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La dette climatique

Publié le 04/12/2023

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« Cours terminale HGGSP, Thématique 5.

L’environnement, entre exploitation et protection : un enjeu planétaire.

Axe 2 : Le changement climatique, approches historique et géopolitique. Frédéric Richard Les références aux documents renvoient au manuel Histoire – géographie Géopolitique & Sciences Politiques, Hachette Éducation, 2020 Le changement climatique a de nombreux effets sur les sociétés.

Il a été fréquent au cours de l’histoire et notamment depuis le Moyen-âge.

Cependant, celui que l’humanité est en train de connaître aujourd’hui suscite davantage d’inquiétudes. I) L’évolution du climat en Europe du Moyen-âge jusqu’au XIXe siècle. A) Entre réchauffement et refroidissement du climat. 1) Mesurer le climat Définir le climat : le climat est l’ensemble des caractéristiques de l’atmosphère comme les températures, l’humidité, le vent, l’ensoleillement, …pour un espace sur une longue période. Le climat a une histoire.

Les historiens ont commencé à s’y intéresser au XIXe siècle.

Il faut attendre cependant les années 1960-1970 pour avoir des études approfondies sur cette question.

Nous avons déjà mentionné l’ouvrage essentiel d’Emmanuel Le Roy Ladurie Histoire du climat en 1966. L’histoire du climat est réalisée à la fois par les climatologues, les historiens et les archéologues. On dispose de mesures météorologiques : les relevés de températures et de pressions atmosphériques sont réalisés quotidiennement dans certaines régions du monde parfois depuis le XVIIIe siècle.

Le climat fait des études sur le temps long, la météorologie fait des relevés sur un temps court.

Les deux disciplines peuvent se combiner.

Les données ponctuelles de la météorologie permettent de calculer des moyennes sur une longue durée. Diverses disciplines scientifiques permettent également l’étude du climat sur la longue durée. La dendrochronologie : on peut connaître l’âge d’un arbre en mesurant le nombre d’anneaux que l’on voit à l’intérieur du tronc.

Chaque anneau correspond à une année.

Quand l’année est humide l’anneau est épais, l’arbre s’est fortement développé.

En cas d’année plus sèche, l’anneau est étroit.

L’arbre s’est peu développé.

On a pu établir dans de nombreuses régions 1 des séries de datations à partir des anneaux sur plusieurs milliers (9000 ans parfois) d’années et obtenir des informations sur l’humidité et la sécheresse La palynologie : l’étude des pollens lors de fouilles archéologiques permet de connaître la flore, et donc des caractéristiques du climat à différentes époques. La glaciologie : l’étude de la variation de la longueur des glaciers permet de déterminer les époques de baisse ou de montée des températures (Voir document 2 page 354).

Au niveau des pôles (Nord et Sud) et dans les glaciers des montagnes, on effectue des prélèvements de glace (des carottes glaciaires) sur de grandes profondeurs.

On a des renseignements sur l’évolution du climat sur de très longues périodes (la quantité de CO2 dans la glace par exemple) La phénologie : c’est l’étude de la date d’arrivée à maturité des plantes.

Par exemple, les archives conservent la date de début des vendanges quand la vigne est arrivée à maturité. Cette date arrive plus ou moins tôt dans l’année selon la chaleur. 2) L’évolution du climat en Europe depuis l’époque médiévale. (Voir document 4 page 355).

Á partir des IXe-Xe siècles et jusqu’au XIIIe siècle, on observe une augmentation des températures et une période de réchauffement climatique.

La vigne est cultivée jusqu’en Écosse.

On développe les espaces cultivés par des défrichements.

Les espaces cultivés augmentent d’1/3.

La production agricole augmente.

Les personnes sont mieux alimentées et la population augmente (Voir document 4 page 357). 2 Au XIVe siècle commence une période de refroidissement.

Les étés sont plus froids et pluvieux. On observe une avancée des glaciers. Les famines comme en 1315 et 1317 sont plus nombreuses.

L’épidémie de peste noire à partir de 1348 n’est pas causée par le changement climatique mais le froid et l’humidité accélère peut-être la propagation du virus (Voir document 5 page 357).

Si on ajoute, les guerres (la Guerre de Cent Ans de 1337 à 1453 entre la France et l’Angleterre, cela explique l’effondrement démographique (Voir document 4 page 357). C’est le début de ce que l’on appelle le Petit Âge Glaciaire qui va s’étendre jusqu’au début du XIXe siècle. Il va connaître des moments très intenses dans la 2ème moitié du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle sous le règne de Louis XIV (1661-1715).

Les hivers des années 1693 et 1709 par exemple sont très rigoureux. Il faut noter toutefois que les périodes de réchauffement et de refroidissement ne sont pas continus et ne touchent pas toutes les régions de la même façon. Par exemple, une période de refroidissement eut lieu vers 1100.

