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Une oeuvre d'art peut-elle se vendre ?

Publié le 16/09/2018

Extrait du document

► Une œuvre d'art est une réalité, matérielle ou non, artificielle, c'est-à-dire qui résulte d'une production humaine. À la différence de la réalisation technique en général, elle est le plus souvent unique et dépourvue d'utilité purement pratique. Cette originalité et ce désintéressement lui donnent un prestige supérieur à celui de l'objet technique «banal», prestige qui s'étend à son créateur, l'artiste. Mais des cas moins nets existent.

 

► Ce qui est légitime doit être distingué de ce qui est légal: est légal ce qui est conforme aux lois en vigueur effectivement dans un certain pays à un certain moment; est légitime ce qui est conforme à une loi beaucoup plus générale, que la conscience morale ressent, et qui devrait en principe s'imposer à la légalité.

 

► L'échange marchand est une réalité économique: les éléments qui changent de détenteur ne sont pas donnés ni pris, mais cédés à la condition que le prix en soit payé. Cet échange est «froid» au sens où il ne suppose pas de lien psychologique ou affectif et n'en crée pas, à la différence des cadeaux ou des échanges de services amicaux par exemple.

Transition

 

Si le commerce des œuvres d'art ne pose pas de problème moral, et si le droit ne l'interdit pas, mais le réglemente pour protéger les intérêts des créateurs, il est donc légitime. Pleinement? On peut le juger très partiel et trompeur: le prix d'une œuvre n'est qu'une de ses valeurs, et non la plus significative.

 

2. Mais le prix n'est pas la valeur spécifique de l'œuvre d'art

 

A. Ce n'est pas non plus la valeur d'usage

 

Aristote est le premier à distinguer valeur d'usage et valeur d'échange d'une chose: la première la considère comme l'instrument de réalisation d'un certain besoin, donc pour un utilisateur précis; 

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