Devoir de Philosophie

Devoir de Philosophie : Texte de Spinoza

Publié le 22/02/2012

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Baruch de Spinoza est un philosophe du XVIIe siècle. Spinoza identifie Dieu à la nature, ce qui à laissé penser qu'il était panthéiste, doctrine philosophique selon laquelle tout est en Dieu. Il a aussi été réputé athée, et le spinozisme est devenu synonyme du libertinage, mouvement né au XVIIIe siècle, et qui représente un dérèglement des moeurs, de la conduite, ainsi que le fait de s'adonner à des plaisirs charnels avec une liberté qui dépasse la convention. En 1670, Spinoza écrit le Traité Théologico-politique, l'un des deux seuls ouvrages qui paraitra sous le vivant de Spinoza. A la fin du chapitre XIV du Traité Théologico-politique, intitulé « On explique la nature de la foi, ce que c'est qu'être fidèle et quels sont les fondements de la foi ; puis on sépare la foi de la Philosophie. » C'est de ce problème là que parle le texte étudié. En effet, ce texte vise à montrer que la foi et la théologie ne s'associent pas à la Philosophie. En quoi la Foi et la Théologie n'ont-elles aucune affinité avec la Philosophie ? Selon Spinoza, il n'existe aucun rapport, aucun lien entre la Foi et la Théologie d'un côté, et la Philosophie d'un autre côté. Tout sépare ces deux puissances. Selon Spinoza, s'il n'y a aucune liaison entre ces deux puissances, elles sont en plus incompatibles. Il explique que la Philosophie ne propose et ne recherche que la vérité. L'Homme est libre de philosopher, de rechercher la vérité. En effet, selon Spinoza, la liberté consiste dans la connaissance de causes et d'actions, dans la connaissance du monde, et plus l'on connaît le monde, plus on connaît Dieu, et de ce fait, plus on est joyeux. La Philosophie est donc apparentée à l'idée de vérité selon Spinoza. En revanche, la foi, elle, propose l'obéissance, la bonne conduite. On voit alors que la Foi d'une part, et la Philosophie de l'autre ne se retrouvent pas dans ces définitions. Spinoza explique que la Philosophie à des notions, des valeurs générales qui s'appliquent à la nature. La Philosophie serait donc fondée sur la nature. On retrouve ici l'idée du Panthéisme. La Foi, de son côté, n'a pas les mêmes valeurs et principes que la Philosophie. La Foi, elle, se base d'une part sur l'Histoire. En effet, l'Homme, pour avoir la Foi, doit se baser sur l'Histoire. S'il veut croire en Dieu, il doit croire en l'Histoire car il n'y a plus personne pour lui assurer que Dieu existe et que l'Histoire du Christ est vraie. Le second principe de la Foi est la philologie, et selon Spinoza, les grands fondements de la Foi sont l'Ecriture et la Révélation. La philologie est la science qui traite une langue d'un point de vue historique, à partir de documents écrits. En effet, la Foi se base sur l'Histoire, sur les écrits qui traversent les temps et seraient capables de témoigner de l'existence de Dieu. La Révélation est dans une religion, la connaissance qui affirme détenir une source divine. De ce fait, il est vrai que si un Homme est sujet d'une Révélation, dans laquelle Dieu se révèle à lui, il peut avoir la Foi. C'est ainsi, par exemple, que le 23 novembre 1654, Pascal, après un accident qui l'aura laissé inconscient quinze jours, se réveille en ayant une intense vision religieuse. Sa croyance en Dieu sera alors sûre et définitive. Ainsi, la Foi et la Philosophie n'ont pas les mêmes fondements. De plus, selon Spinoza, la Foi, si elle est incompatible avec la liberté, n'empêche pas de philosopher. Elle laisse l'Homme libre d'étudier la Philosophie. D'après cela, tout homme peut philosopher, et réfléchir à certaines questions essentielles, dogmatiques. Il est libre de former sa pensée, sans crime, sur différentes questions de la vie. Il y a toutefois une chose que la Foi condamne, selon Spinoza. En effet, l'homme est libre de décider, d'établir et de former sa pensée. Cependant, s'il répand des croyances qui font naître l'insoumission, la haine, les querelles ou la colère du peuple, il sera jugé et accusé d'être hérétique ou schismatique. L'hérésie est une doctrine contraire à la religion qui est établie, et le schisme est le fait de diviser une Eglise afin d'en créer une nouvelle. La philosophie ne doit alors pas empiéter sur le domaine de la religion. L'Homme doit rester fidèle, et il doit garder la Foi s'il veut philosopher. En revanche, selon Spinoza, la Foi approuve et considère comme croyants les hommes qui répandent des croyances justes et charitables autour d'eux. Ceux-ci sont alors capables de philosopher, tout en faisant preuve de foi, et en réussissant à avoir des réflexions dues à la Philosophie et qui honorent la religion, soit toutes les réflexions de charité ou de justice que la Foi récompense. A la fin du XIVe chapitre du Traité Théologico-politique, Spinoza souligne donc l'incompatibilité entre la Foi et la Philosophie. Ces deux puissances n'ont pas les mêmes fondements, l'une se basant sur la vérité ; l'autre sur l'obéissance. La philosophie se rapproche de la Nature, tandis que la foi se base sur l'Histoire, la philologie, l'Ecriture et la Révélation. Ces deux notions ne s'apparentent donc pas. Cependant, l'Homme qui a la foi peut exercer la philosophie, s'il ne tient pas de propos ou de réflexions contraires à la religion auquel cas il serait jugé d'hérétique ou de schismatique par la religion.

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