Citations: JUSTICE - LOI

Où l'on est bien, là est la patrie. Aristophane, Ploutos. Notre véritable patrie n'est pas obligatoirement celle où l'on est né et qui est établie par le droit, mais le lieu d'élection du coeur.  

Les lois se maintiennent en crédit non parce qu'elles sont justes, mais parce qu'elles sont lois. Montaigne, Essais, III, 13. Les hommes acceptent de croire aux lois non pas à cause de leur justesse et de leur valeur, mais parce qu'elles sont imposées par la force de 1'« État «.  

Juger autrui, c'est se juger. Shakespeare, Hamlet, V, 2. Tous les hommes sont responsables des actes de leurs congénères. Faire le procès d'autrui, c'est juger sa propre incapacité et avouer son échec à changer la nature de l'homme.  

Il ne faut point juger des gens sur l'apparence. La Fontaine, Fables, « Le paysan du Danube «.  

L'amour de la justice n'est, en la plupart des hommes, que la crainte de souffrir l'injustice. La Rochefoucauld, Maximes, 78. Les hommes aiment et défendent la justice parce qu'ils ont peur de l'injustice éventuelle qui pourrait les accabler.  

On ne peut être juste si l'on n'est humain. Vauvenargues. Rendre la justice ne peut se faire d'une façon mathématique et froide ; il faut prendre en considération les travers propres à la nature humaine et donc avoir une grande expérience de la vie.  

La justice sans la force est impuissante ; la force sans la justice est tyrannique. Pascal, Pensées. Pour que les lois et les jugements puissent s'appliquer, il faut pouvoir disposer de la force publique ; mais si celle-ci pouvait échapper aux lois, elle risquerait de se croire tout permis.  

Une chose n'est pas juste parce qu'elle est loi. Mais elle doit être loi parce qu'elle est juste. Montesquieu.  

La loi doit protéger la liberté publique et individuelle contre l'oppression de ceux qui gouvernent. Déclaration des Droits de l'homme de 1793, article 9.  

J'ai une patrie : la langue française. Albert Camus, Carnets.  

Notre véritable patrie, c'est notre peau. Curzio Malaparte, La Peau. Le premier territoire à préserver pour un individu, c'est son moi. S'il veut d'abord vivre, il lui faut sauver sa peau.  

Il vaut mieux subir l'injustice que la commettre. Platon, Apologie de Socrate. On se dégrade en commettant une injustice. Mieux vaut encore en être victime et conserver ainsi sa droiture morale.