Devoir de Philosophie

Article de presse: Israël, la montée des " hommes en noir "

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

16 janvier 1997 - En cette douce soirée de décembre, Moshé et son camion stupéfient Tel-Aviv. Remorquer un portrait géant de l'ayatollah Khomeyni en plein coeur de la capitale israélienne du bon vivre, nul n'a encore osé. Quinquagénaire moustachu et bedonnant, croqueur de rabbins et militant du Meretz, le parti de la gauche laïque, Moshé le fait. Depuis des heures, il tourne près du grand parc municipal des expositions, avec son portrait sacrilège, haut comme une affiche de cinéma oriental. Tandis que, maintenus à distance par une escouade de police, une centaine de ses compagnons scandent joyeusement les slogans jetés en grosses lettres vives sur des banderoles : " Israël n'est pas l'Iran ! ", " Etat théocratique = pas d'Etat ! ", " Les barbus, dehors ! ", " Harédis, sortez de notre sang ! " Les " harédis ", autrement dit les " craignant-Dieu ", qu'on appelle aussi les ultra-orthodoxes ou les " hommes en noir ", sont là, tout près, regroupés à l'intérieur du parc. Par milliers, dans la ville qui se flatte de ne jamais éteindre ses feux, ils sont venus dans leurs habits sombres rappeler à l'ordre les mécréants qui, chaque vendredi soir, s'entassent dans les bars, les restaurants, les discos et violent allègrement le shabbat, le repos hebdomadaire prévu par la Loi, la Torah. Demain, des journaux du cru, mi-ironiques, mi-alarmés, ne manqueront pas de titrer : " Marée noire sur Tel-Aviv ". Le grand schisme n'est pas consommé. La polémique a toujours été vive entre les anciens et les modernes du judaïsme. Mais l'inquiétude de la majorité laïque d'Israël, face à ce qu'elle perçoit comme une insupportable montée du despotisme religieux, n'a jamais atteint une telle ampleur. Depuis des mois, dans les médias, les bars et les salons privés de la nomenklatura travailliste, ashkénaze et laïque qui a bâti l'Etat originel, on ne parle que de cette menace théocratique. Dans la presse laïque et libérale, les articles mi-figue, mi-raisin sur la nécessité de diviser Israël en deux Etats l'un pour " les ayatollahs judaïques ", l'autre pour " les gens normaux " se multiplient. Début décembre, un sondage publié dans le Yediot Aharonot, premier quotidien populaire du pays, a révélé l'ampleur de la montée des périls : 47 % des Israéliens avouent craindre " une guerre civile entre laïques et religieux " pour les prochaines années. Alarmisme exagéré ? Peut-être. En fait, l'alerte a commencé le 30 mai 1996, quand les écrans bleus du pays affichèrent les scores électoraux sans précédent obtenus par les trois partis religieux du pays. Neuf sièges pour les sionistes orthodoxes et souvent messianistes du Mafdal, le Parti national religieux, dont quatre élus sont des colons des territoires palestiniens occupés; quatorze pour les ultra-orthodoxes sépharades du parti Shass et les " chapeaux noirs " ashkénazes du Judaïsme unifié de la Torah. Vingt-trois élus sur soixante-sept pour la majorité au pouvoir; vingt-trois mandats pour trois formations qui, selon le professeur de sciences politiques Ehoud Sprinzak, " ont trois dénominateurs communs : le désir de faire respecter leur interprétation, d'ailleurs divergente, de la Torah, la volonté de peupler Eretz Israël de juifs (territoires palestiniens inclus) et une solide haine des Arabes qui, au moins pour les deux derniers, est, par nature, ouvertement raciste ". Les zélotes à papillotes font peur. Le phénomène est nouveau. Jadis, parce qu'ils croyaient que la création de l'Etat juif avant le retour du Messie pouvait retarder, voire compromettre, l'avènement du " règne divin ", les harédis étaient plutôt antisionistes. Une toute petite minorité l'est restée. La majorité, " de plus en plus dépendante de l'Etat laïc pour subventionner l'éducation religieuse exclusive de ses nombreux rejetons, car " la plupart des enfants harédis ne fréquentent pas l'école publique, et l'immense majorité des parents, passant théoriquement leur vie à étudier la Loi et le Talmud, ne fréquentent ni l'armée ni l'usine, est ensuite passée à une sorte d'asionisme éminemment politique visant exclusivement à faire et défaire les coalitions au pouvoir en fonction des intérêts financiers bien compris de la communauté " noire " (habillée de noir). Avec, en 1967, la conquête des territoires palestiniens, considérés comme " le coeur et l'âme de la Terre promise aux Juifs par Dieu ", leur attitude changea. Israël était vainqueur, expliquèrent les militants à kippa du Mafdal, Dieu lui-même avait donc voulu que " son " peuple retourne sur " sa " terre, Eretz Israël. C'est alors que naquit le mouvement messianiste du Bloc de la foi, qui, grâce à Benyamin Nétanyahou, est de retour au pouvoir. Mais pour convaincre les " hommes en noir ", il fallut notamment, explique encore Ehoud Sprinzak, auteur d'une somme sur la montée de l'extrême droite laïque et religieuse en Israël, " toute la vigueur des troupes de choc du mouvement des loubavitchs, dont le Rebbe, le " grand maître ", se prenant franchement, à la fin de sa vie, pour le Messie, décréta que pas un pouce d'Eretz Israël ne devait retomber entre des mains impures ", celles des Arabes. Les accords de paix israélo-palestiniens d'Oslo en septembre 1993, interprétés comme un danger pour la vie des Juifs, achevèrent de convaincre la plupart des ultras qu'il était temps d'abandonner l'ambiance feutrée des yeshivas, les écoles talmudiques, pour se lancer à l'assaut d'Eretz Israël. Ainsi se fabriqua la potion politique la plus explosive qu'Israël ait jamais connue : le mélange entre le nationalisme " sécuritaire " du Likoud, le national-messianisme agressif des colons du Bloc de la foi et le lyrisme de la Torah, version harédie. " Préservé à sa naissance du virus religieux à la fois par la méfiance des rabbins et l'acharnement socialo-laïque d'un Ben Gourion, écrit Amos Elon, l'un des analystes les plus pénétrants d'Israël, le sionisme est aujourd'hui menacé par un nationalisme régressif transformé par les fondamentalistes religieux en ambition messianiste. " Aujourd'hui, les hommes de la Torah au pouvoir avec plusieurs ministres dans la coalition majoritaire animent, incarnent et mythifient le combat pour le Grand Israël. De la caserne au prétoire en passant par l'usine et l'université, un orage se lève. " La terre, le peuple élu, le nationalisme, tous les ingrédients du fascisme sont là ", s'alarme Shoulamit Aloni, pasionaria des droits de l'homme et ancien ministre (Meretz) de la culture dans plusieurs gouvernements travaillistes. " J'ai passé trente et un ans à la Knesset, ajoute-t-elle, et jamais je n'ai été aussi inquiète qu'aujourd'hui. Nous sommes en plein ethnocentrisme. Nous ne respectons plus personne. Nous traitons les Palestiniens comme des êtres de seconde classe. Nous prenons leurs terres, leurs maisons, et leurs droits par la force. S'il y a une nouvelle guerre, nous n'aurons à nous en prendre qu'à nous-mêmes. " Ce soir-là de décembre, à Tel-Aviv, mobilisés de tous les coins du pays par leurs rabbins, serrés les uns contre les autres et transportés de ferveur à la simple vue de leurs " grands maîtres " alignés sur l'estrade, ceux que Susan Hattis-Roelef, politologue, appelle " nos représentants locaux du Moyen Age " chantent les louanges et le triomphe de la Loi. Ils sont plus de quinze mille. Pas une seule femme. Les consoeurs journalistes venues couvrir l'événement sont fermement priées de rester à l'extérieur du local. Chez les " barbus ", chantres de l'islam intégriste ou bien du judaïsme pur et dur, on n'approche pas des femmes en public. " Nous avons amené la bataille sur le territoire de l'ennemi ", s'égosille un petit maigrichon en redingote sombre. " Non, le rabroue un porteur de papillotes, nous sommes venus porter la Torah à des juifs qui ne la connaissent pas. " Simple petite nuance rhétorique. Le fait est que Tel-Aviv, la grande métropole de l'Etat hébreu, avec ses cinq cent mille habitants, ses péripatéticiennes racoleuses, ses maquereaux russes, ses restaurants non casher où l'on savoure du cochon et du lard, ces plages-aux-seins-nus et toute cette jeunesse vibrionnante plus connaisseuse en textes de Michael Jackson qu'en ceux du Pentateuque, est un farouche bastion laïque. Pour ces " purs soldats d'Elohim " que les harédis croient souvent être, Tel-Aviv, c'est Sodome et Gomorrhe en une seule cité. Et comment, lorsqu'on passe sa vie immergé dans un ensemble de textes rédigés entre le Ie et le IVe siècle de notre ère, ne pas désirer ardemment faire rendre gorge à cette ville si pleine de blasphèmes ? Ancien grand rabbin d'Israël et maître spirituel adulé du Shass, Ovadia Yossef, qui prit naguère un " édit " aux termes duquel tout bon Juif malade ou blessé, s'il veut éviter que des malheurs ne l'accablent, doit refuser qu'on lui transfuse le sang d'un non-juif ou même d'un juif non observant, Ovadia Yossef, donc, lança ce jour-là un nouvel anathème : " Un juif qui viole le shabbat n'est plus qu'un goy. " Un " gentil ", un non-Juif, autant dire un être quasi inférieur. " C'est plus fort qu'eux, et c'est lié au concept de peuple élu, note Ehoud Sprinzak : lorsqu'ils regardent un Arabe, les harédis ne voient pas vraiment un égal à eux-mêmes. " Sur la tribune de Tel-Aviv, les éminentes barbes blanches du judaïsme intégral contemplent d'un oeil fatigué leurs zélateurs inspirés. L'un d'eux a naguère déclaré que l'Holocauste avait eu lieu " parce que trop de juifs assimilés violaient le shabbat ". Sur la façade du bâtiment, dehors, une banderole déclare que le deuxième Temple de Jérusalem a été détruit par les Romains, il y a deux mille ans parce que le shabbat n'était plus respecté. Ce soir-là, l'un des " sages " sur la tribune résume l'anathème : " Celui qui viole le shabbat peut être tué. " Et la salle exulte... Dans les premiers rangs de la houle humaine en extase, une bagarre éclate. Des enthousiastes en transe, regard brûlant et doigts fébriles, ont tenté de caresser la longue tunique brodée d'un vieux maître. Rien de grave. Dans certains mouvements hassidiques, après le repas du maître, les fidèles se battent parfois pour finir ses restes. Non par voracité, mais parce qu'ils croient qu'en avalant les quelques miettes tombant de la vénérable barbe, ils monteront au paradis. Et dire que le judaïsme interdit l'idolâtrie... Mais, pour les laïques, il y a plus sérieux. Huit jours après " la marée noire " de Tel-Aviv, la " police du shabbat ", une institution pratiquement tombée en désuétude ces dernières années, est soudainement ranimée par le ministre (Shass) de l'intérieur. Des dizaines d'inspecteurs, carnet de contraventions au poing, ne pouvant être juifs, ils sont le plus souvent Arabes de la secte druze, s'introduisent chez les commerçants ouverts le vendredi soir et le samedi dans la journée. " Le contrevenant est juif... " Ainsi commence invariablement le procès-verbal. En Israël... Le monde laïque se cabre. " Sans l'avouer ouvertement, nous expliquera Shoulamit Aloni, cible favorite des douze journaux harédis du pays, ces ayatollahs rétrogrades et obscurantistes n'ont qu'une idée en tête : abolir l'Etat sioniste laïque et instituer la halaka, la loi religieuse, autant dire un Etat khomeyniste ". On est encore loin, très loin, de cet avènement. Mais les assauts " noirs " contre la citadelle laïque commencent à ébranler les populations. La menace intégriste plane sur la liberté d'expression et de création qui existe dans la seule démocratie du Proche-Orient. Elle pèse aussi sur le statut des femmes, sur celui de tous les nouveaux immigrants d'Ethiopie ou d'ex-URSS dont le judaïsme, aux yeux des autorités rabbiniques, n'est pas assez " casher ". Dans un pays qui n'a toujours pas de Constitution, elle fragilise surtout un Etat qui se veut juif sans être théocratique. Depuis quelques mois, pour la première fois dans l'histoire du pays, le président de la Cour suprême, garant numéro un des libertés publiques, est gardé vingt-quatre heures sur vingt-quatre par des agents spéciaux. Décrété " ennemi du judaïsme " dans les journaux harédis, Aharon Barak, dans ses décisions, s'est permis à plusieurs reprises de repousser les prétentions ultra-orthodoxes à tout régenter. Or, depuis un an, depuis l'assassinat d'Itzhak Rabin par un jeune " fou de Dieu " juif, Israël sait qu'il vaut mieux prendre l'intolérance et le fanatisme au sérieux. PATRICE CLAUDE Le Monde du 11 janvier 1997

« naissance du virus religieux à la fois par la méfiance des rabbins et l'acharnement socialo-laïque d'un Ben Gourion, écrit AmosElon, l'un des analystes les plus pénétrants d'Israël, le sionisme est aujourd'hui menacé par un nationalisme régressif transformépar les fondamentalistes religieux en ambition messianiste.

" Aujourd'hui, les hommes de la Torah au pouvoir avec plusieurs ministres dans la coalition majoritaire animent, incarnent etmythifient le combat pour le Grand Israël.

De la caserne au prétoire en passant par l'usine et l'université, un orage se lève.

" Laterre, le peuple élu, le nationalisme, tous les ingrédients du fascisme sont là ", s'alarme Shoulamit Aloni, pasionaria des droits del'homme et ancien ministre (Meretz) de la culture dans plusieurs gouvernements travaillistes.

" J'ai passé trente et un ans à laKnesset, ajoute-t-elle, et jamais je n'ai été aussi inquiète qu'aujourd'hui.

Nous sommes en plein ethnocentrisme.

Nous nerespectons plus personne.

Nous traitons les Palestiniens comme des êtres de seconde classe.

Nous prenons leurs terres, leursmaisons, et leurs droits par la force.

S'il y a une nouvelle guerre, nous n'aurons à nous en prendre qu'à nous-mêmes.

" Ce soir-là de décembre, à Tel-Aviv, mobilisés de tous les coins du pays par leurs rabbins, serrés les uns contre les autres ettransportés de ferveur à la simple vue de leurs " grands maîtres " alignés sur l'estrade, ceux que Susan Hattis-Roelef, politologue,appelle " nos représentants locaux du Moyen Age " chantent les louanges et le triomphe de la Loi.

Ils sont plus de quinze mille.Pas une seule femme.

Les consoeurs journalistes venues couvrir l'événement sont fermement priées de rester à l'extérieur dulocal.

Chez les " barbus ", chantres de l'islam intégriste ou bien du judaïsme pur et dur, on n'approche pas des femmes en public.

"Nous avons amené la bataille sur le territoire de l'ennemi ", s'égosille un petit maigrichon en redingote sombre.

" Non, le rabroueun porteur de papillotes, nous sommes venus porter la Torah à des juifs qui ne la connaissent pas.

" Simple petite nuancerhétorique.

Le fait est que Tel-Aviv, la grande métropole de l'Etat hébreu, avec ses cinq cent mille habitants, ses péripatéticiennesracoleuses, ses maquereaux russes, ses restaurants non casher où l'on savoure du cochon et du lard, ces plages-aux-seins-nus ettoute cette jeunesse vibrionnante plus connaisseuse en textes de Michael Jackson qu'en ceux du Pentateuque, est un farouchebastion laïque. Pour ces " purs soldats d'Elohim " que les harédis croient souvent être, Tel-Aviv, c'est Sodome et Gomorrhe en une seule cité.Et comment, lorsqu'on passe sa vie immergé dans un ensemble de textes rédigés entre le Ie et le IVe siècle de notre ère, ne pasdésirer ardemment faire rendre gorge à cette ville si pleine de blasphèmes ? Ancien grand rabbin d'Israël et maître spirituel adulé du Shass, Ovadia Yossef, qui prit naguère un " édit " aux termes duqueltout bon Juif malade ou blessé, s'il veut éviter que des malheurs ne l'accablent, doit refuser qu'on lui transfuse le sang d'un non-juifou même d'un juif non observant, Ovadia Yossef, donc, lança ce jour-là un nouvel anathème : " Un juif qui viole le shabbat n'estplus qu'un goy.

" Un " gentil ", un non-Juif, autant dire un être quasi inférieur.

" C'est plus fort qu'eux, et c'est lié au concept depeuple élu, note Ehoud Sprinzak : lorsqu'ils regardent un Arabe, les harédis ne voient pas vraiment un égal à eux-mêmes.

" Sur la tribune de Tel-Aviv, les éminentes barbes blanches du judaïsme intégral contemplent d'un oeil fatigué leurs zélateursinspirés.

L'un d'eux a naguère déclaré que l'Holocauste avait eu lieu " parce que trop de juifs assimilés violaient le shabbat ".

Surla façade du bâtiment, dehors, une banderole déclare que le deuxième Temple de Jérusalem a été détruit par les Romains, il y adeux mille ans parce que le shabbat n'était plus respecté. Ce soir-là, l'un des " sages " sur la tribune résume l'anathème : " Celui qui viole le shabbat peut être tué.

" Et la salle exulte...Dans les premiers rangs de la houle humaine en extase, une bagarre éclate.

Des enthousiastes en transe, regard brûlant et doigtsfébriles, ont tenté de caresser la longue tunique brodée d'un vieux maître.

Rien de grave.

Dans certains mouvements hassidiques,après le repas du maître, les fidèles se battent parfois pour finir ses restes.

Non par voracité, mais parce qu'ils croient qu'enavalant les quelques miettes tombant de la vénérable barbe, ils monteront au paradis.

Et dire que le judaïsme interdit l'idolâtrie... Mais, pour les laïques, il y a plus sérieux.

Huit jours après " la marée noire " de Tel-Aviv, la " police du shabbat ", une institutionpratiquement tombée en désuétude ces dernières années, est soudainement ranimée par le ministre (Shass) de l'intérieur.

Desdizaines d'inspecteurs, carnet de contraventions au poing, ne pouvant être juifs, ils sont le plus souvent Arabes de la secte druze,s'introduisent chez les commerçants ouverts le vendredi soir et le samedi dans la journée.

" Le contrevenant est juif...

" Ainsicommence invariablement le procès-verbal.

En Israël... Le monde laïque se cabre.

" Sans l'avouer ouvertement, nous expliquera Shoulamit Aloni, cible favorite des douze journauxharédis du pays, ces ayatollahs rétrogrades et obscurantistes n'ont qu'une idée en tête : abolir l'Etat sioniste laïque et instituer lahalaka, la loi religieuse, autant dire un Etat khomeyniste ".

On est encore loin, très loin, de cet avènement.

Mais les assauts " noirs" contre la citadelle laïque commencent à ébranler les populations.

La menace intégriste plane sur la liberté d'expression et decréation qui existe dans la seule démocratie du Proche-Orient.

Elle pèse aussi sur le statut des femmes, sur celui de tous lesnouveaux immigrants d'Ethiopie ou d'ex-URSS dont le judaïsme, aux yeux des autorités rabbiniques, n'est pas assez " casher ".. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles