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Le sacrement de l'ordre dans le christianisme

Publié le 17/01/2022

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Le sacrement de l'ordre consacre au service de leurs frères ceux qui sont appelés à leur transmettre les dons de Dieu. Pour garantir la durable authenticité de la communion d'amour qui anime son Corps mystique, le Christ lui-même l'a pourvu des signes vivants de sa présence et de son action. Après la Résurrection, il apparaît à ses Apôtres et leur donne pour mission de convertir les nations : ils sont ainsi constitués témoins privilégiés de son humanité, et le don de l'Esprit Saint, lors de la Pentecôte, les emplit de la force d'en-haut.

« comporte encore de nombreux ordres dits "réguliers", parce que leurs membres se soumettent aux conditions de vieque fixe une règle écrite.

Les religieux et les religieuses n'appartiennent pas à la hiérarchie évoquée ci-dessus,même si certains d'entre eux deviennent évêques, prêtres ou diacres (parmi eux l'on trouva même des papes), maisils sont des signes vivants de la sainteté de l'Église. La vie religieuse n'est pas un sacrement, mais un état de consécration à Dieu préparé par un noviciat : devantl'Église qui les reçoit au nom de Dieu, le religieux professe les voeux perpétuels de pauvreté, de chasteté etd'obéissance (et d'autres voeux propres à certaines familles religieuses), que l'on nomme voeux de religion. Il s'agit d'un acte spontané, d'une "promesse faite à Dieu" selon saint Thomas d'Aquin, d'un engagement définitif surle chemin de la perfection.

Devenu fils de Dieu par le baptême et davantage investi par l'Esprit Saint à laconfirmation, le chrétien est appelé à la sainteté, c'est-à-dire qu'il doit se rendre parfaitement disponible auxmouvements intérieurs de l'Esprit d'amour.

De cet élan personnel, intime, de chacun des chrétiens dépend la puretéde toute la communauté chrétienne, cette Épouse divine que saint Paul présente "sainte et immaculée" (Ep 5,27). La grâce de Dieu suscite une vocation particulière chez des hommes et des femmes qui ont tout quitté pour lesuivre, entraînant avec eux de nombreux disciples, et au-delà tout le Peuple de Dieu.

C'est ainsi que sont nés lesordres monastiques et religieux, héritiers des communautés d'ermites des premiers temps de l'ère chrétienne : lesordres contemplatifs, souvent inspirés de la règle de saint Benoît, entre autres bénédictins, cisterciens et chartreux; et plus tard, les ordres mêlant prière et diverses oeuvres d'apostolat : dominicains (saint Dominique), franciscainset clarisses (saint François et sainte Claire d'Assise), carmes et carmélites (que réformèrent saint Jean de la Croix etsainte Thérèse d'Avila) ; on vit encore se constituer de nombreux ordres charitables, des ordres enseignants, etc. Les supérieurs des abbayes de moines ou de chanoines réguliers sont appelés pères abbés, ce qui est dire deux fois"père", car abbé en arménien veut dire "papa".

Les abbés portent l'anneau et la croix pectorale (avec un cordon vertou violet), mais ils sont revêtus d'une coule, noire pour les bénédictins ou blanche pour les cisterciens ("moinesnoirs" et "moines blancs"). La règle de prière et de joyeux dépouillement que choisissent les religieux pour vivre leur foi jusqu'au bout rappelle àtous les baptisés qu'eux non plus, à leur façon, "ne doivent rien préférer à l'amour du Christ", comme le demande larègle de saint Benoît.

Si quelques ordres n'ont guère survécu en France à la Révolution, les plus importants ontconservé, dans la continuité des siècles et les reprises des réformes, une existence très active ; d'autres ont vu lejour.

Ils donnent libre cours à leur amour des autres, des pauvres et délaissés dont ils s'occupent admirablement,comme les Petites Soeurs des pauvres ou les Soeurs missionnaires de la Charité de Mère Teresa.. »

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