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Y a-t-il une vérité ?

Publié le 28/01/2012

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Tous ceux qui se posent cette question et qui la résolvent par la négative ou le doute, reprennent forcément les arguments des sceptiques grecs et en particulier de Protagoras d'Abdère et de Gorgias d'Élis qui datent du IVe et du Ve siècle avant J.-C. L'homme est la mesure de toutes choses, disait Protagoras, et cette formule est restée la devise de tous les anti-dogmatismes, c'est-à-dire de tous les efforts pour ramener les vérités dites éternelles ou absolues à de petites vérités si relatives à la manière humaine....

« mettent sur les grandes questions une tolérance tout à fait respectable.

Protagoras, Gorgias et plus tard les pyrrhoniens de la Nouvelle Académie (cf.

G.P.B.

44) ont dit tout cela.

n est bien difficile d'y répondre d'ailleurs,si on se place sur le plan des faits, et surtout si nous acceptons de faire de la vérité • quelque chose qui serait à trouver • comme l'or dans du sable ou le noyau dans un fruit.

Nous ne pourrons jamais • tenir • une vérité de ce lr.lnre et,si nous le croyons, nous tombons aussitôt sous le coup des critiques sceptiques, nous versons dans le dogmatisme agressif.

En etlet,celui qui croit • détenir la vérité • comme on détient un avoir immuable, est un être dangereux : il a tendance à exiger d'autrui • la conversion ou la mort •, il devient vite intolérant ou fanatique.

Or noùs sentons irrésistiblement - et l'Histoire le confirme - que le fanatisme comme le dogmatisme sont des mattres d'erreurs et de crimes.

Devons-nous pour autant nous refugier dans le scepticisme ? Constatons d'abord que le besoin de vériU reste une sorte d'exi­ gence fondamentale de l'homme,puisque c'est par souci de chercher la vérité que les sceptiques eux-mêmes aboutissent à )Jlur attitude ; ils pensent que leur scepticisme est vrai et ils s'en tiennent à cette attitude pour éviter l'erreur.

' • Ne croire .à rien •, c'est croire au moins à cette formule.

Auguste Comte était le plus sincère lorsqu'il disait : • Tout est relatif, c'est le seul principe absolu •· Lachelier écrit dans • Psychologie et Méta­ physique • : • Le psychologue qui enseigne que la conscience ne com­ porte que des modes subjectifs, croit exprimer par là autre chose qu'un mode subjectif de sa propre conscience •· Celui qui affirme qu' • il n'y a pas de vérité • est persuadé qu'il affirme là une vérité.

On a dit depuis longtemps que le sceptique ne devrait même pas parler parce qu'en parlant, il affirme.

Quant à la tolérance du scep­ tique, qui reste aux yeux du public son plus grand mérite, il faut considérer qu'elle est suspecte.

Outre le fait que les sceptiques de l'Antiquité (et les autres) ont fondé leur action sur un égoisme bien compris, la tolérance qu'ils s'attribuent n'a que le masque de la vertu.

car elle est indifférence et souci de sécurité personnelle.

Il RapporttJ de la vérité et de la réalité.

Nous verrons successivement qu'il est impossible de distinguer vérité et réalité du point de vue des philosophies de l'~tre aussi bien que de cellt's dt> l'Existenee, et nous chercherons les raisons de rette connexion.

- I - Impossibilité de distinguer vérité et réalité dans lee philosophes de l':ttre.

Pour Platon comme pour Descartes et Spinoza, • vrai = réel •· Les • idées • selon Platon, les • natures • selon. »

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