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Article de presse: La grande révolution culturelle prolétarienne

Publié le 22/02/2012

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18 avril 1966 - Alors que la Chine est agitée par la tourmente de la révolution culturelle, Robert Guillain établit une première chronologie qui permet de fixer quelques repères. Lutte de classes et intensification de l'éducation socialiste sont annoncées le 1er janvier par l'éditorial-programme du Drapeau rouge. 1er février : lancement du mot d'ordre : " Le pays entier doit prendre modèle sur l'armée. ". Le rôle des militaires dans la vie politique et économique s'accroît. Juin : lancement de l'épuration dans les milieux intellectuels, littéraires et artistiques. Lancement de l'épuration du théâtre, sous l'impulsion (on le saura plus tard) de Mme Mao Zedong. Commencement de l'épuration de la Fédération des lettres et des arts et des organisations affiliées. Juillet : annonce de la prochaine relève par les " héritiers de la révolution ", c'est-à-dire la nouvelle génération. Au congrès de la Ligue de la jeunesse communiste sont annoncées les directives de Mao sur la jeunesse. Les jeunes doivent devenir le fer de lance de la révolution, il faut s'appuyer sur les éléments durs, actifs et prolétariens de la jeunesse et les organiser. 14 juillet : les directives de Mao Zedong pour éviter le révisionnisme en Chine sont résumées en quinze points par un éditorial fondamental du Drapeau rouge et du Quotidien du peuple, dirigé à la fois contre Moscou et contre les révisionnistes potentiels en Chine. Parmi ces points : s'appuyer sur les masses, mobiliser les éléments durs pour rallier les hésitants, organiser les forces révolutionnaires contre la droite. Dans le parti et l'Etat, se rapprocher du peuple, diminuer les écarts de salaires, abolir les privilèges et abus de pouvoir, contrôler davantage l'armée et la police. Décembre : dans son rapport à l'Assemblée nationale nouvellement élue, le premier ministre Zhou Enlai parle des " tâches de la révolution culturelle " -première apparition ou première relance de cette expression qu'employa Lénine. Résumant les plus récentes conclusions de Mao, dit-il, il demande une intensification de la lutte des classes. Même sous un pouvoir socialiste, les exploiteurs anciens restent forts, il apparaît de nouveaux bourgeois, nouveaux intellectuels bourgeois et nouveaux exploiteurs, engendrés constamment par la société dans le parti, le gouvernement, les organisations économiques, la culture et l'éducation. Ils cherchent invariablement des protecteurs et des agents dans les organisations dirigeantes. Zhou Enlai avertit la bourgeoisie que c'est la fin des tolérances et ménagements qu'on a eus envers les ex-bourgeois ralliés. Il faut " une transformation radicale de toute idéologie, bourgeoise, féodale ou autre, qui ne convient pas à la base économique et au système politique socialistes ". Une transformation des bourgeois en socialistes est obligatoire. " Notre but est d'abolir finalement et une fois pour toutes la bourgeoisie et le capitalisme par une longue lutte de classes, et absolument pas de liquider la lutte de classes, ni de pratiquer la conciliation de classes, ni de garder la bourgeoisie et le capitalisme. " Comme individus cependant, les bourgeois " ont un brillant avenir pourvu qu'ils consentent à se remodeler et qu'ils passent avec succès l'épreuve de la révolution socialiste ". 