l'on passe de la question du fait à celle du droit.

Il ne s'agit plus de facto (dans les faits) d'appliquer la loi, mais de s'intéresser de jure (en soi) à la teneur morale de l'acte en question. La mise à l'épreuve de la légitimité d'une action, d'une assertion ne se distingue plus dans ce cas de l'activité philosophique elle-même qui, d'un point de vue critique, analyse les motifs des actes et les principes duraisonnement. De fait, un régime qui suit ses lois n'est pas illégal.

Toute décision, aussi inique soit-elle, peut s'appuyer sur des lois (exemple des Rois Catholiques).

Tout peut être justifié par une loi.

En revanche, tout n'est pas juste dans ceque justifie la loi.

La loi décide du légal, mais pas du juste .

C'est en ce point précis que se pose la question de la légitimité, car la légitimité juge la loi elle-même . Le légal peut donc se trouver légitime ou illégitime.

Mais qui en décidera ? Le pouvoir légal, par hypothèse, ne le peut pas.

Une division entre un pouvoir qui décide du légal et non du légitime et un autre pouvoir qui ne décide pasdu légal, mais de la légitimité des lois, compromet l'édifice politique. Or, la conscience de chacun peut-elle s'effacer devant la loi ? Il y a dans le jugement de chaque conscience un critère de la légitimité, qui est en même temps une limite du pouvoir légal.

La légitimité est ainsi la limite morale de la politique .

Elle n'est pas seulement un problème politique , mais le problème du politique . III – La légitimité du Léviathan selon Thomas Hobbes Ainsi, la question de la légitimité est au coeur du politique : dans quelle mesure et sous quelles conditions peut-on interroger la loi sans mettre en péril la cohésion de l' État ? Pour Thomas Hobbes, dans le Léviathan , l'abandon des prérogatives de l'individu au profit du souverain – abandon qui est l'acte de naissance de l' État –élimine le problème de la légitimité. Ainsi, dit Hobbes, « la mesure des actions bonnes et mauvaises est la loi civile et [...] le juge est le législateur, qui est toujours le représentant de l'État.

» Ainsi, la consciencede l'individu doit désormais s'effacer devant celle de l'État que représente laloi : « la loi est la conscience publique dont [la personne] a déjà promis qu'elleserait son guide.

» Le souverain est donc soumis aux lois de la nature, mais non aux lois civiles ; cela implique aussi que celui-ci légifère sans rendre compte de cetacte ; le souverain pour Hobbes n'a donc ni lois civiles auxquelles seconformer, ni juge devant qui comparaître. Cependant, il ne s'agit-là aucunement d'un despotisme.

Si pour Hobbes la question de la légitimité est évacuée, c'est parce que la sujétion à l'Étatest liberté, puisque sujétion à soi-même.

L'articulation entre légalité etlégitimité se trouve en fait à la racine de l'État, au moment de sa formation.Par la suite, l'unité est seule gage de la force de l'État.

Comme la séparationest affaiblissement, la légitimité critique mine l'État. Conclusion : Ainsi, ce qui est légal n'est pas nécessairement légitime.

Il est possible que la loi positive s'avère être inique, injuste ou immorale.

Prise dans sa propre cohérence, elle est toutefois susceptible d'être en décalage avec uneexigence éthique plus vaste.

Cependant, quelle borne peut se poser au sein du champ politique comme rempart contre l'excès du pouvoirlégal ? Le problème posé est celui de la cohérence elle-même de l'édifice.

Si la conscience politique paraît la plusapte à remettre en question les abus légaux, les revendications apparaissent toujours comme une fracture.

C'est ence sens que les théories contractualistes telles que celles de Hobbes font reposer dans l'acte de naissance de l'Étatle noyau de sa légitimité : la conscience qui s'inféode de son plein gré à un souverain consent à le reconnaîtrecomme légitime dans son exercice légal.. »

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