Les divinités lunaires dans l’Egypte ancienne
Publié le 17/01/2022
Extrait du document
La solarisation des mythes, c\'est-à-dire l\'importance accordée au dieu solaire dans la religion égyptienne - tendance qui s\'accroît notamment sous le Nouvel Empire avec les associations de divinités comme Amon-Rê -, donne l\'impression que la lune n\'a pas joué un rôle important dans les théologies égyptiennes. Il n\'en est rien en réalité. I âh est le nom de la lune, astre masculin en égyptien, mais aussi celui d\'une divi - nité représentée sous la forme d\'un homme coiffé d\'un disque reposant dans un croissant horizontal, figuration synthétique des deux aspects principaux du satellite. Son symbole mythologique le plus répandu est l\'œil de Rê ou d\'Horus, ancienne divinité du ciel (distincte d\'Horus !\'Enfant, fils d\'Isis et d\'Osiris), dont l\'œil gauche est la lune et le droit le soleil : « 0 Rê, tu apparais tous les jours comme Rê seigneur de l\'horizon et comme Thot, seigneur d\'Hermopolis. »Thot étant aussi assimilé à la lune, il exis - tait donc une conception astronomique selon laquelle la lune et le soleil n\'étaient qu\'un seul et même luminaire. Thot est en effet la divinité en rapport avec la lune la plus importante et la plus illustre du panthéon égyptien. Considéré parfois comme l\'astre lui-même, ou simplement comme son protec
«
siques diront plus tard qu'il
les doit à la forme du bec de
l'ibis (son animal), dont la
courbure aurait évoqué aux
yeux des Égyptiens
le crois
sant de
lune.
Khonsou,
l'enfant lune
T
hot est cependant loin
d'être le seul dieu associé
à l'astre de la nuit.
Khonsou,
dont le nom signifie «Celui
qui traverse », lui est égale
ment très lié.
Fils d'Amon de
Thèbes
et de sa parèdre
Mout, il est figuré comme
une momie au visage juvé
nile coiffé de la mèche de
l'enfance et de l'emblème lu-
naire : « Khonsou, maître de
Thèbes, Néfer Hetep, maître
de
la justice, qui se trouve sur
le grand trône, lune la nuit,
second de
la lumière solaire,
qui pourvoit l'œil gauche ; il
vieillit chaque jour au mo
ment où il le désire et rajeu
nit à l'heure que choisit son
cœur.
( ...
)
Il est conçu le jour
de la nouvelle lune, il est mis
au
monde le jour du premier
quartier, il devient vieillard
après le quinze.
Il remplace
le soleil
quand celui-ci des
cend aux enfers.
Il illumine la
terre de sa beauté chaque
jour, répartissant son temps
avec son père, après
Atoum
( ...
).
Son croissant amène la.
»
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