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Y a-t-il des vérités non vérifiables ?

Publié le 09/02/2016

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Ce qui probablement fausse tout dans la vie, c'est qu'on est convaincu qu'on dit la vérité parce qu'on dit ce qu'on pense», écrit Sacha Guitry dans Toutes réflexions faites. Nous sommes tentés de tenir polir essentiel ce qui s'impose à nous dans ce que nous appelons l'évidence.
 
Cependant, ce n'est pas ce chemin-là qui conduit à la vérité parce que la connaissance exige que les apparences soient dépassées. Ce qui est immédiatement valorisé par l'observation naïve est généralement accessoire. L'avènement de la vérité, c'est l'avènement de la vérification qui remplace le qualitatif de la subjectivité par le quantitatif de l'ob-■
 
Discours mythique
 
Récit raconté de façon rituelle et qui prétend expliquer le monde de façon magico-religieuse.
jectivité. Je ne sais rien lorsque je dis savoir que l'eau est fraîche ou qu'elle est chaude. Je ne sais que lorsque je sais que la température de l'eau est de tant de degrés sur telle échelle de mesure. «La connaissance devient objective dans la mesure où elle devient instrumentale» (Bachelard). Certes, il peut y avoir des «vérités» ailleurs que dans la science. Pascal, tout scientifique qu'il était, le reconnaissait: «Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point», saint Augustin l'affirmait: «Crede ut intelligas» (crois afin de comprendre). Mais, s'il y a des «vérités» non scientifiques, il n'y a pas d'autre savoir vrai que le savoir vérifié.


« Il y a de s vér ités non vé rifiabl es • Ce qu'on dit ccvrai» est une construction élaborée par l'intelligence à partir de la perception.

La vérification scientifique n'est pas la seule source de vérité.

L'cchomme d'expérience » en fait la preuve.

La science n'est pas toute la vérité I l faut opérer une dis­ tinction entre vérité et science .

Dans une cul­ ture où règne le discours mythique, il peut y avoir des connais­ sances vraies (sur la «L'opinion , fondée dans le vraisemblable , mérite peut­ être aussi le nom de connaissance ...

Gottfried Wilhelm Leibniz , Nouveaux Essais sur l'entendement humain nature, les hommes, les effets bénéfiques ou maléfiques des plantes , etc.) san s qu 'il y ait d e vérifica tion scienti­ fique au sens que nous donnons aujourd 'hui à ce terme .

L'expérience peut donner des vérités non vérifiées 1 'homme d' expé­ L rience , le sage que l'on consulte parce qu'il sait ce qu 'il convi e nt de faire, n'a pas une con­ naissance de type scien­ tifique.

Et pourtant, il connaît l'homme et n 'ignore rien des méca­ nismes qui le régissent.

Mais , pour connaître l'homme, il n'est pas indispensable d'être un spécialiste des vérifica­ tions ex périmentales .

La perception est source de vérité P our Dav id H u me comme pour d'au­ tres philosophes, laper­ ception constitue la forme la plus intense, la plus directe et la plus authen­ tique du rapport à l'ob­ jet.

Les concepts scien­ tifiques à l 'aide desquels on prétend connaîtr e le réel ne sont que des conventions arbitraires.

«] e ne sais si l'établisse­ ment de l' art d 'estimer les vérisimilitudes ne serait plus utile qu'une bonne partie de nos sciences démonstratives.

» ( G ottfried W ilhelm Lei bniz, Nouveaux Essais sur l' entendement humain} L a science n'est pas tout.

On peut connaître l'homme autrement que par la science .

Il y a des vérités qui ne sont pas su sceptib les d'être scientifiquement vérifiées.

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