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Un homme peut-il ne pas être un citoyen ?

Publié le 13/09/2011

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En matière de justice, comme en matière de politique ou de valeurs, la norme c’est la coutume. On ne peut donc pas dire d’un système qu’il est plus juste qu’un autre. Ce sont les hommes qui ont fait les lois par là elles ne sont pas irrévocables, cela ce voit car elles évoluent, disparaissent, se crées… Pascal dit d’ailleurs : « plaisante justice qu’une rivière borne ! «. Les systèmes de lois sont arbitraires, ainsi que les valeurs humaines, elles résultent d’une convention et l’une n’est pas plus justifiée que l’autre. Une fois que l’on a compris que la justice est affaire de coutume, l’autorité en est très affaiblie. Pour juger un système de justice, il faudrait un critère d’évaluation supérieur à toutes nos justices. Protagoras dit : « l’homme est la mesure de toute chose «.

« que l’homme doive arrêter d’être citoyen pour être homme quand la société le contraint en tant qu’être moral, cequ’il est en premier lieu. Maintenant que nous avons vu que l’homme a parfois le devoir de prendre du recul par rapport à sa citoyennetépour répondre à ses devoirs d’être morale, sous le non-respect de lois universelles, nous allons voir que sa liberté ledéfinit mais qu’il ne peut être libre qu’en prenant part au pacte social. L’homme se caractérise des autres êtres vivant par la morale.

Etant doué du logos, il est capable de se fixer desrègles idéales de conduite en société, prescrivant une conduite selon une certaine conception du bien et du mal, dupermis et du défendu.

La pratique morale suppose des valeurs, elle suppose de se référer au Souverain Bien.

C’estune notion héritée de la philosophie grecque qui consiste à trouver le but ultime de la vie humaine.

C’est ce versquoi nous devons tendre.

La morale prescrit ce qui devrait être, elle donne un sens à la vie et guide les actions.

Onréfléchit sur le but et l’orientation à donner à sa vie.

C’est à chacun de réfléchir sur ce qu’il veut faire de sa vie.Cela implique des choix personnels, c’est affaire de liberté.

Ainsi la liberté rend possible la vie morale, il faut être librepour choisir entre le bien et le mal.

L’homme doit donc être libre pour s’accomplir pleinement.

Rousseau dans ducontrat social dit d’ailleurs : « c’est ôter toute moralité à ses actions que d’ôter cette liberté à sa volonté ».

Quandune action n’a pas été accomplie librement par choix, on ne peut en être tenu responsable.

Ainsi pour qu’une libertémorale soit possible, l’homme doit disposer du libre-arbitre.

On dispose de la liberté en pensée, mais pour l’action, ilfaut le libre-arbitre mis en œuvre par l’entendement et la volonté.

Il permet la maitrise de soi et rend responsable deses actes l’homme qui à choisi.

Mais la morale est contre nature parce qu'elle entrave la libre satisfaction despassions et empêche les hommes de vivre heureux.

Suivre sa nature conduirait pourtant les hommes au chaos et àla violence.

Mais si l'homme est bon, il est absurde et dangereux qu'il ne suive pas sa nature.

La morale devra, dansce cas, éduquer et seulement canaliser les instincts naturels.

C'est seulement lorsqu'il a réussi à surmontervolontairement ses passions que l'homme devient un être moral.

La vocation de l'homme est de s'élever vers lamoralité, de passer du vice à la vertu.

C’est hors de cet état de nature que l'homme peut achever sa vocationd'homme : la liberté et la moralité.

La nature obéit à des déterminismes physiques, alors que la moralité ne surgitqu'avec la prise de conscience de la valeur de la loi, du devoir.

L’homme ne peut donc accéder à la liberté que parles lois qui lui enseignent à contrôler ses désirs.

Il est donc nécessaire qu’il soit citoyen pour être homme.

Mais pourque sa citoyenneté soit en accord avec son statut d’être morale, il faut que les lois rendent l’homme libre.

Ainsi quece coordonnent droit positif (lois et droit du citoyen) et droit naturel (droits de l’homme).

D’où la déclaration desdroits de l’homme ET du citoyen.

L’homme n’est libre que s’il prend part au pacte social, chacun s’engage àrespecter les droits d’autrui et attend d’autrui qu’il respect ses droits.

On ne peut séparer la notion de droit et dedevoir car celui qui ne respect pas le droit d’autrui ne respecte pas son propre droit.

La loi garantie la liberté : c’estparce que ma liberté est arrêtée par celle des autres que je suis libre. Ainsi nous sommes hommes avant d’être citoyens, nous devons même parfois être hommes plutôt que citoyenslorsque la société contraint l’être morale qui est en nous par des injustices majeures et évidentes.

Cependant nousne pouvons être hommes sans être aussi citoyens, l’homme peut survivre sans société mais ne s’accomplipleinement qu’en étant citoyen car les lois lui apprenne à être libre.

Il découle de cette étude que le lien entrehumanité et citoyenneté est complexe.

Refuser à l’homme sa citoyenneté, c’est sans doute refuser ce qui fait sonhumanité même.

Il faut cependant être capable de se défaire provisoirement de son statut de citoyen pour évaluerles lois de son Etat.. »

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