Une parole juste peut-elle eviter les malentendus ?

La valeur en sera différente: elle sera quasi nulle dans le premier cas mais aura valeur d'un acte de naissance dans le second. La phrase sera suivi d'un effet performatif (un énoncé performatif ne décrit pas la réalité, il la change). Cet effet est le résultat de la mise en scène de l'événement, de l'importance sociale de la personne qui l'énonce et que lui accorde ses auditeurs. -la seconde condition, et la plus problématique, est celle d'un accord sur les termes. Pour pouvoir échanger, parler, se comprendre, il faut tout d'abord se mettre d'accord sur la définition des termes employés. Ceci est à la base d'un dialogue réussi. Tout échange de pensée se doit de déterminer dans un premier moment le sens des termes. Les dialogues socratiques sont un exemple de cette recherche constante d'une définition qui sera accepter par les deux parties et sur laquelle le dialogue pourra se développer. L'exigence d'une définition construit le dialogue qui apparaît alors comme le moyen privilégié dans le cheminement vers la vérité. Socrate met en garde contre les dangers d'un usage trop lâche du langage, qui permet à ceux qui le maitrisent parfaitement (les Sophistes), de conclure tout et son contraire, et de faire dire n'importe quoi à leurs disciples.