Devoir de Philosophie

psychologie de l enfant

Publié le 08/10/2012

Extrait du document

Pourquoi étudier la psychologie de l'enfant ? Niveau de la connaissance La psychologie développementale comme un objet d'étude C'est ce qu'on appelle généralement la psychologie génétique. On s'intéresse à l'enfant en lui-même et à sa façon d'atteindre la majorité adulte dans différents secteurs. Thèmes de Piaget[pic] : notion de temps, de lieu, comment l'enfant agit dans le réel (classification des objets...). La psychologie développementale comme méthode On étudie le développement de l'enfant pour comprendre certains aspects de l'adulte. La psychologie développementale devient une méthode lorsque l'on s'en sert pour mieux comprendre les conduites de l'adulte dans un domaine donné. Dans ce cas, on part du fait que certains processus sont moins performants chez l'enfant que chez l'adulte. Niveau philosophique ou épistémologique L'étude de l'enfant est utile pour comprendre le développement de la connaissance en général. C'était le but de Piaget en créant à Genève le centre d'épistémologie génétique. Piaget étudiait comment fonctionnaient certaines notions fondamentales, son but était de voir comment l'enfant construisait ces notions là pour les mettre en parallèle avec leur construction au cours de l'histoire de l'humanité. Niveau des applications La pensée de l'enfant a un fonctionnement qui lui est propre. Quand on veut éduquer un enfant, il est utile de savoir un certain nombre de choses sur la manière dont il fonctionne. On parle d'intelligence sensori-motrice car elle vise au succès de l'action. A partir de 1 an 1/2 - 2 ans, l'enfant entre dans une intelligence représentative (jeux symboliques), c'est une intelligence très égocentrique, l'enfant se prend toujours comme point de référence. Donc, il faut essayer de le libérer de cet égocentrisme. Théories piagetiennes Jean Piaget[pic] (1896-1980) : Psychologue et pédagogue suisse Pour Piaget, l'intelligence de l'enfant se développe selon différents stades : 1. Le stade 'sensori-moteur', de la naissance à 18 mois - 2 ans : le bébé apprend à connaître le monde par les objets qu'il utilise 2. Le stade 'préopératoire', à partir de 2 ans : l'enfant peut se représenter certains actes sans les accomplir, c'est la période du jeu symbolique qui correspond à l'acquisition du langage 3. La période des 'opérations concrètes', à partir de 7-8 ans : l'enfant se socialise, notamment sous l'influence de l'école 4. Le stade des 'opérations formelles', à partir de 11-12 ans : stade de l'abstraction Chacun construisant son intelligence selon un rythme et une durée qui lui est propre, ce schéma varie selon les individu. Cependant, il est a retenir au niveau de l'évolution des apprentissages, l'enfant ne peut apprendre que s'il est apte à construire les schémas lui permettant d'assimiler les connaissances que l'on veut lui transmettre. Extraits de Six études de psychologie[pic] (J. Piaget) I. Le nouveau né et le nourrisson 'Affectivité et intelligence sont donc indissociables et constituent les deux aspects complémentaires de toute conduite humaine.' '(...), l'évolution de l'affectivité durant les deux premières années donne lieu à un tableau qui, dans l'ensemble, correspond assez exactement à celui dont l'étude des fonctions motrices et cognitives permet l'établissement.' II. La petite enfance de deux à sept ans 'Du point de vue affectif, il s'ensuit une série de transformations parallèles : développement de sentiments interindividuels (sympathies et antipathies, respect, etc.) et d'une affectivité intérieure s'organisant d'une manière plus stable qu'au cours des premiers stades.' 'Lors de l'apparition du langage, le jeune enfant se trouve aux prises, non plus seulement avec l'univers physique comme auparavant, mais avec deux mondes nouveaux et d'ailleurs étroitement solidaires : le monde social et celui des représentations intérieures. Or, on se rappelle qu'à l'égard des objets matériels ou des corps, le nourrisson a débuté par une attitude égocentrique,...' (...) 'de même le jeune enfant réagira d'abord à l'égard des rapports sociaux et de la pensée naissante par un égocentrisme inconscient, qui prolonge celui du bébé, et ne s'adaptera que progressivement selon des lois d'équilibre analogues, mais transposées en fonction de ces réalités nouvelles.' A. La socialisation de l'action 'Sans doute ces rapports interindividuels sont en germe dès la seconde moitié de la première année grâce à l'imitation, dont les progrès sont en connexion étroite avec le développement sensori-moteur. (...) L'imitation des sons suit une marche semblable, et, lorsque ceux-ci sont associés à des actions déterminées, le prolonge finalement en acquisition du langage lui-même. (...) Tant que celui-ci n'est point acquis sous une forme définie, les rapports individuels se limitent donc à l'imitation de gestes corporels et extérieurs, ainsi qu'à une relation affective globale sans communication différenciées.' -> Le langage ne peut donc être acquis sans l'imitation 'Il est, en effet, facile de constater combien les conversations entre enfants demeurent rudimentaires et liées à l'action matérielle elle-même. Jusque vers sept ans les enfants ne savent guère discuter entre eux... (...) Le petit enfant ne parle pas seulement aux autres, il se parle à lui- même sans cesse en monologues variés... 'Les premières conduites sociales demeurent encore à mi-chemin de la socialisation véritable : au lieu de sortir de son point de vue propre pour coordonner avec celui des autres, l'individu demeure encore inconsciemment centré sur lui-même et cet égocentrisme vis-à-vis du groupe social ...

