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Peut-on vraiment croire dans l'avenir d'un mouvement écologique dans une période de crise économique?

Publié le 02/10/2013

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Concernant la reprise des essais nucléaires français, l'agitation de Green Peace est apparue comme révélatrice d'une autre tendance de l'écologie: son caractère volontiers démagogique. En outre, en France, l'écologie est souvent considérée comme l'émanation d'un discours réactionnaire et utopique - cf. l'opinion, caricaturale mais révélatrice, de Voltaire sur Rousseau, citoyen de Genève; je cite de mémoire une formule de l'article Blé, écrit par Voltaire et paru dans l' Encyclopédie: «Ne nous remets pas au gland quand nous avons du blé. « L'écologiste est donc perçu comme quelqu'un d'anachronique tout à fait ignorant des réalités économiques.

« crédibilité mais que, dans un second temps, les politiques eux­ même·s reprennent à leur compte un discours légitimé par l'opi­ nion publique.

1.

La crédibilité du discours écologique 1.

Un pur discours réactionnaire? Les partis politiques semblent parfois discrédités en tant que tels parce qu'ils souffrent d'une crise, générale, de la représen­ tativité : les citoyens ne se sentent pas vraiment entendus par des organisations politiques qui ressemblent de plus en plus à de vastes entreprises commerciales, voire publicitaires.

Les écologistes pâtissent de ce discrédit global.

Concernant la reprise des essais nucléaires français, l'agita­ tion de Green Peace est apparue comme révélatrice d'une autre tendance de l'écologie: son caractère volontiers démagogique.

En outre, en France, l'écologie est souvent considérée comme l'émanation d'un discours réactionnaire et utopique -cf.

!' opi­ nion, caricaturale mais révélatrice, de Voltaire sur Rousseau, citoyen de Genève; je cite de mémoire une formule de l'article «Blé>>, écrit par Voltaire et paru dans l' Encyclopédie: «Ne nous remets pas au gland quand nous avons du blé.

» L 'écolo­ giste ·~st donc perçu comme quelqu'un d'anachronique tout à fait ignorant des réalités économiques.

Cependant, la contradiction réside dans le fait que les scien­ tifiques sont à l'origine des études dénonçant la dégradation de l'éco-système; maintenant, ils craignent que l'écologie ne remette en question l'avancée de la science.

Ainsi, lors d'une conférence de savants organisée à Heidelberg en avril 1992, quatre cent cinquante-cinq personnes (dont soixante-deux Prix Nobel) ont élaboré un manifeste dénonçant la menace que l'écologie ferait planer sur la science à cause de son caractère foncièrement irrationnel.

Ce manifeste a été proclamé en lever de rideau au grand Sommet de la Terre de Rio (juin 1992).

Les scientifiques voulaient mettre en garde l'opinion contre la dif­ fusion de certains «fantasmes» écologistes.. »

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