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Action du mercure: cette forme de pollution de l'hydrosphère devient d'autant plus gênante en raison de l'usage de plus en plus croissant de ce métal et de ses dérivés, tous de toxicité élevée

Publié le 17/01/2022

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Le mercure, en s'accumulant dans les différents maillons de la chaîne alimentaire, donc chez le poisson, peut causer, chez l'homme qui se nourrit habituellement de ces vertébrés, des empoisonnements comme ceux observés au Japon, à Minamata, en 1956, et à Niigata, en 1965. Les malades étaient atteints de troubles nerveux pouvant aller jusqu'à la mort. Des cas semblables ont été signalés depuis en Irak, au Pakistan et au Guatemala. Les contrôles effectués périodiquement en France et en Suisse par les soins de la Commission internationale de protection des eaux du Léman et du Rhône contre la pollution ont montré cependant que compte tenu des quantités de poissons pêchés dans ce lac 12000 tonnes par an), l'apport moyen correspondait, pour la population de la Suisse, à 0,02 mg par personne et par semaine, soit 3% seulement de la dose de sécurité recommandée par l'Organisation mondiale de la santé. Si tragique qu'ait donc été l'épisode cité plus haut de Minamata, il a été relativement isolé et, en fait, des populations entières, notamment dans le bassin méditerranéen, consomment depuis toujours et sans inconvénient apparent des poissons qui contiennent naturellement des teneurs en mercure supérieures aux normes très prudentes fixées par les organismes internationaux: FAO et OMS. Une réglementation des rejets des usines pollueuses s'impose cependant. Le mercure et ses dérivés organiques (méthylmercure, phényl-mercure, méthoxyméthyl mercure) présents dans l'eau sont, en effet, absorbés aussi bien par les végétaux que par les animaux aquatiques; le mercure est fixé, en une liaison très stable, par les acides aminés soufrés. De nombreuses études, effectuées surtout sur les poissons de mer, ont montré que l'accumulation de mercure était toujours proportionnelle aux poids des poissons; par suite, les gros individus, tels les thons, du sommet de la chaîne alimentaire, pouvaient présenter des concentrations supérieures aux normes admissibles de 0,5 mg par kg de poids; cela varie naturellement avec les régions; des saumons, frais ou congelés, du Canada n'atteignaient cependant pas une teneur moyenne de 0,1 mg par kg.

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