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Le Concept de structure et de fonction psychiques chez FREUD

Publié le 17/09/2006

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Un des livres les plus intéressants qu'écrivit Freud fut aussi l'un des plus courts et l'un des derniers. Nous l'avons déjà cité intitulé Abrégé de psychanalyse, il parut en 1939. Ce qu'il a surtout de remarquable, c'est la concision et la précision extrêmes de sa langue. Il présente aussi quelque chose d'un peu austère, comme si l'auteur eût été conscient de toucher à la fin de sa vie terrestre, et n'eût plus éprouvé le besoin de se justifier, de persuader ses lecteurs de la vérité de ce qu'il avançait. Cette partie-là de son oeuvre était achevée. D'autres viendraient qui développeraient, critiqueraient, modifieraient. Mais ce bref compte rendu final de toute une expérience comprend quelques-unes des déclarations les plus nerveuses que Freud ait jamais formulées sur ses théories. Voici l'avant-propos de cet ouvrage :

 

« Le but de ce court travail est de rassembler les doctrines de la psychanalyse afin d'en donner un exposé, d'une façon pour ainsi dire dogmatique, et sous une forme aussi concise et aussi précise que possible. Ce faisant nous n'avons nullement cherché à gagner la confiance ni à forcer la conviction. Les enseignements de la psychanalyse résultent d'un nombre incalculable d'observations et d'expériences et quiconque n'a pas réalisé, soit sur lui-même soit sur autrui, ces observations, ne saurait porter sur elles de jugement indépendant. «

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« l'énergie psychique.Durant la longue période d'enfance qu'il traverse et pendant laquelle il dépend de ses parents, l'individu en coursd'évolution voit se former, comme par une sorte de précipité, dans son moi une instance particulière par laquelle seprolonge l'influence parentale.

Cette instance, c'est le surmoi.

Dans la mesure où le surmoi se détache du moi ous'oppose à lui, il constitue une troisième puissance dont le moi est obligé de tenir compte.Est considéré comme correct tout comportement du moi qui satisfait à la fois les exigences du ça, du surmoi et dela réalité, ce qui se produit quand le moi réussit à concilier ces diverses exigences.

Toujours et partout, lesparticularités des relations entre moi et surmoi deviennent compréhensibles si on les ramène aux relations de l'enfantavec ses parents.

Ce n'est évidemment pas la seule personnalité des parents qui agit sur l'enfant, mais transmisespar eux, l'influence des traditions familiales, raciales et nationales, ainsi que les exigences du milieu social immédiatqu'ils représentent.

Le surmoi d'un sujet, au cours de son évolution, se modèle aussi sur les successeurs et sur lessubstituts des parents, par exemple sur certains éducateurs, certains personnages qui représentent au sein de lasociété des idéaux respectés.

On voit qu'en dépit de leur différence foncière, le ça et le surmoi ont un pointcommun, tous deux, en effet, représentant le rôle du passé, le ça, celui de l'hérédité, le surmoi, celui qu'il aemprunté à autrui, tandis que le moi, lui, est surtout déterminé par ce qu'il a lui-même vécu, c'est-à-dire parl'accidentel, l'actuel... Théorie des pulsions. La puissance du ça traduit le but véritable de la vie organique de l'individu et tend à satisfaire des besoins innés decelui-ci.

Le ça néglige la conservation de la vie comme la protection contre les dangers.

Ces dernières tâchesincombant au moi qui doit également découvrir le moyen le plus favorable et le moins périlleux d'obtenir unesatisfaction, tout en tenant compte des exigences du monde extérieur.

Quant au surmoi, bien qu'il représented'autres besoins encore, sa tâche essentielle consiste toujours à refréner les satisfactions.Nous donnons aux forces qui agissent à l'arrière-plan des besoins impérieux du ça et qui représentent dans lepsychisme les exigences d'ordre somatique, le nom de pulsions.

Bien que constituant la cause ultime de touteactivité, elles sont, par nature, conservatrices.

En effet, tout état auquel un être est un jour parvenu tend à seréinstaurer dès qu'il a été abandonné.

