Devoir de Philosophie

Y a t-il un bon usage du doute?

Publié le 24/11/2013

Extrait du document

Y a t-il un bon usage du doute ? Le doute, en tant qu'état pour l'homme, est inquiétude. Il peut anéantir toute forme de confiance, toute volonté, car sa manifestation est déstabilisante, parfois même paralysante. Si douter, c'est être irrésolu, cela conduirait donc à un renfermement, et par conséquent à un refus pur et simple de vérité. Alors pourquoi douter, si cela conduit à une impasse? Pourquoi ne pas se contenter de croire à ce qui nous semble vrai? Existe t-il une manière plus bénéfique d'apréhender cette quête de savoir? L'homme est capable d'ignorance passive, c'est à dire de penser sans penser. De se fait, il se base sur des préjugés et sur un savoir tenu comme acquis, irréfutable. Par confort, nous pouvons donc refuser de remettre en question ces connaissances. Car il faut le reconnaitre, il est bien plus agréable de se reposer sur ce qu'on pense savoir, ce que l'opinion commune nous pousse à "savoir", autrement dit des idées reçues, plutôt que de rechercher ce savoir par nous même. Notre corps nous tiens également prisonnier de cette pensée, car il se fie aux sensations, et si l'on refuse de s'interroger, nous en resteront à des connaissances sensibles, partielles, relatives. Les sens nous disent comment les choses nous apparaissent, non ce qu'elles sont. Cette ignorance est aussi la conséquence d'un conditionnement quotidien, d'une sorte de manipulation, régie par un ensemble de valeurs techniques, materielles et illusoires. Alors croire est plus simple, plus instinctif, et l'on se contente de répondre à un désir d'intégration vis &ag...

« Alors, douter, parce que les opinions sont incertaines.

Elle s'opposent entre elles, et peuvent engendrer des conflits entre les hommes.

Il faudrait donc révoquer ces opinions en doute.

Kant, dans son introduction à La Logique , évoque ce principe du doute consistant à "traiter les connaissances de façon à les rendre incertaines".

Le septicisme est justement fondé sur le caractère conflictuel et contradictoire des opinions.

Admettont que dans ma culture ou dans mon pays, on reconnait qu'une opinion est juste, il est probable que dans une autre culture ou dans un autre pays, cette opinion soit différente, voir totalement inverse.

L'opinion est donc également relative.

Merleau-ponty, dans Eloge de la philosophie et autres essais , parle d'un scepticisme "détruisant la vérité dogmatique, partielle ou abstraite", qui "rejette comme absurde toutes les opinions et toutes les conduites" et qui "insinue l'idée d'une vérité totale".

Alors, qu'est ce qui nous permet de dicerner la vérité de l'erreur? Rien, et nous ne pouvons prendre partis.

Ces désaccords se manifestent dans tous les domaines, aussi bien la religion que la morale ou la politique.

Les sceptiques évoquent ainsi l'impossibilité de diviser, parmis toutes nos connaissances, le vrai et le faux.

Montaigne disait “Rien ne semble vrai, qui ne puisse sembler faux.” Les sceptiques refusent toute affirmation et demeurent dans une neutralité intellectuelle.

Cette simple "suspension de jugement" permettrait peut être de parvenir à l'absence de trouble, donc à une quiétude et une paix intérieure, puisque la plupart des maux humains sont liées à une dualité entre le bien et le mal.

Cependant, Kant, admet aussi le caractère nuisible du septicisme, de part son impossibilité à atteindre la certitude.

En acceptant ce scepticisme, on s'accorderai donc à dire que rien n'est certain.

Mais cette proposition s'autodétruirait, car s'il est vrai que rien n'est vrai, il y a donc l'affirmation que rien n'est vrai, ce qui est paradoxal.

A l'inverse, s'il n'est pas vrai que rien n'est vrai, la proposition devient incohérente, et le scepticisme se retrouve dénué de valeur.

Dire qu'il n'existe aucune vérité est une parole dogmatique, puisqu'on énonce une affirmation que l'on pense légitime et vérifiable.

Le scepticisme se détruit alors tout en se construisant, et nous prive de choix, et par conséquent de liberté. Malebranche, dans Recherche de la vérité , écrit: "Il y a bien de la différence entre douter et douter.

On doute par emportement et par brutalité, par aveuglement et par malice, et enfin par fantaisie, et parce que l'on veut douter.

Mais on doute aussi par prudence et par défiance, par sagesse et par pénétration d'esprit...

Le premier doute est un doute de ténèbres qui ne conduit point à la lumière mais qui en éloigne toujours; le second nait de la lumière et il aide en quelque façon à la produire à son tour".

Si l'on ne peut se permettre de ne pas douter ou de douter de tout, certains ont comprit que d'un doute méthodique naitrait la lumière.

Comme l'explique Bertrand Russel dans. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles