Devoir de Philosophie

Les Religions de l'Amérique précolombienne

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

Au début du XVIe siècle, environ 1,3 million de personnes peuplaient le territoire du vaste ensemble formé aujourd'hui par le Canada et les ÉtatsUnis. Appelés à tort "Indiens" par Christophe Colomb, qui croyait avoir atteint les Indes lors de son expédition de 1492, ceux-ci se répartissaient en 300 tribus et parlaient plus de 200 langues distinctes.

« Les Religions de l'Amérique précolombienne (2) Au début du XVI' siècle, environ 1,3 million de personnes peuplaient le territoire du vaste ensemble formé aujourd'hui par le Canada et les États­ Unis.

Appelés à tort •Indiens• par Christophe Colomb , qui croyait avoir atteint les Indes lors de son expédition de 1492, ceux-ci se répartissaient en 300 tribus et parlaient plus de 200 langues distinctes .

Leurs coutumes et leurs pratiques religieuses étaient également très diverses, malgré l'exis­ tence de quelques croyances com­ munes.

Ainsi , pour les Amérindiens , l'univers était régi par des forces sur­ naturelles très présentes dans l'exis­ tence de chaque individu, astreint à des pratiques rituelles quotidiennes.

Certains d'entre eux avaient la possibi­ lité d'accéder à travers une initiation à la connaissance et à la possession de pouvoirs magiques (chamanisme).

LE MONDE DES ESPRfTS Pour tous les Amérindiens, l'ensemble du monde animé et inanimé - ani­ maux, vent, soleil, pluie, tonnerre et éclairs, étoiles, rochers, sources et plantes- était habité par un esprit, qui pouvait être , selon les cas, bon ou mauvais.

Ces esprits influençaient les hommes, et la destinée de la tribu tout entière .

];essentiel des pratiques reli­ gieuses consistait donc en un effort visant à se concilier les esprits, et à en acquérir les pouvoirs surnaturels pour les utiliser à bon escient.

Il existait deux manières d'arriver à cette fin: soit en adoptant une attitude pieuse au cours de cérémonies collectives , soit en entrant en communication directe et individuelle avec les esprits au moyen de prières , rêves ou transes.

Dans la plupart des cas, l'échec de cette tentative de conciliation avec les forces surnaturelles omniprésentes se traduisait par la maladie, la perte d'objets ou d'animaux , des accidents, voire la mort.

Par exemple, les ani­ maux abattus au cours des chasses devaient être , même morts, traités avec la plus grande attention , et leurs restes honorés respectueusement.

C'est ainsi que les Indiens du nord­ ouest de l'Amérique du Nord , dont la source principale d 'approvisionne­ ment en aliments était le saumon, • rendaient les os du poisson à la rivière • après en avoir consommé la chair, pour que les saumons puissent se réincarner et perpétuer le cycle .

LES POUVOIRS SURNATURELS Les Navajos, une tribu du sud-ouest des États-Unis actuels , divisaient les forces magiques régissant l'univers en deux catégories.

La première, caracté­ risée par l'incarnation de ces forces dans les •êtres de surface», humains, fantômes et sorciers, et la seconde, celle des •êtres saints •, dotés du pou­ voir de seconder ou de tourmenter les premiers.

Quelques tribus croyaient en l'existence d' un •être suprême •, créateur de toutes choses.

Chez les Algonquins (Canada et Nouvelle­ Angleterre actuels), l'être suprême était appelé manitou.

Quant aux Dakotas de la prairie centrale du continent, ils le nommaient wakan.

Chez les Amérindiens du Nord-Ouest (côte pacifique du Canada ), l'exis­ tence d'un être suprême était égale­ ment une réalité , mais celle-ci se manifestait à travers l'univers lui­ même .

• Dieu • étant partout, il avait une influence incontournable sur la destinée humaine.

Cette croyance OCÉAN GLACIAL ARCTIQUE Haidas Salis hs OC ÉAN PACIFIQUE Pieds ·Noirs Okanagon s Crowts Numics cf ~~~~: J Iroquois aches Y uma s Apac s -~ ~ ill Nava J OS tJ Cherokee s P ueblo s Comanche~ Chaklows Papago Na~c qez TROPIQUE DU CANCER Tribus de la région nord-ouest pacifique Tribus du Sud-Ouest Indiens originaires ~ de Mongolie Tribus des Grandes Plaines Tribus californ iennes Tribus des plateau x Tribus du Grand Bassin Tribus des forêts de l' Est Tribus du Sud -Est Les colons européens repoussent les Indiens vers le Mississ ippi était partagée par les Yumas de Cali­ fornie, pratiqueme nt monothéistes.

Chez ces deux tribus ou ensemble de peup les, l'accès au m onde surnaturel s'effectuait par l e truchement des rêves à partir desque ls étaient é labo­ rés les mythes.

Pour d'autres peuples d'Amérique du Nord, le soleil était la principale force régissan t l'univers.

Les Natchez (sud-est d u cont i nent, dans les actuels États de Louisiane et d'Ala­ bama) avaient ainsi élaboré un sys­ tème de croyances complexe centré auto ur du culte d u Die u -Solei l.

Celui-ci était placé à la tête d'une hi érarchie pyramidale, dont les d ifférentes strates comprenaient la caste des •sole ils•, des nobles, des • hommes d'honneur • et enfin celle des paysans.

Les Nat­ chez , aujou rd'hui presque totalement décimés , et les Navajos furent égale­ ment des bâtisseu rs d'édifices reli­ gieux en dur érigés entre le IX' siècle et le XVI' siècle de notre ère.

MYTHES ET LÉGENDES AMÉRINDI ENS Chaque tribu posséda i t son p ropre corpus de mythes et de légendes qui lui permettait d'ex plique r l es phéno­ mènes naturel s: pourquoi la terre tremble de temps à autre, comment sont nés les rivières et les lacs.

Ces Aléoutes et Inuit mythes étaient soit très complexes, soit très simples.

Pour certaines tribus, l'homme avait été créé ex nihilo par une puissance céleste d'essence supé­ rieure.

Pour d'autres , la création de l'homme n'était qu'un épiphénomène en regard de la toute-puissance de l' • Être Suprême '· Ce démiurge était connu sous un grand nombre d'appe l­ lations, la plupart du temps associées au coyote , mais aussi • Vieil Homme • , le Wisagatack , voire •le Rusé '· Les Indiens de la côte nord-ouest pacifique l'appe laient •Corbeau •.

Pour l'une de ces tribus, les Haidas , le Corbeau avait découvert l'homme dans un coquil­ lage .

Dans certaines mythologies amé­ rindiennes, les animaux présents aux origines du monde (le loup, le coyo te , le lapin , l'ours et le lion des mon­ tagnes ) étaient considérés comme les ancêtres de tous les autres animaux.

À cette époque légendaire , ces créatures semi-divines étaient douées de paro le et se comportaient même comme les hommes.

Elles avaient créé le monde , et demeuraient des intercesseurs entre les hommes et les esprits.

DES POUVOIRS SURNATURELS Communiquer avec les esprits , pour accroître sa puissance , faire bonne chasse ou s'accorder la fortune des armes nécessi tait le recours à un rituel complexe, à base de danses cérémo­ nielles et de transes souvent collec­ tives.

Ces prat iques é ta ient très ancrées chez les différen tes tribus des Grandes Plaines, comme les Pieds-Noirs.

Chez ces derniers, l es jeunes (principale­ ment, mais pas exclusiveme nt l es jeunes hommes) effectuaient parfois de longues pérégrinations dans le seul but d'accéder à une vision mystique, au cours de laque lle ils entraient di rec­ tement en contact avec les esprits.

Ils jeûnaient pendan t des jour s e nti ers et effectuaien t seuls des cér é m onies ini­ tiatiques (danses et chants) très com­ plexes.

Si cett e quête s'avérait fruc­ tueuse, ce qui n'éta it pas souvent le cas, le jeune ho m me -ou la jeune f emme -se p laçait sous la protection directe d'un esprit.

li (elle) béné ficiait alors d'un grand prestige aup rès des autres membr es de la tr ibu et était habilité(e) à conduire l es plus impor­ tantes cérémo nies relig ie uses.

LES CHAMANS Parmi les personnes qui avaient entre­ pris et réalisé le voyage initia tique ritue l, seuls quelques rares d'entre eux accédaient au statut d' • homme-méde­ cine • (appe llation qui leur fut confé­ rée par les premie rs colons blancs).

Cette prestigieuse fonction , dans l'uni­ vers amérindien, autorisait son titu­ laire à guérir les maladies, apaiser les âmes errantes des guerriers morts dans certaines circonstances et chas­ ser les mauvais esprits.

Le chaman , de par sa fonction, était le seul à possé­ der un sac sacré , contenant des amu­ lettes, des herbes, des os et d'autres objets à fort pouvoir symbolique .

Toutefois , les chamans se devaient d 'effectuer d' autres activités plus tri­ viales au bénéfice de la communauté .

LES RITES FUNÉRAI RES Une grande diversité de pratiques exis­ tait dans le domaine des rites funé­ raires.

Pour les Amérindiens des tribus du Nord-Ouest, les défunts gagnaient le • Pays des morts •, situé en lisière du monde des vivants, avec lequel il était possible de communiquer, mais dont on ne revenait jamais.

Dans la plupart des tribus, le souvenir des défunts était perpétué par des totems.

La dépouille mortelle des chefs faisait l'objet d' une vénération particulière.

Leurs restes étaient pla­ cés dans une • boîte funéraire •, sou­ vent disposée au bout d'une perche , elle-même plantée dans un totem de dimensions variables , mais particulière­ ment chargé de symboles .. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles