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ARTICLE DE PRESSE: L'Afrique, nouvelle frontière de l'Eglise

Publié le 22/02/2012

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afrique
10 avril 1994 - Le pape réunit en synode à Rome, à partir du 10 avril 1994, les évêques d'un continent marqué par la montée des sectes, des croyances traditionnelles et de l'islam. Endimanchés, les fidèles en groupes compacts se pressent autour de l'autel. L'église Notre-Dame de Yopougon, dans la grande banlieue d'Abidjan, déborde de fidèles jusque dans les rues voisines ravinées par les pluies. Les cantiques et le tam-tam, les cauris et les calebasses couvrent le piaillement des enfants et le caquetage des volailles. D'un pas martial, le prêtre fend la foule en l'aspergeant d'eau bénite. On claque des mains, on se déhanche, on prie en dansant. On est en Afrique et on s'assied pour écouter l'Evangile, " la nouvelle ", dit-on ici. Au moment du sermon, le prédicateur lance : " Le monde, tel que nous le voyons, est en train de passer... " " Avec la dévaluation, c'est bien vrai ! ", commente tout haut une femme enroulée dans son pagne. Festives, bruyantes, les Eglises de Côte-d'Ivoire, du Burkina voisin - et de la plupart des pays d'Afrique - feraient pâlir d'envie les assemblées austères et clairsemées d'Occident. Avec des mines presque gourmandes, les prêtres et les évêques alignent des chiffres impressionnants de conversions, de baptêmes, de catéchumènes, de groupes de prière, de mouvements et d'associations caritatives. A croire qu'avec la progression du christianisme et celle de l'islam, avec le pullulement des sectes et la variété des syncrétismes brassés par les croyances traditionnelles, la religion serait la dernière activité qui marche dans un continent au bord de la faillite et du désespoir (1). Des Nuits de l'Evangile rassemblent depuis des mois des milliers de jeunes sur le campus de l'université d'Abidjan qui, jusqu'au petit matin, chantent, prient, adorent le Saint-Sacrement. C'est le miracle du Renouveau charismatique, la trouvaille la plus efficace des Eglises chrétiennes pour bloquer l'hémorragie de leurs fidèles vers les sectes. En empruntant parfois leurs méthodes : foi exubérante, " évangélisation " de rue, invocations de l'Esprit, dons (charismes) de prophétie, d'exorcisme et de guérison. Au grand sanctuaire marial d'Abidjan, dont le cône pointé vers le ciel, construit par le président Houphouët-Boigny, domine toute la lagune, des dizaines et des dizaines de fidèles font la queue pour voir, toucher leur guérisseur, le Père Raymond Halter, un marianiste français, qui, des heures durant, écoute les détresses de pauvres gens - femmes trompées ou battues, malades, infirmes, hommes sans travail, sidéens - et leur distribue chapelets, images pieuses et huile sainte. Avant d'échouer là, ils ont consulté le féticheur du village ou la secte du quartier. " En Afrique, la peur est un esclavage ", commente le Père Halter, à qui la population attribue des guérisons de fibromes, de stérilité et la délivrance de messages de la Vierge. Après trente ans d'indépendance et d'africanisation de son clergé, le catholicisme " noir " fait son bilan. Le synode des évêques d'Afrique qui va se tenir du 10 avril au 8 mai à Rome, pâle copie du fameux " concile " africain réclamé par les théologiens d'avant-garde, n'a pas de précédent. Un Africain sur quatre aujourd'hui est baptisé un sur sept est catholique. Depuis le début des années 80, l'Eglise a doublé son effectif. Le cap des 100 millions de catholiques sera atteint en 1995, avec de grosses communautés au Zaïre, au Nigeria, au Rwanda, au Burundi, en Côte-d'Ivoire, au Burkina, au Cameroun, au Kenya, en Ouganda, etc. Mais, si sa croissance est lente dans des pays musulmans comme le Sénégal, le Niger ou le Mali, l'Eglise africaine n'est plus quantité négligeable, loin de là, dans la géographie d'un christianisme qui se déplace peu à peu du Nord au Sud, de l'Occident vers l'équateur et les tropiques. Bien loin de crier victoire, les meilleurs théologiens et évêques du continent tentent de démêler, dans cette expansion, le sérieux et la pacotille, la conviction durable et la consolation provisoire, le christianisme vrai et le syncrétisme. A l'effet mécanique de la démographie s'ajoutent d'autres raisons, comme le recul des croyances traditionnelles, dans les villes et chez les jeunes générations, ou l'identification du christianisme, malgré les scories laissées par le passé colonial et missionnaire, à la lutte pour l'éducation et contre la corruption, gangrène de l'Afrique, pour les idéaux démocratiques, le développement ou la promotion de la femme. Dans des sociétés dominées par l'insécurité - peur du sorcier, peur de la violence sociale, peur de l'épidémie et de la faim - , Dieu reste une référence stable et les Eglises, des pôles sécurisants, épargnés par la " magouille ", surtout dans des pays troublés comme le Tchad ou le Zaïre, où les écoles, les séminaires, les dispensaires sont souvent les seuls lieux rassurants. On fait confiance aux Eglises comme à des bouées de sauvetage. Le Père Julien Penoukou, recteur de l'Institut catholique d'Afrique de l'Ouest, qui, à Abidjan, forme nombre de théologiens, de prêtres, d'évêques et de laïcs responsables, croit même à " une conscience positive nouvelle qui naît à partir des Eglises ". Mais, si l'organisme est vivant, la structure est pauvre et fragile. Comme toutes les institutions de ce continent, l'Eglise d'Afrique vit sous perfusion. Julien Penoukou fait un constat d'échec : " Nous n'avons pas réussi à gérer des institutions héritées de l'époque des missionnaires. Nous manquons de moyens matériels, de personnel adéquat, formé, de lieux de réflexion et surtout de perspectives pour inventer l'avenir. " Or les besoins ne cessent d'augmenter avec la taille des communautés. Au Burkina, pays enclavé du Sahel où l'Eglise compte dix mille nouveaux baptisés par an, le petit séminaire de Pabré a été longtemps l'unique établissement secondaire d'une colonie qu'on appelait la Haute-Volta. Aujourd'hui, les maisons religieuses et les huit séminaires, petits et grands, regorgent de candidats. Des familles se saignent aux quatre veines pour y envoyer leurs enfants. Dans des pays où les noviciats et les séminaires sont parfois les derniers lieux d'études sérieux, on peut s'interroger sur la sincérité de telles vocations. Quoi qu'il en soit, les prêtres, les missionnaires, les catéchistes, les laïcs, bien formés et actifs, n'arrivent plus à répondre à la demande et passent leur temps à essayer de joindre les deux bouts. Non rémunérés, ils sont souvent obligés d'ouvrir un petit élevage ou un commerce. " On nous demande de faire de l'évangélisation, mais dites-nous d'abord comment payer notre essence ? ", se lamente un prêtre dont la paroisse, près d'Ouagadougou, couvre 90 villages. Au total, plus de la moitié du budget des diocèses dépend des subsides du Vatican, de congrégations missionnaires, d'organisations comme Misereor en Allemagne, le Secours catholique ou le CCFD en France. Sans eux, des séminaires, des écoles, des dispensaires seraient asphyxiés. Cette pauvreté des Eglises africaines s'aggrave à un moment où elles doivent faire face à une triple concurrence, celle des sectes, des croyances traditionnelles et de l'islam. Car, si les lieux de culte chrétiens se remplissent, ils se vident parfois aussi vite dans une sorte de va-et-vient religieux qui n'appartient qu'à l'Afrique. Les sectes " explosent ", certaines importées (Témoins de Jehovah), d'autres de fabrication locale (Christianisme céleste au Bénin et en Côte-d'Ivoire ou Karambiri au Burkina-Faso). Il faut les distinguer des multiples Eglises évangéliques, des Assemblées de Dieu et des Eglises indépendantes (Eglise kibanguiste au Zaïre ou Eglise harriste en Côte-d'Ivoire) qui, plus tôt que les autres, ont su faire de l'évangélisation directe, intégrer la lecture de la Bible et la musique locale, répondre aux besoins culturels. Les plus actives font du porte-à-porte, achètent les conversions par des promesses de guérison et d'exorcisme, par des rites magiques et des séances de transe collective. Elles attaquent les autres Eglises chrétiennes, qu'elles rêvent pourtant d'imiter, comme les Chrétiens célestes, qui portent la soutane. Leur succès, comme la remontée des cultes païens, est lié à l'insécurité et à la violence, au poids des coutumes, au " terrorisme de l'invisible ", comme dit Joseph Compaoré, jésuite burkinais. Près d'Ouagadougou, deux cents femmes âgées, chassées de leur village comme sorcières, ont dû être enfermées dans une sorte d'hospice-prison. En ville, les enseignes de marabouts et de féticheurs fleurissent à chaque coin de rue. Dans les villages, des lieux sacrés sont vénérés, comme ces arbres où, pour se protéger des mauvais esprits ou obtenir une faveur, l'homme vient déposer de la volaille, des oeufs, des ignames, des moutons ou simplement de la banane écrasée. Dès qu'un malheur arrive dans la famille - un deuil, une maladie, un accident - , bien que l'on soit chrétien, musulman ou adepte d'une secte, on va consulter le marabout. Une maladie n'est jamais purement organique, ni un accident, le fruit du hasard. Le marabout désigne un ou des responsables, exige une mise à l'épreuve, voire un sacrifice animal. Tout se passe comme si le christianisme et l'urbanisation n'avaient touché qu'une partie marginale de la population, et de manière superficielle. " L'attachement à la racine, à l'invisible revient dans les moments de maladie ou d'épreuve ", explique le Père Compaoré. Avec ses communautés de base, ses réseaux qui irriguent chaque village, l'effort de l'Eglise catholique se résume à l'éducation de la conscience et de la foi. " Dans nos homélies, dit le curé de Saint-François-Xavier, à abobo-gares, un quartier d'Abidjan, nous ne cherchons pas à agresser la religion traditionnelle. Mais nous demandons constamment aux fidèles de dédramatiser la peur du sorcier. Nous leur disons que Dieu les aime, que rien - ni la dévaluation, ni la pauvreté, ni le chômage - , rien ne les sépare de Dieu ". L'autre grande menace est celle de l'islam. S'il n'a pas partout la dimension sectaire et agressive qu'on lui connaît au Soudan ou en Libye, dans des pays musulmans plus modérés il est aussi travaillé par des courants extrémistes. En Côte-d'Ivoire, l'islam s'est implanté grâce aux commerçants venus du Nord (Niger, Mali). Les musulmans (40 % de la population) y contrôlent aujourd'hui la moitié du secteur privé de l'économie, le commerce, les transports, l'import-export. De jeunes musulmans vont faire des études à Al Azhar ou à la Mecque. Ils en reviennent, remarque un prêtre d'Abidjan, " avec d'autres manières de prier et un peu plus d'intolérance ". Leur presse est agressive. L'un de ses thèmes passe-partout est l' " alliance " que le pape aurait contractée avec les Etats-Unis pour " la construction d'un nouvel ordre international sous la houlette chrétienne et politique des Américains ". " L'Eglise chrétienne va t-elle diriger le monde ? ", interroge un hebdomadaire musulman ivoirien. Dans des pays où les relations religieuses sont courtoises comme en Côte-d'Ivoire ou au Burkina, cette montée de l'islam trouble les épiscopats et les responsables du clergé. Les moins pessimistes constatent qu'en cherchant à encadrer la jeunesse, à approcher les élites intellectuelles, à ouvrir des " séminaires " ou des dispensaires, à faire du quadrillage social, les musulmans ne font, somme toute, qu'imiter les méthodes de l'Eglise catholique. Les plus réalistes admettent aussi qu'il y a autant d'islams que de pays en Afrique et qu'il faut se garder de généraliser. Mais ils font remarquer que l'islam n'oblige pas le fidèle à rompre avec le culte des ancêtres et que, grâce à la polygamie par exemple, il s'adapte mieux aux cultures locales que le christianisme, identifié à la religion des Blancs et des riches Européens. Le principal enjeu pour les confessions en Afrique est la pénétration des cultures locales. A cet égard, le catholicisme a pris du retard et la menace la plus grave qui pèse sur lui est une " évangélisation " restée en surface. Comment éviter de penser, par exemple, que les Tutsis et les Hutus, qui se font la guerre au Burundi et au Rwanda, ont été formés par les mêmes missionnaires chrétiens et fréquentent les mêmes églises ? " Ils se massacrent en oubliant qu'ils sont frères, déplore le Père René Luneau. Combien de temps faudra-t-il pour que l'Evangile de la fraternité soit vraiment entendu ? " HENRI TINCQ Le Monde du 9 avril 1994
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« Dans des pays où les noviciats et les séminaires sont parfois les derniers lieux d'études sérieux, on peut s'interrogersur la sincérité de telles vocations.