1965 Un flottement marque la première moitié de 1965. Signes de stabilité : réélection de Liu Shaoqi comme président de la République en janvier par l'Assemblée, peu de changements dans le nouveau gouvernement formé par Zhou Enlai. Mais également des signes de remous : Lin Biao devient premier des vice-premiers, reparaît pour la première fois en public en mars. Discussions secrètes sur la position chinoise au Vietnam. Il y aurait eu un parti de l'intervention immédiate. Le Quotidien du peuple offre au Vietnam l'envoi de combattants chinois (25 mars), Chen Yi également (28 mars). Toute la Chine se passionne pour le Vietnam. Pékin craint que l'incendie ne passe la frontière. Hypothèse probable : de durs débats dans le parti sur toute la conduite de la politique extérieure, et intérieure. L'armée gagne en influence, encourage le durcissement politique. En septembre, date précise inconnue, lieu inconnu (probablement Wuhan en Chine centrale), réunion secrète du comité central. On sait que Mao y a exigé d'intensifier dans tout le pays la " critique de l'idéologie réactionnaire ". On croit savoir qu'il a tonné contre la droite du parti, et que celle-ci lui a tenu tête. 3 septembre : grand article du maréchal Lin Biao, qui sort ainsi de l'ombre. Thème : comme la guerre populaire a vaincu le Japon, elle vaincra les Etats-Unis s'ils attaquent la Chine. La mobilisation politique du peuple entier est la condition du succès. Lin Biao se pose en premier champion de la pensée de Mao. Novembre : l'offensive maoïste commence. Sous couvert d'une attaque contre le vice-maire de Pékin pour ses activités d'historien, elle est politique et vise le maire, et le comité du parti de Pékin. Elle est lancée de Shanghai. Mao a disparu de la capitale. Rumeurs alarmistes sur sa santé. Des informations sérieuses diront plus tard qu'il a pratiquement perdu le contrôle de Pékin et qu'il attaque de Shanghai pour le reprendre à Peng Zhen, allié de Liu Shaoqi. 1966 Début 1966 : brouillard sur la politique, nouvelle poussée de l'armée, inquiète pour le Vietnam. Conférence des cadres politiques de l'armée : instructions au pays de se préparer à une guerre défensive contre les Américains. Ces directives sont relayées spécialement à l'économie. Campagne de l'armée pour une diffusion intensive du slogan de Lin Biao : " Politique d'abord ". Séances de " critique-autocritique " sur ce thème à travers la Chine. Campagne plus intense que jamais pour la pensée de Mao. 18 avril : éditorial retentissant lançant la formule " révolution culturelle ". Il paraît... dans le Journal de l'armée. Procès de la littérature classique et étrangère, annonce d'une épuration des intellectuels. D'abord appelés " socialiste ", la révolution culturelle sera qualifiée de " prolétarienne " au début de juin. Une énorme campagne de meetings et une immense propagande se déchaînent contre la " clique révisionniste bourgeoise ". Peng Zhen, pas nommé est visé de plus près par le biais de trois de ses principaux " complices ". Au lendemain de la troisième bombe atomique (9 mai), Mao reparaît en photographies (11 mai). La chute du groupe de Pékin, Peng Zhen en tête, a lieu le 25 mai, n'est annoncée qu'une semaine après, avec une énorme propagande. Aussitôt, réorganisation du comité du parti à Pékin, de la direction de la propagande et de la culture, de la presse, des organisations de jeunesse, de l'université, 13 juin : étudiants des universités et écoliers du secondaire sont mis en vacances pour une durée indéfinie, afin de participer à la révolution culturelle : on les retrouvera gardes rouges. Fin juin et début juillet, impression de flottement, plus rien de net, seulement une propagande bruyante. Si Liu Shaoqi travaille, comme on le dira plus tard, à faire renverser Mao par la droite du comité central avec l'aide de Peng Zhen et Deng Xiaoping, rien ne paraît au dehors. 25 juillet : énorme propagande annonçant que Mao s'est baigné dans le Yangzi , y a même nagé une heure. L'événement date de neuf jours avant. Enthousiasme et soulagement : on commençait à croire que le pilote n'était plus là. Le 8, publication retentissante d'une Décision en seize points du comité central, qui constitue la charte de la révolution culturelle. Le 10, annonce que Mao, enfin vu en public à Pékin, a pris contact avec " les masses " et leur a lancé un appel : " Intéressez-vous aux affaires de l'Etat ! " Le 12, un communiqué du comité central révèle que celui-ci a siégé en secret du 1er au 12 en session plénière sous la présidence de Mao. Silence sur les luttes entre les partisans de Liu et ceux de Mao, qui auraient, apprend-on plus tard, marqué la session. Les seize points et le communiqué inaugurent une méthode nouvelle d'épuration : celle-ci sera essentiellement l'oeuvre des masses, spécialement des jeunes révolutionnaires, et aura pour objectif d'abattre les personnes qui, détenant des postes de direction dans l'appareil d'Etat ou du parti, " s'engagent dans la voie capitaliste ". 