De fortes chaleurs marquèrent la fin du XVIIIe siècle. 3) Les causes du changement climatique avant le XIXe siècle. Les causes du changement climatique sont différentes des causes actuelles.

Aujourd’hui, le changement climatique est provoqué par les activités humaines qui provoquent les émissions de gaz à effet de serre.

Avant le XIXe siècle, les causes sont naturelles.

Les scientifiques évoquent la modification de l’activité solaire.

L’affaiblissement du Gulf Stream est également envisagé.

Le Gulf Stream est un courant marin chaud qui naît dans le Golfe du Mexique et remonte vers l’Europe.

Il adoucit les températures en hiver.

La baisse de la salinité de l’eau peut réduire son activité et les températures baissent alors en Europe. Les activités volcaniques sont également importantes.

Les cendres projetées dans l’atmosphère font parfois plusieurs fois le tour de la terre et limitent le rayonnement solaire. Cela entraîne une baisse des températures.

Par exemple, l’éruption du Tambora en Indonésie en 1815 (Document 5 page 355) Les perturbations des courants marins comme le Niño et la Niña ont également de profondes conséquences. 4) Les conséquences du changement climatique avant le XIXe siècle. Les problèmes climatiques laissent les sociétés désemparées.

Les populations les voient comme des châtiments divins envoyés par Dieu du fait des péchés.

On réalise des messes, des processions (les rogations).

(Voir document 1 page 366) Les crises sont nommées crises d’Ancien régime.

Elles ont des conséquences économiques, démographiques et politiques. 3 Elles commencent par un problème climatique : sécheresse, inondation, gelée (helada)…qui détruit les récoltes.

(Voir document 1 page 358) La famine (hambruna) provoque une augmentation des décès.

On observe une baisse très marquée des naissances du fait de la mortalité qui frappe les couples et de l’aménorrhée de famine, le cycle menstruel des femmes s’interrompt du fait de la famine. Très vite, le manque d’aliment touche les villes et la famine s’installe.

Les personnes consacrent tous leurs revenus à l’achat d’aliments.

Ils n’achètent plus de produits artisanaux (textile, meubles…).

L’artisanat et le commerce sont touchés. La crise de 1709 provoque la mort de 600000 personnes.

C’est un chiffre très élevé pour un pays qui a une population de 20 millions d’habitants. On lie souvent des évènements politiques à ces crises.

C’est le cas du déclenchement de la Révolution Française. On a associé la Révolution Française à des évènements qui l’ont précédée.

On peut citer la sécheresse et les orages de l’été 1788 (Document 1 page 359) et le terrible hiver 1788-1789. Cela provoque de faibles récoltes, une augmentation du prix du blé, et donc du pain, le principal aliment de l’époque, et une surmortalité.

(Document 2 page 359) Il y eut parfois des conséquences étranges et positives.

Par exemple, le Nord de la Mer Baltique et de la Mer du Nord est riche en poissons : les Harengs (arenques).

Le froid intense 4 du Petit Âge glaciaire a fait descendre ces poissons vers le Sud, le long des côtes des Provinces Unies (la région la plus importante est la Hollande).

Cela a favorisé la richesse économique de ce petit pays et donc sa puissance politique au XVIIe siècle. B) La rupture du XIXe siècle. Le Petit Âge Glaciaire prend fin vers 1850.quand sous l’effet du processus d’industrialisation les températures augmentent et les glaciers commencent à fondre dans le monde entier. Les scientifiques montrent qu’avec l’industrialisation, l’empreinte de l’homme devient très importante et constitue un facteur de dérèglement climatique qui n’a cessé de s’aggraver jusqu’à nos jours.

La question climatique est aujourd’hui un problème essentiel.

Le réchauffement climatique n’est pas un phénomène récent.

Il s’est déjà produit.

Ce qui inquiète de nos jours ce sont ses causes.

Il ne s’agit plus de causes naturelles mais de causes humaines, et notamment les activités économiques depuis le milieu du XIXe siècle. II) Le changement climatique aujourd’hui et ses conséquences. A) Les causes du changement climatique depuis le XIXe siècle. Il ne fait donc pas de doute que le XIXe siècle a représenté une fracture essentielle sur le plan du changement climatique, et ceci à l’échelle mondiale. L’un des éléments à retenir est que les changements ont une origine humaine et non plus naturelle comme auparavant. Les manifestations sont multiples.

On peut insister sur l’augmentation des températures.

(Voir document 2 a page 361 et 1 page 360).

On estime que la température moyenne a augmenté de 10 entre 1880 et 2017.

Les 20 premières années du 21e siècle sont les plus chaudes connues dans l’hémisphère nord depuis 2000 ans.

Les causes de ce phénomène sont également.... »

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