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Anatole France a dit dans le « Livre de mon ami » : « Rien ne vaut la rue pour faire comprendre à un enfant la machine sociale.» Vous direz quels enseignements vous avez personnellement tirés du spectacle de la rue.

Publié le 22/02/2012

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Vous pouvez parfaitement vous en tenir à ce qui vous a personnellement frappé dans le spectacle de la rue : le travail matinal et la grande leçon du travail — la misère et l'opulence par le contraste de riches automobiles et de mendiants — la gaieté joyeuse d'enfants pauvres et l'air d'ennui de certains enfants riches et surveillés — les différents métiers par les différents étalages. Mais il sera plus intéressant de généraliser en vous demandant : Est-ce que mes rues, celles où j'ai l'habitude de passer et où je puis librement m'arrêter et regarder, m'ont donné tous les enseignements que peuvent donner les rues? Non, si je traverse des rues bourgeoises presque sans boutiques et sans animation de métiers. Non, si je ne traverse que des rues neuves où il n'y a pas de vieilles maisons, des monuments anciens pour attirer mon imagination vers la vie du passé. D'autre part vous pouvez vous demander : « Que vaut cette instruction par la rue? N'a-t-elle pas ses mauvais côtés ou du moins ses inconvénients? » Non, sans doute, pour un enfant bourgeois comme l'était Anatole France et un enfant plus ou moins surveillé qui ne fait qu'y passer. Il n'en est pas de même pour des enfants du peuple qui y jouent, s y querellent, s'y attardent souvent aux spectacles démoralisants (ivrognes, batailles, injures), etc...

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