18 août : apparition des premiers gardes rouges et de Lin Biao comme nouveau numéro deux, dans un meeting géant à Pékin devant Mao silencieux. Discours violent de Lin Biao : " Nous devons sur une vaste échelle mettre en place les autorités prolétariennes..., abattre les révisionnistes contre-révolutionnaires ". Huit jours de " kermesse " et défilés à Pékin, mais le 23 les gardes rouges apparaissent, commencent leurs violences. Le 31, nouveau meeting monstre, prélude d'une série de huit jusqu'à fin novembre. Consignes de modération de Lin Biao ( " Ne frappez pas " ) et de Zhou Enlai ( " Attention à la production " ) mais ces mots d'ordre sont mal obéis. Il apparaît que le bureau politique a vu sa composition modifiée. Septembre tumultueux, énorme campagne de dénonciation par voie d'affiches, épuration dans les provinces, suicides. Malgré un encadrement du mouvement par l'armée, les gardes rouges se révèlent peu efficaces, ou c'est la résistance qui l'est. Le Quotidien du peuple admet le 6 octobre qu'elle est " furieuse " qu'il y ait des chocs de " masses contre masses " et d'étudiants contre étudiants. En octobre, Liu Shaoqi et Deng Xiaoping sont ouvertement dénoncés, en particulier par les affiches, comme les chefs d'une " ligne révisionniste bourgeoise " opposée à la " ligne prolétarienne ". Mais en dépit de ces attaques, ils paraissent demeurer en place; leurs noms n'apparaissent pas dans l'information officielle. Le 3 novembre, ils sont toujours là, présents sur la tribune de la Paix céleste pour un meeting géant. Le froid de l'hiver, qui renvoie les gardes rouges vers leurs provinces, trouve Pékin dans l'incertitude ! La partie reste indécise. 1967 Un durcissement nouveau des maoïstes en décembre (arrestation du maréchal Peng Dehuai, ancien ministre de la défense, accusé en 1959 de droitisme, redoublement des accusations par affiches contre Liu et Deng) prépare l' " attaque générale ", que le Drapeau rouge et le Quotidien du peuple annoncent le 1er janvier, contre les gens qui, dans le parti, prennent la voie du capitalisme. Rebondissement capital et tournant dans la révolution culturelle : celle-ci va s'étendre à l'industrie. Multiples appels aux travailleurs pour qu'ils forment des groupes et des comités, comme les gardes rouges, qu'ils viendront renforcer. Dissolution de la direction des syndicats. A Shanghai, les " rebelles " réussissent, au début de janvier, à s'emparer du pouvoir local. Sur le même modèle, des " prises de pouvoir " ont lieu en de nombreuses provinces, mais elles sont souvent éphémères. Dans deux grandes villes-Pékin et Shanghai-et dans quatre provinces seulement, les maoïstes réussiront à se maintenir. Une situation confuse, marquée par des troubles souvent violents, prévaut en janvier à travers la Chine. Une réaction contre les désordres et les excès s'amorce fin janvier et début février. L'armée a reçu, le 21 janvier, l'ordre de ne plus rester neutre, mais de soutenir les éléments maoïstes. La nouvelle politique est de créer des comités révolutionnaires, qui seront, localement, les nouveaux organes du pouvoir. Ils seront fondés sur la " triple alliance " des éléments maoïstes : 1-rebelles et gardes rouges 2-armée 3-cadres du parti ralliés au maoïsme. FEVRIER.Les gardes rouges doivent cesser leurs déplacements. L'armée reprend aux rebelles le contrôle de Pékin, et bientôt de Canton elle étend peu à peu son influence, notamment dans les usines et aux champs. 20 AVRIL.-Un comité révolutionnaire est formé à Pékin. La fin d'avril est encore marquée par des troubles dans la capitale et les provinces. Des directives en mai et juin vont s'efforcer de contrôler les gardes rouges turbulents. En juillet, réouverture des universités après un an de fermeture. AVRIL-JUILLET.