Expliquez ce jugement que Boileau a donné de lui-même : Censeur un peu fâcheux, mais souvent nécessaire . — Plus enclin à blâmer que savant à bien faire. »
Publié le 22/02/2012
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L'explication doit évidemment être tirée de l'ensemble de l'oeuvre de Boileau. Il y a dans cette oeuvre deux parties : une partie critique où il raille les défauts des mauvais écrivains, une partie positive où il donne des conseils pour être un bon écrivain. Même dans cette partie positive, l'Art poétique par exemple, la partie critique, le rôle du censeur, est très importante et reste même la plus intéressante. Boileau a si bien le tempérament du critique littéraire qu'il trouve des prétextes pour railler les mauvais écrivains même dans des oeuvres dont le sujet semble s'y prêter le moins (la satire du Repas ridicule, le Lutrin). L'oeuvre justifie également les mots fâcheux et nécessaire. Les critiques sont souvent vives et parfois acerbes. Mais il est certain que Boileau a joué un rôle nécessaire en combattant des défauts graves et que les écrivains dont il se moque étaient presque tous de mauvais écrivains. Le second vers est par contre une formule de modestie où Boileau ne demande pas qu'on le croie. Il sait et il a dit qu'il écrit malaisément, qu'il ne sait pas trouver ses rimes; mais il se croit tout de même capable de bien faire. Peut-être a-t-il moins bien fait qu'il ne pensait ; l'Art poétique reste, dans sa partie positive, une oeuvre assez vague et confuse. Mais elle est souvent vigoureuse et dans pas mal de satires et d'épîtres il été e savant à bien faire ».
Pour ce sujet, ces explications sont largement suffisantes. Vous pourrez dire quelque chose du caractère caustique de Boileau; mais ce caractère nous est surtout connu par son oeuvre; quelque chose du caractère caustique de sa famille, de ses frères et de certains de ses amis tels que Furetière; mais ce sont des précisions de l'histoire littéraire que vous pouvez ne pas connaître.
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- Un savant, invité à préciser l'influence que lui semblait pouvoir exercer sur le bonheur de l'humanité le progrès scientifique, formulait la réponse suivante : « La science est aveugle elle est capable de servir tous les maîtres et de répondre à tous les appels, à ceux de la violence aussi bien Qu'à ceux de la charité et de la justice; c'est une esclave sans âme, se prêtant à toutes les fins, travaillant indifféremment au malheur et au bonheur des hommes. » Expliquez, commentez et au b
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