Devoir de Philosophie

Toute vérité doit-elle être justifiée ?

Publié le 27/02/2005

Extrait du document

Toute la question est alors de savoir s'il faut déterminer la vérité à tout prix, s'il n'y aurait pas des limites à cette obligation, ce devoir de jutisfier l'histoire Rappelez-vous Napoléon  qui Mémorial Sainte-Hélène se méfie de ce devoir de justification des actions de l'homme historique fait par les historiens. En parlant de lui-même, il essaye de montrer comment les historiens par souci d'exactitude essayeront de faire parler ses actions politiques de leur donner un sens de sorte que même lui en convient « Il faut en convenir, les véritables vérités sont bien difficiles à obtenir pour l'histoire ». Selon lui,  cette vérité historique, tant implorée, à laquelle chacun s'em­presse d'en appeler, n'est trop souvent qu'un mot: elle est impossible au moment même des événements, dans la chaleur des passions croisées. 8        Vérité du langage Le devoir de dire la vérité, d'être véridique, de ne pas mentir, d'être honnéte dans ses propos est-il seulement possible ? Pensez à l'hypocrisie développée dans le Misanthrope de Molière, dans lequel les personnages ont bien du mal à être véridique. Le devoir d'être véridique connaît certainement des limites qui nous dépassent, l'hypothèse de l'inconscient    But : la séparation entre le de devoir de justification de certaines vérités et de toutes vérités 3   Certaines vérités se doivent de rester à jamais injustifiées. -   Les vérités religieuses. Foi croyance. A-t-on le droit de juger de la validité ou non d'une croyance ? -   Les vérités qui font mal.

 La recherche de la vérité est un idéal qui dépasse les frontières des disciplines. Que ce soit la science, la religion, l’histoire, la psychologie, toutes cherchent plus ou moins bien et avec plus ou moins bien de succès, la vérité. Mais s’agit-il de la vérité ou de leurs vérités, qu’est-ce qui fait qu’une vérité se trouve justifiée au yeux de la science et non au regard de la psychologie par exemple. D’où la question du sujet : « Toute vérité doit-elle être justifiée ? « , c’est-à-dire a-t-on pour devoir, obligation ou nécessité d’apporter la preuve de n’importe quelle vérité, de toutes les vérités dans leur universalité, généralité et rêve d’absolu ?   Les problèmes peuvent être les suivant :       - le pouvons-nous, l’homme n’est-il pas un animal fini, dont les potentialités sont restreintes, n’est-ce pas un peu prétentieux que de vouloir justifier toute vérité?        - Si potentiellement toute vérité doit être justifiée, que nous reste-t-il d’inderterminé, que nous reste-t-il à connaître ?    Sujet hautement vaste et complexe tant il est vrai qu’il implique de conprendre ce qu’on doit entendre d’une part  par « vérité justifiée « en vue de montrer les caractèristiques, les critères de de cette vérité dite justifiée et de saisir dans un second temps si ces critères doivent s’appliquer à toute vérité. Enfin reconnaissant que la quête d’absolu que nous propose la recherche de la vérité dans tous les domaines connaît bien des difficultés, nous nous demanderons  si certaines vérités ne doivent pas justement rester à jamais injustifiées.

« volonté est libre, que ce qui est bon pour l'un est bon en soi. Voir les limites d'une telle interprétation. Ces critères s'appliquent-ils à toute vérité mais surtout doit -on les appliquer ? 2 Examen : compte tenu des caractéristiques d'une vérité justifiée, le devoir de justification s'impose-t-il à toute vérité ? 1 La vérité religieuse - Le devoir de justication s'applique-t-il à la vérité religieuse , est-ce que la religion doit justifier selon François Jacob, dans « Le Jeu des possibles » « Tous les massacres ont été accomplis par vertu, au nom de la religion vraie, du nationalisme légitime, de la politique idoine, de l'idéologie juste; bref au nom du combat contre lavérité de l'autre, du combat contre Satan ». - Doit-on prouver l'existence de Dieu ? voir Descartes avec les preuves de l'existence de Dieu , Est-ce qu'une croyance doit-elle se prouver, se justifier ? 2 Vérité scientifique - Il est nécessaire, obligatoire de justifier la vérité scientifique, elle doit se faire selon des règles bien établies quesont celles de la méthode expérimentale, observations, hypothése, théorie, et expérimentations.

Sans cetteméthode, aucune vérité scientifique ne peut avoir de valeur, c'est-à-dire être utile à la connaissance.

D'ailleurs nousdit Poincaré dans la Science et l'hypothèse La vérité scientifique est hors des atteintes du doute; la logique de la science est infaillible et, si les savants se trompent quelquefois, c'est pour en avoir méconnu les règles.

Le devoirde justifier la vérité scientifique ne signifie pas pour autant que la vérité scientifique est établie une bonne fois pourtoute, l'importance des hypothèses en science montre surtout que l'interrogation primitive est aussi la marque d'uneesprit qui recherche une vérité par une conjecture douteuse mais vraisemblable par laquelle l'imagination anticipe surla connaissance Il y a plusieurs sortes d'hypothèses, que les unes sont vérifiables et qu'une fois confirmées parl'expérience, elles deviennent des vérités fécondes; que les autres, sans pouvoir nous induire en erreur, peuventnous être utiles en fixant notre pensée, que d'autres enfin ne sont des hypothèses qu'en apparence et se réduisentà des définitions ou à des conventions déguisées. - il est nécessaire de justifier la vérité scientifique même s'il est impossible pour certaines tentatives de réfutationsde les justifier de manière positive: il n'est pas possible d'établir avec certitude qu'elles sont vraies, ni même qu'elles sont «probables» comme le montre Popper dans Conjectures et Réfutations L'histoire des sciences physiques est celle de leur révolution permanente.

Les théories n'ont qu'une valeur provisoire.

Des faits « polémiques » surgissent qui les contredisent, qui obligent à des révisions.

Tout succèsscientifique ouvre plus de questions qu'il n'en clôt.

Faut-il pour autant sombrer dans le scepticisme et affirmer qu'iln'y a rien qui vaille vraiment ? Comment distinguer, dès lors, la véritable science de la métaphysique ou des pseudo-sciences comme l'alchimie ou l'astrologie ? Et que penser des sciences humaines ? La psychanalyse, la théorie del'histoire de Marx peuvent-elles prétendre légitimement à la scientificité ? Popper , dans « Logique de la découverte scientifique » propose un critère de démarcation, capable d'établir, de manière concluante, la nature ou le statut scientifique d'une théorie.

Il écrit : « C'est la falsifiabilité et non la vérifiabilité d'un système qu'il faut prendre comme critère de démarcation.

En d'autres termes, je n'exigerai pas d'un système scientifique qu'il puisseêtre choisi, une fois pour toutes, dans une acception positive mais j'exigerai que sa forme logique soit telle qu'ilpuisse être distingué, au moyen de tests empiriques, dans une acception négative : un système faisant partie de lascience empirique doit pouvoir être réfuté par l'expérience.

» A l'époque de Popper , on affirmait généralement que ce qui distinguait la science des autres disciplines, c'était le caractère empirique de sa méthode.

Autrement dit, en multipliant les observations et les expériences, lesavant en tirait, en vertu du fameux principe d'induction, des lois qu'il considérait comme nécessaires etuniversellement valides.

Partant de là, les néopositivistes soutenaient que tout ce qui n'est pas vérifiable est« métaphysique » et doit être éliminé de la science.

Or, comme le souligne Popper , l'induction, qui consiste à inférer une règle universelle à partir d'une multitude de cas particuliers et donc des théories à partir d'énoncés singuliersvérifiés par l'expérience, est une démarche logiquement inadmissible : « Peu importe le grand nombre de cygnes blancs que nous puissions avoir observé, il ne justifie pas la conclusion que tous les cygnes sont blancs. ». »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles