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Un faux peut-il être une oeuvre d'art ?

Publié le 25/07/2005

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Il n'est plus que le cimetière d'anciennes civilisations disparues. Il y a donc un lien entre la naissance de la civilisation industrielle et une perte d'aura des oeuvres d'art. L'art s'est démocratisé, il n'est plus l'apanage de la noblesse et du monde religieux. Des individus qui n'ont pas reçu d'éducation artistique ou qui n'ont pas les moyens de s'approprier de véritables oeuvres d'art peuvent désormais se procurer des copies.   2) Le faux en art.   Il importe de définir tout d'abord ce qu'est exactement le faux en art. Il réside dans l'intention frauduleuse, et non dans l'imitation elle-même. Les nombreux artistes qui s'exercent dans les musées depuis plus de deux siècles à copier les toiles des grands maîtres ne sont pas des faussaires, mais leurs ouvrages ont pu devenir des faux, soit par ignorance, soit par imposture. La réussite du faux suppose en effet une collaboration involontaire (plus rarement frauduleuse) de l'historien d'art qui avalise le faux ; quant au négociant, il peut aussi être de bonne foi, et se trouver la victime du faussaire et de l'historien d'art. Enfin, le faux suppose encore une certaine complaisance de la part de l'amateur abusé.

 La copie d'une œuvre d'art se comprend en plusieurs sens, une copie peut être une reproduction par gravure et photographie, une copie peut être parfois un faux. Il est question ici de se demander si dans l'art on admire en vérité un objet pour lui-même ou pour le prestige qui l'entoure, pour l'artiste génial qui l'a crée ou pour lui-même. Aussi une copie peut parfaitement rendre compte d'un travail d'artistes et donner lieu à des émotions esthétiques comparables aux œuvres d'art originales. Mais ce plaisir esthétique devant la copie n'est-il pas un plaisir coupable et déplacé, voire vulgaire, un plaisir qui se contenterait d'art de second sans se soucier de l'original ?

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