Quoi qu'il en soit, les prêtres, les missionnaires, les catéchistes, les laïcs, bienformés et actifs, n'arrivent plus à répondre à la demande et passent leur temps à essayer de joindre les deux bouts.Non rémunérés, ils sont souvent obligés d'ouvrir un petit élevage ou un commerce.

" On nous demande de faire del'évangélisation, mais dites-nous d'abord comment payer notre essence ? ", se lamente un prêtre dont la paroisse,près d'Ouagadougou, couvre 90 villages.

Au total, plus de la moitié du budget des diocèses dépend des subsides duVatican, de congrégations missionnaires, d'organisations comme Misereor en Allemagne, le Secours catholique ou leCCFD en France.

Sans eux, des séminaires, des écoles, des dispensaires seraient asphyxiés. Cette pauvreté des Eglises africaines s'aggrave à un moment où elles doivent faire face à une triple concurrence,celle des sectes, des croyances traditionnelles et de l'islam.

Car, si les lieux de culte chrétiens se remplissent, ils sevident parfois aussi vite dans une sorte de va-et-vient religieux qui n'appartient qu'à l'Afrique.

Les sectes "explosent ", certaines importées (Témoins de Jehovah), d'autres de fabrication locale (Christianisme céleste auBénin et en Côte-d'Ivoire ou Karambiri au Burkina-Faso).

Il faut les distinguer des multiples Eglises évangéliques, desAssemblées de Dieu et des Eglises indépendantes (Eglise kibanguiste au Zaïre ou Eglise harriste en Côte-d'Ivoire)qui, plus tôt que les autres, ont su faire de l'évangélisation directe, intégrer la lecture de la Bible et la musiquelocale, répondre aux besoins culturels. Les plus actives font du porte-à-porte, achètent les conversions par des promesses de guérison et d'exorcisme, pardes rites magiques et des séances de transe collective.

Elles attaquent les autres Eglises chrétiennes, qu'ellesrêvent pourtant d'imiter, comme les Chrétiens célestes, qui portent la soutane.

Leur succès, comme la remontée descultes païens, est lié à l'insécurité et à la violence, au poids des coutumes, au " terrorisme de l'invisible ", comme ditJoseph Compaoré, jésuite burkinais.

Près d'Ouagadougou, deux cents femmes âgées, chassées de leur village commesorcières, ont dû être enfermées dans une sorte d'hospice-prison. En ville, les enseignes de marabouts et de féticheurs fleurissent à chaque coin de rue.

Dans les villages, des lieuxsacrés sont vénérés, comme ces arbres où, pour se protéger des mauvais esprits ou obtenir une faveur, l'hommevient déposer de la volaille, des oeufs, des ignames, des moutons ou simplement de la banane écrasée.

Dès qu'unmalheur arrive dans la famille - un deuil, une maladie, un accident - , bien que l'on soit chrétien, musulman ouadepte d'une secte, on va consulter le marabout.

Une maladie n'est jamais purement organique, ni un accident, lefruit du hasard.

Le marabout désigne un ou des responsables, exige une mise à l'épreuve, voire un sacrifice animal. Tout se passe comme si le christianisme et l'urbanisation n'avaient touché qu'une partie marginale de la population,et de manière superficielle.

" L'attachement à la racine, à l'invisible revient dans les moments de maladie oud'épreuve ", explique le Père Compaoré.

Avec ses communautés de base, ses réseaux qui irriguent chaque village,l'effort de l'Eglise catholique se résume à l'éducation de la conscience et de la foi.

" Dans nos homélies, dit le curéde Saint-François-Xavier, à abobo-gares, un quartier d'Abidjan, nous ne cherchons pas à agresser la religiontraditionnelle.

Mais nous demandons constamment aux fidèles de dédramatiser la peur du sorcier.

Nous leur disonsque Dieu les aime, que rien - ni la dévaluation, ni la pauvreté, ni le chômage - , rien ne les sépare de Dieu ". L'autre grande menace est celle de l'islam.

S'il n'a pas partout la dimension sectaire et agressive qu'on lui connaît auSoudan ou en Libye, dans des pays musulmans plus modérés il est aussi travaillé par des courants extrémistes.

EnCôte-d'Ivoire, l'islam s'est implanté grâce aux commerçants venus du Nord (Niger, Mali).

Les musulmans (40 % de lapopulation) y contrôlent aujourd'hui la moitié du secteur privé de l'économie, le commerce, les transports, l'import-export.

De jeunes musulmans vont faire des études à Al Azhar ou à la Mecque.

Ils en reviennent, remarque un prêtred'Abidjan, " avec d'autres manières de prier et un peu plus d'intolérance ".

Leur presse est agressive.

L'un de sesthèmes passe-partout est l' " alliance " que le pape aurait contractée avec les Etats-Unis pour " la construction d'unnouvel ordre international sous la houlette chrétienne et politique des Américains ".

" L'Eglise chrétienne va t-ellediriger le monde ? ", interroge un hebdomadaire musulman ivoirien. Dans des pays où les relations religieuses sont courtoises comme en Côte-d'Ivoire ou au Burkina, cette montée del'islam trouble les épiscopats et les responsables du clergé.

Les moins pessimistes constatent qu'en cherchant àencadrer la jeunesse, à approcher les élites intellectuelles, à ouvrir des " séminaires " ou des dispensaires, à faire duquadrillage social, les musulmans ne font, somme toute, qu'imiter les méthodes de l'Eglise catholique.

Les plusréalistes admettent aussi qu'il y a autant d'islams que de pays en Afrique et qu'il faut se garder de généraliser.

Maisils font remarquer que l'islam n'oblige pas le fidèle à rompre avec le culte des ancêtres et que, grâce à la polygamiepar exemple, il s'adapte mieux aux cultures locales que le christianisme, identifié à la religion des Blancs et desriches Européens. Le principal enjeu pour les confessions en Afrique est la pénétration des cultures locales.

A cet égard, lecatholicisme a pris du retard et la menace la plus grave qui pèse sur lui est une " évangélisation " restée en surface.Comment éviter de penser, par exemple, que les Tutsis et les Hutus, qui se font la guerre au Burundi et au Rwanda,ont été formés par les mêmes missionnaires chrétiens et fréquentent les mêmes églises ? " Ils se massacrent enoubliant qu'ils sont frères, déplore le Père René Luneau.

Combien de temps faudra-t-il pour que l'Evangile de lafraternité soit vraiment entendu ? " HENRI TINCQLe Monde du 9 avril 1994. »

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