-Les troubles continuent dans les provinces. Nombreux heurts et combats souvent sanglants entre factions rivales, soit entre maoïstes et leurs adversaires, soit même entre groupes se réclamant tous de la " pensée de Mao Zedong ". Explication majeure de ces désordres : le parti ancien est définitivement démantelé par l'action des maoïstes et, avec la disparition de son réseau qui tenait la Chine, l'autorité se défait partout. JUILLET.-La crise la plus grave éclate à Wuhan, ville sur le Yangzi , au coeur de la Chine. Sous la conduite des chefs locaux, y compris le commandant militaire, la ville est pratiquement en rébellion contre Pékin, et deux personnages venus en émissaires du premier ministre sont arrêtés. Zhou Enlai vole à Wuhan pour obtenir leur libération. AOUT-SEPTEMBRE.-Les excès provoquent une réaction énergique en faveur d'un retour à l'ordre. Mao, au retour d'une tournée dans les provinces, probablement en juillet-août, donne des directives en ce sens. Le groupe modéré dirigé par Zhou Enlai voit remonter son influence. Les dirigeants de la révolution culturelle, dont Jiang Qing (Mme Mao), freinent le mouvement. Celle-ci annonce dans un discours que le temps de la lutte violente est passé. Le 6 septembre, le comité révolutionnaire de Pékin donne le signal au pays en ordonnant de mettre fin aux violences. Le 20 septembre l'armée est autorisée à se servir des armes pour réprimer les troubles. OCTOBRE.-Pékin, pour la première fois depuis plus d'un an, fait sa toilette en se débarrassant des affiches et journaux muraux. Un climat de modération marque la fête nationale le 1er octobre. NOVEMBRE-DECEMBRE.-Les dirigeants maoïstes luttent contre le factionnalisme et les dissensions entre partisans de la pensée de Mao. Les groupes maoïstes pléthoriques et rivaux sont forcés de s'amalgamer en " grandes alliances " sous l'égide de l'armée, qui s'efforce d'arbitrer et d'apaiser les querelles. 1968 JANVIER-MARS.-Le mouvement de formation de comités révolutionnaires dans les provinces, en panne depuis le printemps 1967, reprend, signe d'un retour à l'ordre. A raison de trois par mois, neuf provinces se donnent leurs comités, qui sont les nouvelles autorités provinciales, de janvier à fin mars. Une formule modérée du maoïsme tend à prévaloir partout. La consigne est de " récupérer " le plus possible d'anciens cadres du parti démantelé, après les avoir rééduqués. Les " rebelles ", naguère au premier rang, cèdent le pas à ces anciens et aux militaires dans les nouveaux comités. AVRIL-JUILLET.-L'extrême gauche lance une offensive contre ce tiédissement de la révolution culturelle, et lance une campagne de dénonciation contre les " droitiers " et contre une trop grande indulgence dans la réhabilitation des éléments conservateurs. Les luttes se raniment et provoquent de nouveaux troubles dans les campagnes. Cependant, le nouveau réseau des comités révolutionnaires maoïstes continue à se tisser : six comités naissent en avril et mai. Les provinces les plus difficiles finissent par se rallier. AOUT.-La propagande maoïste dénonce le " polycentrisme " et exige l'obéissance au centre unique, c'est-à-dire à Mao et au groupe qui l'entoure, où les militaires ont une place importante. Des cadres nouveaux choisis surtout parmi les ouvriers sont mis en place partout, notamment dans les écoles et universités. Le rôle dirigeant de la classe ouvrière est à l'ordre du jour. FIN AOUT-DEBUT SEPTEMBRE.-Après le Yunnan et le Fu Jian, les dernières provinces placées définitivement sous la coupe des comités révolutionnaires, et qui sont comme les deux précédentes des provinces périphériques, se rallient : Tibet et Xin Jiang. L'horaire a été calculé pour que le 1er octobre, fête nationale, on puisse célébrer la victoire complète de Mao. Cependant il reste à passer du provisoire-les comités révolutionnaires-au définitif : des institutions nouvelles, qui devraient sortir d'un neuvième congrès du parti et d'un nouveau comité central.