On peut ainsi distinguer une multitude de pulsions et c'est d'ailleurs ce quel'on fait généralement.

Il importe de savoir si ces nombreuses pulsions ne pourraient pas se ramener à quelquespulsions fondamentales.

Nous avons appris que les pulsions peuvent changer de but (par déplacement) et aussiqu'elles sont capables de se substituer les unes aux autres, l'énergie de l'une pouvant se transférer à une autre.

Cedernier phénomène reste encore imparfaitement expliqué.

Après de longues hésitations, de longues tergiversations,nous avons résolu de n'admettre l'existence que de deux instincts fondamentaux : l'Éros et l'instinct dedestruction...

»Dans cette dernière phrase, Freud fait allusion au résultat d'une des modifications ultimes — et des pluscontroversées — qu'il apporta à la théorie établie de la psychanalyse, modification qui parut sous la forme d'unemonographie intitulée Au delà du principe du plaisir en 192o.

Avant d'examiner cela plus à fond nous pouvonsrésumer les connaissances d'ensemble que nous avons de l'hypothèse psychanalytique, en y joignant tout le restedes données s'y rapportant qui se présentent à nous.Freud ne considérait la conscience que comme une fraction relativement réduite et momentanée de la totalité de lavie mentale de l'individu.

Nous pouvons admettre avec Freud qu'il s'agit d'un reflet immédiat, constammentchangeant, de tout ce dont nous avons connaissance à tel moment du temps, l'étendue de cette connaissanceétant limitée par nos facultés humaines, et ses matériaux bruts provenant de deux sources distinctes, bien qued'égale importance : la première étant la somme totale des renseignements sensoriels que nous recevons du mondeextérieur; la seconde, l'effet de tout ce qu'en cet instant nous pouvons nous rappeler du passé.

Plus notreattention se consacre aux souvenirs du passé, moins nous serons conscients des changements qui surviennentautour de nous dans le présent; bien que le contraire paraisse fréquemment vrai, en ce que dans la chaleur del'instant, pressés par l'action, nous risquions d'oublier des choses qu'autrement nous nous serions rappelés, nousavons appris aussi que même le plus aigu des stimuli externes peut acquérir au sein de la conscience unesignification accrue, grâce à l'immédiate association de ce stimulus avec un souvenir du passé.Si donc la conscience est la somme totale de tout ce dont nous avons connaissance, la pré-conscience est leréservoir de tout ce que nous pouvons nous rappeler, de tout ce qui se trouve accessible à la réminiscencevolontaire : l'entrepôt de la mémoire.

Voilà qui laisse à la zone inconsciente de la vie mentale tous les mouvementset pulsions les plus primitifs qui influencent nos actions sans que nécessairement nous en ayons jamais la pleineconscience, en même temps que toutes les importantes constellations d'idées ou de souvenirs dotées d'une fortecharge affective, lesquelles à un certain moment furent présentes au sein de la conscience, mais qui depuis ont étérefoulées de sorte qu'elles ne lui sont plus accessibles, fût-ce au moyen de l'introspection ou de la mémoirevolontaire.Ces trois définitions, conformes aux idées de Freud, ne sont pourtant pas exhaustives.

Le ça est totalement etnécessairement inconscient; le moi constitue la partie du ça qui en a été séparée afin d'entrer en contact avec lemonde extérieur; par conséquent le moi se trouve apte en outre à recevoir des renseignements provenant del'intérieur du corps et de l'esprit, comme s'il observait.

Mais il demeure une partie de ce qu'il observe, et, toutcomme il n'est libre ni du choc du monde extérieur d'une part, ni de certains produits du ça et des complexesrefoulés d'autre part, il se trouve encore influencé par un surmoi, cette modalité de l'acceptation et du respect del'enfant pour l'autorité, les normes et les idéaux adultes, modalité qui a fini par être introjectée.

« Introjectée » : leterme est de Freud en personne; il signifie : reprise à l'intérieur de soi, à un niveau inconscient.

Une fois établi là, lesurmoi exerce sa propre influence, distincte et souvent contraire, en tant que médiateur entre le moi, qui est la. »

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