« Chacun construisant son intelligence selon un rythme et une durée qui lui est propre, ce schéma varie selon les individu.

Cependant, il est a retenir au niveau de l'évolution des apprentissages, l'enfant ne peut apprendre que s'il est apte à construire les schémas lui permettant d'assimiler les connaissances que l'on veut lui transmettre.

Extraits de Six études de psychologie (J.

Piaget) I.

Le nouveau né et le nourrisson 'Affectivité et intelligence sont donc indissociables et constituent les deux aspects complémentaires de toute conduite humaine.' '(...), l'évolution de l'affectivité durant les deux premières années donne lieu à un tableau qui, dans l'ensemble, correspond assez exactement à celui dont l'étude des fonctions motrices et cognitives permet l'établissement.' II.

La petite enfance de deux à sept ans 'Du point de vue affectif, il s'ensuit une série de transformations parallèles : développement de sentiments interindividuels (sympathies et antipathies, respect, etc.) et d'une affectivité intérieure s'organisant d'une manière plus stable qu'au cours des premiers stades.' 'Lors de l'apparition du langage, le jeune enfant se trouve aux prises, non plus seulement avec l'univers physique comme auparavant, mais avec deux mondes nouveaux et d'ailleurs étroitement solidaires : le monde social et celui des représentations intérieures.

Or, on se rappelle qu'à l'égard des objets matériels ou des corps, le nourrisson a débuté par une attitude égocentrique,...' (...) 'de même le jeune enfant réagira d'abord à l'égard des rapports sociaux et de la pensée naissante par un égocentrisme inconscient, qui prolonge celui du bébé, et ne s'adaptera que progressivement selon des lois d'équilibre analogues, mais transposées en fonction de ces réalités nouvelles.' A.

La socialisation de l'action 'Sans doute ces rapports interindividuels sont en germe dès la seconde moitié de la première année grâce à l'imitation, dont les progrès sont en connexion étroite avec le développement sensori-moteur. (...) L'imitation des sons suit une marche semblable, et, lorsque ceux-ci sont associés à des actions déterminées, le prolonge finalement en acquisition du langage lui-même.

(...) Tant que celui-ci n'est point acquis sous une forme définie, les rapports individuels se limitent donc à l'imitation de gestes corporels et extérieurs, ainsi qu'à une relation affective globale sans communication différenciées.' -> Le langage ne peut donc être acquis sans l'imitation 'Il est, en effet, facile de constater combien les conversations entre enfants demeurent rudimentaires et liées à l'action matérielle elle-même.

Jusque vers sept ans les enfants ne savent guère discuter entre eux...

(...) Le petit enfant ne parle pas seulement aux autres, il se parle à lui-même sans cesse en monologues variés... 'Les premières conduites sociales demeurent encore à mi-chemin de la socialisation véritable : au lieu de sortir de son point de vue propre pour coordonner avec celui des autres, l'individu. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles