Devoir de Philosophie

BOSSUET: Les Oraisons funèbres (Fiche de lecture)

Publié le 17/01/2022

Extrait du document


Historique.— Vue d'ensemble sur les Oraisons funèbres. — Étude littéraire : l'oraison funèbre avant Bossuet. — Le panégyriste et le prêtre. — L'écrivain.

 

Si les gens du XVIIe siècle n'apprécièrent point à leur juste valeur les sermons de Bossuet, ils estimèrent son mérite éclatant dans l'oraison funèbre. Mme de Sévigné déclarait que celle de Condé était « fort belle et de main de maître «, tout en appelant les autres « des chefs-d'œuvre d'éloquence qui charment l'esprit «. Bossuet cependant, nous le verrons, recula longtemps devant un genre auquel il dut ses plus beaux succès.

Et, avant 1669, s'il prononça du haut de la chaire l'éloge d'un défunt, ce fut l'amitié ou la reconnaissance qui le contraignit à le faire.

A Metz, il composa l'oraison funèbre de Mme Yolande de Monterby, supérieure de l'abbaye des Bernardines, et celle d'Henri de Gournay, maître échevin de la ville (1656 et 1658). Bientôt après, à Paris même, il rendit le même hommage au supérieur général de l'Oratoire, le Père de Bourgoing (1662), et à Nicolas Cornet, grand maître du collège de Navarie, son ancien professeur de théologie (1663). Enfin, les carêmes et les avents prêchés au Louvre ou à Saint-Germain attirant sur lui l'attention, il ne se borna point à louer la sainte vie des nobles provinciaux et des docteurs de Sorbonne. Le 18 janvier 1667, dans une chapelle de Carmélites, il parla sur la reine Anne d'Autriche, morte déjà depuis un an ; et cette oraison funèbre, qu'il ne jugea point digne d'être conservée, marque une. date dans l'histoire de sa prédication. Elle fut, en effet, le premier de ces discours d'apparat où, à propos des « grands de la terre «, il donna à tous les fidèles de salutaires leçons d'humilité...

Liens utiles