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Y'a-t-il une vérité des apparences?

Publié le 19/02/2013

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« Les apparences sont souvent trompeuses « entend-on souvent dire afin de démontrer cette dimension péjorative des apparences par-delà le langage commun ; cet aspect réducteur faisant d’elles un simple et restreint reflet du caché, du secret et de ce qui peut être jugé d’inaccessible.  En effet, alors que les apparences semblent être pures et simples représentations de la réalité, nous avons directement tendance à dire qu’elles sont facteur d’erreur et de fausseté. Ce qui par conséquent serait excuse de notre paresse à se détourner de ce monde dit sensible, désignant un monde fait de simples ombres et donc d’illusions, tout comme dans l’allégorie de la caverne de Platon, excuse qui serait donc mise à profits de notre éloignement face  à la vérité, nous suffisant ainsi d’apparences. Néanmoins, pouvons-nous être sûrs que ce qui nous apparait délivre réellement une pure vérité ? Ou encore peut-on réellement affirmer connaître la vérité par le biais relatif des apparences ? C’est au final face à ces interrogations que nous pouvons, à bon droit, nous poser la question suivante : « Y’a-t-il une vérité des apparences ? « Si nous faisons appel à l’opinion dite commune, nous aurions affaire à une explication simpliste de la véracité des apparences. En effet, nous ne pensons généralement qu’à l’aspect négatif des apparences, en partant du principe que si les apparences ne sont que la surface de l’être, elles nous abusent nous empêchant ainsi de connaître la vérité qui elle est la connaissance de l’être en lui-même, de l’essence et donc le contraire même de l’aspect de réalité recherché. Néanmoins, nous n’avons un rapport avec les choses uniquement parce qu’elles paraissent, et donc par leurs apparences ce qui remet en cause l’explication précédente montrant ainsi que les apparences certes peuvent nous cacher la vérité, mais peuvent aussi être facteur de vérité même si insuffisant. C’est ainsi qu’il semblerait que nous ne puissions saisir la vérité dans les apparences et par-delà leur ambivalence. Nous allons voir en quoi nous sommes nécessairement abus...

« de constater que notre jugement des apparences est bien plus trompeur que les apparences elles-mêmes.   A la question : « Y'a-t-il une vérité des apparences ? », il semble qu'il faille répondre par la négative car il semblerait que nous soyons nécessairement abusés par les apparences des choses.

Par-delà la définition même de ce qu'est une apparence il semblerait que nous soyons éloignés de notre perpétuelle quête de vérité. En effet, nous avons ici deux définitions s'opposant complétement ; celles des apparences et de la vérité.

Il est nécessairement abusif de penser connaître l'essence des choses, l'être en lui-même, ce qu'il s'avère être la vérité, grâce à un biais plus que relatif tel que l'apparence étant la surface de l'être, ce qui nous paraît immédiatement aux sens et à l'esprit.

Cette immédiateté des choses s'imposant à l'esprit comme démonstration pure de la vérité, omettant toute réflexion plus ou moins importante sur ce que nous percevons, nous mène à bon droit vers bons nombres de questionnements sur la nature même des apparences, véhiculant un aspect véritable ou nous trompant.

La phrase culte « sauvons les apparences » montre que la possibilité de cacher les choses, de dissimuler la vérité est bel et bien possible.

En effet combien de fois avons-nous entendu lors de propos sceptiques que nous ne devons pas se fier aux apparences véhiculant une image erronée des personnes et des choses, ainsi nous voyons que la vision que nous avons du monde est faite en partie d'illusions, les apparences nous cachant l'essence de choses telle une coquille.

De surcroît, la perception est certes notre premier biais vers la connaissance, représentant même la forme la plus directe vers le savoir atteint uniquement les sens.

Néanmoins, même si nous admettions qu'il y ait une parcelle de vérité dans les apparences, le vue seule étant un paramètre bien trop instable et trompeur ne suffit clairement pas à y fonder une vérité, surtout sans intervention de la raison imposant de ce fait un jugement.

Cette explication est parfaitement illustrée dans l'allégorie de la Caverne de Platon qui présente  une population alimentée par la vision sensible du monde par le biais d'ombre, éduquée par l'opinion, emprisonnée dans l'ignorance.

Le mur de cette caverne ne représentant que les apparences des choses prises pour la réalité alors qu'elles n'en sont que le reflet du monde intelligible et donc de la vérité.

C'est par cela que nous pouvons voir que les apparences sont belles et bien trompeuses et factrices d'erreur et de fausseté, nous faisant croire savoir ce qu'en réalité nous ignorons.. »

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