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Ce Que Nous Apprend Un Écrit Biographique Nous Permet-Il De Mieux Connaître Et Apprécier L’Oeuvre D’Un Écrivain ?

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

Introduction

Dans « Épigraphe pour un livre condamné «, premier poème des Fleurs du

Mal, Baudelaire écrit : « Lecteur, […] lis-moi pour apprendre à m’aimer ; […]

sinon je te maudis ! « Devant cette malédiction, le lecteur doit se demander

 

comment il doit « comprendre « l’auteur : par sa vie ou par son oeuvre ? par

sa biographie ou par ses écrits ?

Tout élève de première le sait : l’explication de texte ou la lecture d’une

oeuvre intégrale au lycée est presque toujours précédée d’un « point sur

l’auteur « ou d’une recherche biographique, qui débouchera sur une « ficheauteur

« « pour l’oral du bac « ! Les universités proposent des « cours de littérature

et d’histoire littéraire «. L’étudiant en lettres a en général feuilleté un

volume de la célèbre et déjà ancienne collection : « L’homme et l’oeuvre «.

Ces constatations posent le problème des rapports entre l’écrivain et sa

création, de l’utilité, voire de la nécessité de connaître la biographie d’un

auteur pour en comprendre et en aimer l’oeuvre.

Peut-on apprécier la littérature et en saisir tout le sens sans aucun recours à

des repères biographiques ? Ou faut-il s’imprégner de la vie de tel auteur

pour en apprécier les oeuvres ? Y aurait-il un « mode d’emploi « idéal pour

lire et goûter les textes ?

I. La biographie d’écrivain est secondaire :

apprécier et connaître / comprendre une oeuvre littéraire

pour et par elle-même

Prendre un livre est un geste naturel que, d’ordinaire, en dehors du contexte

scolaire, universitaire ou professionnel, on ne prémédite pas ou qu’on ne fait

pas précéder d’une recherche biographique. Lire devrait être un plaisir, non

une démarche scientifique rigoureuse, et l’on peut aimer un livre pour luimême.

Ainsi, le critique Émile Faguet conseille : « j’avertis […] les jeunes

gens qu’ils doivent lire les auteurs plutôt que les critiques «. Il aurait aussi

bien pu ajouter : « plutôt que les biographes « …

1. Aimer une oeuvre pour elle-même

• Une oeuvre littéraire présente un univers, un style, des personnages, des

« histoires « que l’on peut considérer, aimer pour eux-mêmes.

Un roman se lit et captive, sans que l’on ait besoin de connaître la vie de

son créateur. Le monde que Balzac invente dans la Comédie humaine a un

intérêt intrinsèque : on suit les événements, la trame romanesque, désireux

de savoir « la suite «, sensible aux revers de fortune, aux rebondissements.

Le lecteur s’attache aux personnages, comme s’ils étaient vraiment vivants,

et suit le destin de Rastignac, le jeune ambitieux. Il n’y a pas de réelle

difficulté à « comprendre «, il y a même un plaisir à reconnaître les personnages,

à observer leur évolution. On peut aussi trouver dans ces romans un

intérêt presque documentaire de témoignage sur les mécanismes de la

société de l’époque. On peut aimer La Peau de chagrin sans même savoir

que l’oeuvre est de Balzac…

 

• Il en va de même de la poésie : pour goûter la force évocatrice de

« Parfum exotique « ou de « L’invitation au voyage «, est-il besoin de

connaître le nom des maîtresses de Baudelaire ? Est-il vraiment indispensable

de savoir qu’Apollinaire a fait des voyages en Rhénanie pour

apprécier la magie poétique de « Nuit rhénane « ? Mieux encore, certains

poèmes de Saint-John Perse, pour n’en citer qu’un, n’ont pas vraiment de

« sens « : on les apprécie pour leur musique verbale ou leur force créatrice.

Faut-il nécessairement savoir que le poète était en exil aux États-Unis pour

aimer son recueil Exil (Pluies) ou son poème « Le banyan de la pluie « ? Au

contraire, le recueil, au lieu de s’enraciner dans des repères biographiques

très terre-à-terre qui risquent de l’engluer dans un excès de dates et de

détails, peut prendre son essor et une signification plus générale, plus

symbolique ; il acquiert son charme et son sens par rapport au seul lecteur,

et peut symboliser la renaissance sous toutes ses formes : « Le banyan de

la pluie perd ses assises sur la Ville… «

2. Comprendre une oeuvre par elle-même, par soi-même

• Au début du XXe siècle, Marcel Proust, Paul Valéry remettent en question

l’approche positiviste du XIXe siècle, qui prétendait trouver la clé des oeuvres

en accumulant les informations sur l’écrivain. Paul Valéry s’indigne qu’on

noie les oeuvres sous des connaissances qui ne l’éclairent pas et même

l’encombrent et conçoit plutôt la lecture comme un départ à l’aventure. « Je

ne vois rien dans tout ceci qui me permette de mieux lire ce poème, de

l’exécuter mieux pour mon plaisir… […] On m’enseigne des dates, de la

biographie ; on m’entretient de querelles, de doctrines dont je n’ai cure,

quand il s’agit de chants et de l’art subtil de la voix porteuse d’idées… […]

Que fait-on de ce qui s’observe immédiatement dans un texte ? Il sera bien

temps de traiter de la vie, des amours et des opinions du poète, de ses

amis et ennemis, de sa naissance et de sa mort, quand nous aurons assez

avancé dans la connaissance poétique de son poème, c’est-à-dire quand

nous nous serons fait l’instrument de la chose écrite, de manière que notre

voix, notre intelligence et tous les ressorts de notre sensibilité se soient

composés pour donner vie et présence puissante à l’acte de création de

l’auteur. «

Par ailleurs, l’artiste n’est pas l’homme et, comme l’affirme Proust, « un livre

est le produit d’un autre moi que celui que nous manifestons dans la

société «. À quoi bon alors connaître l’homme s’il n’a pas vraiment à voir

avec l’écrivain ?

• Enfin, ne pas se brider par des repères (auto)biographiques permet de

laisser libre cours à des interprétations multiples, en allant au-delà peut-être

de ce que l’auteur lui-même pensait y mettre : « À Villequier «, pour un lecteur

non averti, prend une dimension symbolique qui dépasse la douleur individuelle

de Hugo. Le biographe risque de détruire la liberté d’interprétation.

3. Quand la vie est une ombre portée sur l’oeuvre…

• D’ailleurs, en fouillant dans la vie des auteurs, qui ont malgré tout les faiblesses

des hommes, on risque parfois même d’être déçu : on ressent une

certaine tristesse lorsqu’on apprend, après avoir lu les poèmes délicats et

mystiques de Sagesse, que Verlaine était violent, parfois vulgaire et que

progressivement il est tombé dans la déchéance la plus misérable. Ici,

inutile de connaître tous ces détails ; pire encore, c’est sans doute nuisible

par l’ombre portée que cela jette sur l’oeuvre, un peu entachée.

• Il est dérangeant de savoir que Céline a été antisémite, qu’il a rendu responsables

de la décadence de l’Occident et les antifascistes, et les Noirs,

les Jaunes, les Juifs… Voilà qui risque de teinter le jugement du lecteur sur

son oeuvre, qui devrait être appréciée pour elle-même.

• On aimerait se dire que Stendhal ou Mérimée n’ont pas écrit les lettres

parfois grossières et même vulgaires que l’on peut lire dans leur correspondance,

eux qui ont analysé avec tant de finesse l’âme humaine…

Et après tout, est-il sain d’être voyeur, d’avoir une curiosité parfois malsaine

à l’égard de certains écrivains ?

II. L’intérêt d’une biographie d’écrivain :

comment (mieux) comprendre une oeuvre littéraire ?

Et pourtant, on enseigne encore l’histoire littéraire, il s’écrit et se lit bien des

biographies d’écrivains… C’est que, le plus souvent, la vie éclaire l’oeuvre.

1. Comprendre une oeuvre, c’est comprendre les raisons

de sa création

• Les oeuvres littéraires sont parfois loin de nous et par leur forme et par

leurs idées. Elles risquent de perdre de leur intérêt et leur sens réel si le

lecteur ignore les circonstances dans lesquelles elles ont été composées. Il

faut alors, pour les goûter et les comprendre, retrouver l’esprit de leur

auteur.

• Si l’on sait que Racine, élève de Port-Royal, a appris là le grec mieux

qu’on ne le faisait dans les collèges habituels, on comprend qu’il se soit

tourné vers les modèles que lui offrait le théâtre grec. Si l’on connaît les

désordres de sa jeunesse, ses aventures passionnées pour des comédiennes,

la Duparc, la Champmeslé, on verra que son expérience l’a aidé à

représenter avec force les effets de la passion.

• Remarques d’autant plus valables quand des écrivains se mettent en

scène eux-mêmes. Beaucoup de lecteurs ont été émus en lisant les vers

que Lamartine consacre au souvenir d’Elvire ; mais ceux-ci prennent un

 

intérêt nouveau pour ceux qui connaissent toute l’histoire du poète avec

Madame Charles. S’il s’agit de Victor Hugo, si le lecteur suit sa vie d’enfant,

de jeune homme, de poète engagé, de père tendre puis désespéré,

d’amant, d’exilé fier, de grand-père, on s’aperçoit que chaque détail de sa

vie a des répercussions sur l’oeuvre et éclaire ses écrits : « Demain, dès

l’aube « prend une résonance toute différente si, en regardant la date que le

poète a inscrite, on y reconnaît la date anniversaire de la mort de sa fille

préférée Léopoldine ; alors la tristesse du poète est celle d’un père cruellement

éprouvé et non plus le lyrisme d’un amant qui pourrait bien se

consoler. De même on comprend mieux « La servante au grand coeur… « de

Baudelaire à la lumière de ce que lui-même dévoile dans ses lettres de ses

relations avec sa mère.

2. Comprendre une oeuvre, c’est comprendre les intentions

de l’auteur dans un contexte historique et social

• Cela est évident pour les oeuvres remplies d’allusions au temps où a vécu

leur auteur : pour saisir tout le sens des Caractères, il faut connaître la

société du XVIIe siècle, ses usages, ses préjugés, le monde dans lequel évoluait

La Bruyère. De même, pour apprécier toute la portée des Lettres

persanes, mieux vaut avoir une idée des moeurs de la fin du règne de Louis

XIV et du début de la régence, connaître les habitudes de la Cour, même si

on ne doit pas aller jusqu’à déceler, comme les contemporains, l’identité

précise de celui que Montesquieu vise, derrière Pamphile, à savoir un des

plus gros joueurs de la cour de Louis XIV, Philippe de Courcillon. Comment

comprendre Les Châtiments sans avoir aucune notion des rapports de

Hugo avec Napoléon III et de l’exil du poète ? Quel sens prendrait alors le

célèbre vers : « Et s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là ! «

Plus généralement, toute oeuvre engagée se charge de sens lorsqu’elle est

éclairée par les positions politiques et sociales de son auteur.

• Même, dans certains cas extrêmes, il est des oeuvres où la méconnaissance

de l’auteur peut entraîner le contresens : ainsi un chroniqueur, dans

un article de Ouest France, prend au pied de la lettre le plaidoyer de l’esclavagiste

dans L’Esprit des lois et reproche à Montesquieu de soutenir

l’esclavage, sans percevoir l’ironie du passage : « Les peuples d’Europe

ayant exterminé ceux de l’Amérique, ils ont dû mettre en esclavage ceux de

l’Afrique… « Il y a fort à parier que ce journaliste ignorait beaucoup de la vie

et des idées du philosophe du XVIIIe siècle…

3. Le cas particulier de l’autobiographie : pour démasquer

l’écrivain, rectifier son image et corriger les erreurs

• Il faut en conclure que la nécessité de connaître la biographie d’un écrivain

dépend aussi du genre ou du type d’oeuvres que l’on lit.

 

• Il est en effet des ouvrages où la compréhension va de pair avec la connaissance

de l’auteur : c’est le cas de l’autobiographie. Lire les Essais de

Montaigne, les Confessions de Rousseau implique qu’on s’intéresse à

l’homme qu’ils ont été, conformément à leur but : « Je suis moi-même la

matière de mon livre «, affirme Montaigne.

• Paradoxalement, dans ce cas précis, la lecture – en parallèle – d’une biographie

de l’auteur, qui pourrait sembler superflue, présente un intérêt

particulier. Bien souvent, les mobiles qui poussent ces écrivains à rédiger

leur autobiographie impliquent le risque de déformer les faits, fausser les

points de vue. Il faut aussi compter sur les faiblesses de la mémoire, les

erreurs d’interprétation (même de bonne foi), les éléments d’information qui

ont pu échapper aux auteurs.

• Le regard objectif, extérieur du biographe peut alors paraître nécessaire

pour rectifier les approximations, les erreurs volontaires ou involontaires de

l’autobiographe. Le biographe mène une enquête la plus rigoureuse possible,

croisant les informations les plus variées – témoignages de

contemporains, archives administratives ou privées, correspondances…

• Deux exemples nous éclaireront : Chateaubriand, dans ses Mémoires

d’outre-tombe, donne une image particulièrement sévère de son père – un

homme lointain, dur. Or quelques lignes – qu’il a lui-même finalement supprimées

dans l’édition définitive – auraient suffi à corriger cette impression

négative : il arrivait à son père de se confier à ses enfants, de leur témoigner

sa tendresse. Plus près de nous, Sartre, dans son autobiographie Les Mots,

se félicite de la disparition précoce de son père : le peu qu’il nous en dit est

empreint d’un cynisme assez condescendant. Annie Cohen-Solal, dans sa

biographie de Sartre, n’a pas de mal à rétablir la vérité. Le père de Sartre

n’était pas cette pâle figure que nous dépeint son fils mais un esprit brillant

à la personnalité affirmée, physiquement assez ressemblant à son fils…

mais Sartre trouvait plus commode de se prémunir contre un modèle

paternel qui lui aurait fait de l’ombre pour s’affranchir de toute hérédité intellectuelle

et, conformément à ses théories existentialistes, renier toute

influence extérieure pour n’être aliéné par personne… au risque de s’attirer,

si ses « mensonges « sont découverts, l’antipathie du lecteur ; ce dernier,

s’il n’en aime pas plus Sartre, comprendra cependant mieux son oeuvre.

• De manière générale, tout écrivain se compose un peu une sorte de

personnage. La biographie rectifie cette image déformée et souvent

incomplète.

 

III. L’utilité d’une biographie d’écrivain pour mieux faire

aimer une oeuvre

Mais la littérature n’est pas seulement à comprendre. Elle a aussi vocation à

plaire, à être « aimée «. Est-il du reste possible de dissocier le goût pour un

écrivain et la compréhension de son oeuvre ?

1. Comment aimer ce que l’on ne connaît pas

« Ignoti nulla cupido «, dit la sentence latine : « on ne peut pas aimer ce que

l’on ne connaît pas «. Comme le Renard du Petit Prince, le lecteur appréciera

mieux une oeuvre s’il l’a « apprivoisée «, s’il l’a creusée ; or, nous l’avons vu,

pour comprendre une oeuvre, il est souvent utile d’avoir apprivoisé son auteur.

2. Qui aime cherche à connaître et à comprendre

Mais, à l’inverse, le lecteur qui apprécie une oeuvre ressent le besoin

d’entrer en rapport avec son auteur ; au fond, s’il était vivant, il chercherait

à lui être présenté… La mode des biographies romancées et des vies

d’hommes et de femmes célèbres se répand. Si l’on s’intéresse à une

oeuvre qui raconte la vie d’un inconnu, d’un personnage imaginaire, à plus

forte raison on s’attache à la vie d’un être dont les écrits nous ont déjà

attirés. Le critique du XIXe siècle Sainte-Beuve conseille de lier en quelque

sorte amitié avec l’homme que l’on peut découvrir à travers le livre et

l’auteur : « En matière de critique et d’histoire littéraire, il n’est point, ce me

semble, de lecture plus récréante, plus délectable et à la fois plus féconde

en enseignements de toute espèce que les biographies bien faites des

grands hommes. « Il faut, selon lui, « saisir, embrasser et analyser tout

l’homme «.

3. Le plaisir de découvrir un homme sous un écrivain

Il est intéressant de saisir non seulement le génie littéraire, mais aussi

l’homme semblable à tout lecteur, soumis aux mêmes nécessités, de le voir

« en pantoufles et en robe de chambre «. Il est amusant d’imaginer Voltaire,

l’auteur du Dictionnaire philosophique, dans ses démêlés de « seigneur de

village « avec ses fournisseurs, ou encore Montesquieu s’occuper de la

vente de son vin en Angleterre…

4. Mais quels critères pour une biographie d’écrivain idéale ?

Cependant il faut sans doute respecter quelques critères pour qu’une biographie

d’écrivain soit utile et efficace. On pourrait s’amuser à composer la

« recette «, les « commandements « à donner au biographe idéal…

Il devra s’astreindre à n’utiliser que des informations sérieuses et des documents

authentiques, ou du moins vérifiés avec précaution, sans se laisser

séduire par le goût du sensationnel, par les « potins et ragots «. Il ne

retiendra que ce qui permet réellement de mieux comprendre et aimer

 

l’homme et l’oeuvre. Que nous importent les notes de la blanchisseuse de

Mallarmé ?

Il ne se contentera pas de relater les faits de la vie de l’écrivain, mais il

essaiera de rendre compte de ses relations avec son temps, avec ses contemporains,

le milieu qui l’a formé, le contexte historique et social. Il tentera

– si c’est possible – d’entrer, mais sans extrapoler, dans l’âme de l’écrivain,

qui parfois se dévoile dans de simples anecdotes : tout ce qui concerne les

démêlés de Molière avec la justice éclaire ses personnages de notaires et

autres professions juridiques ; la perte de sa fille que les médecins n’ont

pu soigner, sa propre maladie « expliquent « l’image qu’il donne de la

médecine…

Conclusion

Le plus souvent, les connaissances biographiques sur un écrivain ne sont

pas indispensables, mais elles peuvent se révéler utiles. Au fond, ne peut-on

concevoir qu’il y ait deux modes de lecture, comme deux manières de

voyager ? L’un qui consiste à partir à l’aventure, quitte à ne pas forcément

explorer tous les recoins les plus profonds d’une oeuvre ; l’autre qui ressemble

plus à un voyage rigoureusement préparé et médité et qui vous

assure de ne rien manquer des pays à explorer… Encore peut-on dire que

le choix d’un de ces modes dépend en grande partie du type d’oeuvre à

découvrir comme du tempérament du voyageur-lecteur. Lire peut être un

coup de coeur ou un coup de raison.

Mais si d’aimer l’oeuvre sans connaître son auteur le lecteur ne passe pas à

l’aimer en le connaissant, c’est sans doute qu’il manque de curiosité ou

qu’au fond il n’aime pas vraiment l’oeuvre.

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