« d'historien, elle est politique et vise le maire, et le comité du parti de Pékin.

Elle est lancée de Shanghai.

Mao a disparu de lacapitale.

Rumeurs alarmistes sur sa santé.

Des informations sérieuses diront plus tard qu'il a pratiquement perdu le contrôle dePékin et qu'il attaque de Shanghai pour le reprendre à Peng Zhen, allié de Liu Shaoqi. 1966 Début 1966 : brouillard sur la politique, nouvelle poussée de l'armée, inquiète pour le Vietnam.

Conférence des cadrespolitiques de l'armée : instructions au pays de se préparer à une guerre défensive contre les Américains.

Ces directives sontrelayées spécialement à l'économie.

Campagne de l'armée pour une diffusion intensive du slogan de Lin Biao : " Politiqued'abord ".

Séances de " critique-autocritique " sur ce thème à travers la Chine.

Campagne plus intense que jamais pour la penséede Mao. 18 avril : éditorial retentissant lançant la formule " révolution culturelle ".

Il paraît...

dans le Journal de l'armée.

Procès de lalittérature classique et étrangère, annonce d'une épuration des intellectuels.

D'abord appelés " socialiste ", la révolution culturellesera qualifiée de " prolétarienne " au début de juin. Une énorme campagne de meetings et une immense propagande se déchaînent contre la " clique révisionniste bourgeoise ".Peng Zhen, pas nommé est visé de plus près par le biais de trois de ses principaux " complices ".

Au lendemain de la troisièmebombe atomique (9 mai), Mao reparaît en photographies (11 mai). La chute du groupe de Pékin, Peng Zhen en tête, a lieu le 25 mai, n'est annoncée qu'une semaine après, avec une énormepropagande. Aussitôt, réorganisation du comité du parti à Pékin, de la direction de la propagande et de la culture, de la presse, desorganisations de jeunesse, de l'université, 13 juin : étudiants des universités et écoliers du secondaire sont mis en vacances pourune durée indéfinie, afin de participer à la révolution culturelle : on les retrouvera gardes rouges.

Fin juin et début juillet,impression de flottement, plus rien de net, seulement une propagande bruyante.

Si Liu Shaoqi travaille, comme on le dira plustard, à faire renverser Mao par la droite du comité central avec l'aide de Peng Zhen et Deng Xiaoping, rien ne paraît au dehors. 25 juillet : énorme propagande annonçant que Mao s'est baigné dans le Yangzi , y a même nagé une heure.

L'événement datede neuf jours avant.

Enthousiasme et soulagement : on commençait à croire que le pilote n'était plus là. Le 8, publication retentissante d'une Décision en seize points du comité central, qui constitue la charte de la révolution culturelle. Le 10, annonce que Mao, enfin vu en public à Pékin, a pris contact avec " les masses " et leur a lancé un appel : " Intéressez-vous aux affaires de l'Etat ! " Le 12, un communiqué du comité central révèle que celui-ci a siégé en secret du 1 er au 12 en session plénière sous la présidence de Mao. Silence sur les luttes entre les partisans de Liu et ceux de Mao, qui auraient, apprend-on plus tard, marqué la session.

Les seizepoints et le communiqué inaugurent une méthode nouvelle d'épuration : celle-ci sera essentiellement l'oeuvre des masses,spécialement des jeunes révolutionnaires, et aura pour objectif d'abattre les personnes qui, détenant des postes de direction dansl'appareil d'Etat ou du parti, " s'engagent dans la voie capitaliste ". 18 août : apparition des premiers gardes rouges et de Lin Biao comme nouveau numéro deux, dans un meeting géant à Pékindevant Mao silencieux.

Discours violent de Lin Biao : " Nous devons sur une vaste échelle mettre en place les autoritésprolétariennes..., abattre les révisionnistes contre-révolutionnaires ". Huit jours de " kermesse " et défilés à Pékin, mais le 23 les gardes rouges apparaissent, commencent leurs violences.

Le 31,nouveau meeting monstre, prélude d'une série de huit jusqu'à fin novembre. Consignes de modération de Lin Biao ( " Ne frappez pas " ) et de Zhou Enlai ( " Attention à la production " ) mais ces motsd'ordre sont mal obéis.

Il apparaît que le bureau politique a vu sa composition modifiée. Septembre tumultueux, énorme campagne de dénonciation par voie d'affiches, épuration dans les provinces, suicides.

Malgréun encadrement du mouvement par l'armée, les gardes rouges se révèlent peu efficaces, ou c'est la résistance qui l'est.

LeQuotidien du peuple admet le 6 octobre qu'elle est " furieuse " qu'il y ait des chocs de " masses contre masses " et d'étudiantscontre étudiants. En octobre, Liu Shaoqi et Deng Xiaoping sont ouvertement dénoncés, en particulier par les affiches, comme les chefs d'une. »

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