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Toutes les croyances se valent-elles ?

Publié le 27/02/2008

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Si la croyance religieuse ne nie pas être irrationnelle, c'est qu'elle n'est pas donnée comme causée, et permet ainsi son institution comme théologie naturelle où aucune preuve démonstrative n'est nécessitée.  

-          Descartes, dans les Règles pour la direction de l'esprit, écrit que par la méthode inductive on parvient à établir une science. Mais le début de la chaîne logique est une intuition, et si claire et distincte soit-elle, cela s'exprime d'abord par une croyance, que d?autres éléments viendront confirmer. C?est là le triomphe de la raison subjective, seul juge de ce qu?il est bon de croire.    

III. La croyance religieuse comme clé  

-   Hume admettait lui-même que la croyance était tout notre quotidien et que celle-ci était le moteur de nos plus simples actions. Plus tard, Marx ou encore Nietzsche ont dénoncé la croyance religieuse comme croyance mensongère. Pour Marx, elle est le produit de la société et du capitalisme, pour Nietzsche elle est le fruit d'un ressentiment de l?individu. Dans les deux cas, la croyance est un voile jeté sur la réalité en réaction du choc de l'individu avec celle-ci. Irrationnelle mais sans cause abordable, elle est une fuite, une négativité.

  • Les termes du sujet

 Toutes les croyances :   -> référence aux croyances religieuses.   -> référence à toute forme de croyance sociale et individuelle.    Se valent-elles :   -> idée d'équivalence, d'égalité.   -> idée de comparaison et de hiérarchie.

  • La croyance est bien souvent rangée au rang de la superstition ou de la crédulité, quand elle n’est pas immédiatement définie comme irrationnelle, au sens de contraire à la réalité, comme une illusion. Chacun connaît cet état contradictoire où une croyance prend le pas sur une réalité toute autre. Dans le jeu, croire en la victoire du donné perdant c’est aller contre l’ordre logique qui devrait prévaloir, c’est adopter une attitude contradictoire. Cette croyance, irrationnelle, s’oppose à celle qui est rationnelle : « Je crois que le soleil se lèvera demain «. Selon les données empiriques à ma disposition, j’ai tout à fait raison de croire cela. Mais l’engagement dans ces deux croyances semble le même, bien souvent nous mettrions « notre main au feu « pour une croyance apparemment absurde. En effet, le fondement d’une croyance, d’un acte, d’une parole n’est pas systématiquement une raison objective, mais il peut être une raison, au sens d’une raison sociale ou subjective. Ainsi, ces deux types de croyance se valent-elles ? Si dans un premier temps elles se distinguent par leur caractère rationnel ou irrationnel, une croyance que l’on peut dire absurde, illogique, n’en est pas moins fondée, autant pour celui qui y croit que pour celui qui en perçoit les causes.

« 1.

L'analyse du sujet a) Les termes du sujet Toutes les croyances :—> référence aux croyances religieuses.—> référence à toute forme de croyance sociale et individuelle. Se valent-elles :—> idée d'équivalence, d'égalité.—> idée de comparaison et de hiérarchie. b) Les points du programme • La société, les échanges.• La religion.• Le bonheur.• La morale. 2.

L'accroche L'église de Scientologie a un statut de secte en France, de religion aux États-Unis. 3.

La problématique Au nom de quelle valeur objective peut-on établir une hiérarchie entre les formes ou les types de croyances? Comment pourrait-ondéfinir de façon légitime un critère préférentiel entre les préjugés, les idéologies, les religions? 4.

Le plan détaillé I.

Les croyances s'expliquent de la même façon. a) Par essence, toute croyance se définit par l'assentiment à une «vérité» considérée comme telle, mais sans savoir avéré.

Préjugés,superstitions, convictions, croyances religieuses, etc., sont équivalents selon ce critère essentiel.b) Du point de vue de leur fonction, les croyances reposent sur des mécanismes psychologiques permettant de combler le besoin d'êtrerassuré (cf.

analyse de la superstition et du préjugé par Spinoza, de la croyance religieuse par Freud).c) Du point de vue du droit, les croyances religieuses doivent toutes être reconnues par l'État (cf.

analyse de Locke) dans la mesure oùelles impliquent la foi et la conviction de chaque individu quant à son choix d'existence, sa définition du bonheur, etc. Transition : N'y a-t-il pas une différence entre les religions et les sectes du point de vue légal ou civil ? II.

Toutes les croyances n'ont pas les mêmes effets ni les mêmes finalités. a) Psychologiquement, toutes les croyances ne se ressemblent pas.

Elles se distinguent en fonction du degré de conviction qui lesaccompagnent, et cette distinction rejaillit sur les actes qu'elles peuvent engendrer ou non (distinction opérée par Kant entre la foi etl'opinion).b) Moralement, des croyances de type sectaire tendent à exclure l'interprétation critique et l'appartenance de l'individu à une sociétéouverte.

Des croyances, religieuses ou idéologiques, mettent également en cause des valeurs morales comme l'égalité entre leshommes (selon les races, selon les sexes, etc.) et aboutissent à des traitements physiques ou moraux inégaux.c) Politiquement, certains types de croyance doivent être «combattus», car ils empêchent l'exercice critique du jugement et ledéveloppement rationnel de l'individu (préjugés, fanatisme, etc.). Conclusion Toutes les croyances ne se valent pas dans la mesure où certaines ne veulent pas se reconnaître comme telles et empêchentdélibérément les conditions de l'exercice du jugement chez l'homme. 5.

Les bons outils a) Les auteurs et les œuvres • L'analyse de la religion comme une névrose collective dans L'Avenir d'une illusion de Freud.• La distinction entre la religion et la magie dans Les Formes élémentaires de L· vie religieuse de Durkheim. b) La citation «Je dus abolir le savoir afin de laisser une place à la croyance» (Kant). 6.

Ce qu'il ne faut pas faire Enumérer les défauts des croyances sans chercher au nom de quoi ils peuvent être qualifiés de «défauts».. »

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