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Article de presse: Une révolution à la radio

Publié le 07/02/2012

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1er janvier 1955 - L'histoire retiendra probablement la période 1955-1962 comme une phase charnière des annales de l'information en France. Le 1er janvier 1955, à 7 heures du matin, une nouvelle station de radio nommée Europe n° 1 fait, en effet, son entrée sur les ondes. Même si son vrai lancement, pour des raisons techniques, ne se produira que le 3 avril de la même année, ce " poste pirate ", dont l'émetteur est situé en Sarre, va, sous la direction de Louis Merlin-transfuge de Radio-Luxembourg,-lancer un style radiophonique décontracté qui va faire école. C'est l'époque où la radio, encore tout auréolée de son épopée résistante ( " Ici Londres, les Français parlent aux Français " ), occupe une place prépondérante dans le secteur de l'information: elle gagne de vitesse la presse écrite, toute puissante avant guerre, tandis que l'audience de la télévision, officiellement lancée en 1949, demeure quasi confidentielle (1). La stratégie d'Europe n° 1 repose sur deux grands axes : priorité donnée à l'information avec un recours massif au " direct " livré par les témoins eux-mêmes, les journalistes (par opposition au système du " speaker à la belle voix " chargé, sur les radios traditionnelles, de lire les bulletins d'informations) ensuite, des opérations spectaculaires associant les auditeurs, le public : jeux, concours, manifestations de solidarité du genre " Vous êtes formidables ". Les autres programmes procèdent du même souci d'innovation, telle l'émission " Pour ceux qui aiment le jazz ", de Daniel Filipacchi et Frank Tenot (2), qui deviendra bientôt la célèbre tranche " Salut les copains ", annonciatrice de l'explosion culturelle de mai 1968. Le rôle de " locomotive " dévolu à la rédaction d'Europe n° 1 provoque un choc salutaire sur l'ensemble du secteur informations. Le style direct choisi par le tandem Sabbagh-Siégel rend archaïque le ton empesé ou feutré des bulletins de la radio nationale. Le déclenchement de la rébellion algérienne, l'autocensure qui s'ensuit sur les ondes officielles, vont amplifier cette différence de traitement de l'information. La relative liberté dont sait user Europe n° 1 va progressivement desserrer le carcan des consignes d'extrême prudence imposées à cette époque aux journalistes du service public de la radiotélévision. C'est ainsi qu'est crée, en janvier 1959, la désormais célèbre émission " Cinq colonnes à la une ", qui constituera le premier ballon d'oxygène de l'information télévisée. Mais c'est surtout la vulgarisation d'une découverte technique-le poste à transistors-qui, dans les années 60, va révolutionner le système d'information des Français. Libérée de l'obligation d'être branchée sur un secteur électrique et des " lampes " qui en faisaient un meuble de salon, la radio devient le récepteur mobile permanent des nouvelles du monde. Le dénouement de la guerre d'Algérie allait apporter spectaculairement la preuve de cette révolution dans les médias : isolés dans leurs djebels mais à l'écoute de leur poste à transistors, les soldats du contingent avaient appris en temps utile qu'un " quarteron de généraux " prestigieux, appelant à faire sécession, n'incarnaient pas la légitimité républicaine, non plus qu'une majorité du peuple français. Le transistor avait puissamment participé à l'échec d'un putsch. CLAUDE DURIEUX Octobre 1985

« La Radio Découvertes à la fin du XIX ' siècle, les ondes radio ont permis l'essor des téléco mmunications: d'abord utilisées pour transmettre des signaux en morse puis la télégraphie sans fil ou TSF, elles véhiculèrent ensuite des sons, donnant naissance à la téléphonie et à la radiodiffusion.

L es ondes radio sont une forme de rayonne­ ment électromagnétique, au même titre que les ondes infrarouges, la lumière visible ou spectre visible, et les rayons X.

La propagation du champ électromagnétique fut comprise et mise en équation en 1864 par le physicien britannique James Maxwell (1831-1879).

La théorie fut ensuite confirmée en laboratoire par le physicien allemand Heinrich Hertz (1857-1894).

En 1887, Heinrich Hertz réalisa une expé­ rience célèbre au cours de laque lle il parvint à émettre des ondes radio, en faisant rapidement alterner un courant électrique dans un circ uit: un rayonnement invisible s'en dégagea it, que le physicien capta trois mètres plus lo in au moyen d 'une antenne rudimenta ire - une boucle de fil conducteur, interrompue par une coupure très étroite.

Faisant l'obscurité dans la pièce, Hertz voyait distinctement des étince lles franchir la coupure de la boucle, chaque fois qu'il mettait en marche son émetteur: c'était la preuve que des ondes radio traversaient la pièce en ligne droite et se propageaient jusqu'à l'antenne, en y induisant un courant électrique.

En hommage au physicien allemand, les ondes radio élec­ triques ont été appe lées ondes hertziennes.

La télégraphie sans fil Les travaux de Heinrich Hertz furent repris et affi­ nés par de nombreux chercheurs à tr avers le monde, et notammen t par un jeune ingénieur ita­ lien: Guglielmo Marconi (1 874- 1937).

En juin 1896, alors âgé de 22 ans, Marconi déposa le pre­ mier brevet de té légraphie sans fil, ou TSF Jusqu 'alors, la télégraphie utilisait des fils pour transmettre des messages sous forme d 'impulsions électriques - des séquences d'impulsions longues ou brèves par exemp le, qui constituaient le code Morse .

Marconi imagina de transmettre les mêmes impulsions sans recour ir à des fils, par émission d'ondes radio: reçues à dis­ tance par une ante nne, les ondes étaient alors reconverties en impulsions électriques.

Le jeune ingénieur monta ses premières expériences de télégraphie sans fil dans sa villa familiale, près de Bologne .

Suivant l'exemple de Hertz, il utilisa un oscillateur de courant comme éme tteur , mais construis it un nouveau type de récepteur en y intégrant une inve_ntion française : le cohéreur, mis au point par Edouard Branly (1844-1940), à Paris, en 1890.

Cet instrument consis tait en une paire d'électrodes placées à chaque extrémi té d ' un tube de verre, et séparées (jusqu 'à 8 000 km) par un peu de limaille de fer.

Le passage d'o ndes radio ava it pour effet de rendre la limaille de fer conduc tri ce, établissant un contac t électrique dans le récepteur.

Son appareil mis au point , Marconi s'attacha à en augmenter la dis tance de transmissi on.

De que lques mè tres, il la porta très vite à plusieurs kilomètres, rendant le système opérationnel pour des applications en télégraphie.

Le jeune ingé­ nieur tenta d'obt enir une subvention du gouver- ! La plupart des ondes radio sont réfléchies A par les couches ionisées de la haute atmosphère , ce qui leur permet de voyager au-delà de l'horizon.

Seules les très hautes fréquences voyagent en ligne droite , mais elles sont relayées par les satellites.

nement it alien pour continuer ses recherches , mais sa demande fut rejetée.

Marconi décida alors de se rendre à Londres , où le service télé­ graphique de la poste fut séduit par son invention. »

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