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FREUD — HUSSERL — BERGSON — BACHELARD — ALAIN — MERLEAU-PONTY

Publié le 31/05/2011

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freud

FREUD (1856-1939) Médecin, découvrant avec Breuer la possibilité de guérir par hypnose et cure de paroles. Freud continue dans ce sens : il met au point les associations libres et peu à peu forge les principes de la psychanalyse. Pour guérir le malade, il invente des moyens pour analyser les pulsions, les principes du plaisir et de réalité ; et Freud définit enfin le psychique (vers 1923) à travers trois structures : le Çà, le Moi, le Surmoi. La cure psychanalytique permet au médecin et au patient de connaître les étapes de la guérison, par le transfert, par l'élucidation de la censure et des refoulements, et enfin par l'origine des moments de la Libido. Freud décèle des stades (oral, anal, génital) comme base de la vie psychique. Il pense et veut guérir le malade en utilisant les rêves, les traumatismes, et tous les signes les plus mystérieux et les plus anodins.  

HUSSERL (1859-1928) Elève de Brentano, élabore ses recherches par la logique, l'arithmétique et les Méditations Cartésiennes. Il veut découvrir une objectivité aussi commode que la relation logique ou mathématique. La phénoménologie serait la science idéale qui atteindrait les vérités fondamentales par une connaissance intuitive, faisant table rase de toutes les idées reçues au préalable. Il faut d'abord commencer par une mise entre parenthèse (Epochè) de toutes les données. Une méthode, la réduction eidétique élimine l'empirique pour découvrir le permanent. Husserl pense atteindre de cette façon la réalité en soi et il place, à la différence de Platon, le monde des essences dans l'esprit et non dans les idées.  

BERGSON (1859-1941) L'Essai sur les données immédiates de la conscience, à 30 ans, constitue le début d'un enseignement prestigieux à l'École Normale et au Collège de France. Grâce à un style poétique, le philosophe traite Matière et Mémoire, le Rire et aborde le problème de l'Évolution créatrice et de l'Énergie spirituelle. A la fin de sa vie, dans les deux Sources de la morale et de la religion, Bergson veut appréhender la conscience dans son vécu, dans la durée. L'intuition, au delà de tout l'appareil rigoureux du langage, nous livre la liberté humaine, qui se moque des déterminismes naïfs. Philosophie qui se découvre spiritualiste, fondée sur une morale ouverte et sur une religion d'amour et de mystique.  

BACHELARD (1884-1962) Enseignement de la philosophie fondé sur un aphorisme célèbre : « i/ n'y a pas de vérités premières, mais seulement des erreurs premières «. Il se passionne pour la recherche scientifique, pour ces relations entre la raison et l'expérience. Il faut donc apprendre à se libérer de l'épistémologie. Car des modèles et des idées encombrent notre esprit. Il faut donc purifier l'expérience pour arriver à la perfection : le phénomène rendu par la mathématique n'est plus alors qu'un faisceau de lois abstraites. Bachelard essaie de penser les théories (Euclide, Archimède, Newton...) par une nouvelle philosophie, celle du «non«, celle de la rupture, celle de la permanence de la question. L'imagination se nourrit de cette perpétuelle remise en chantier. Le génie créateur exige ce désir inlassable : raison, poésie, rêve et action.  

ALAIN (Emile Chartier) (1868-1950) Professeur de première au lycée Henri IV, Alain, par son enseignement, ses propos et ses ouvrages, a créé une image extrême : c'est le professeur philosophe, anti-intellectuel qui affirme : «Platon ne pense pas pour moi.. «, et qui rejette les nouveautés, celles d'Einstein ou de Freud. Il veut apprendre à réfléchir et à penser, et il retient le rôle du jugement, de la construction intellectuelle et passionnée pour l'action, il fixe les droits de l'esprit et du citoyen, contre toute oppression de tous les pouvoirs — les Propos d'Alain (1908-1920)... sur le bonheur, sur la littérature...  

MERLEAU-PONTY (1908-1961) La Structure du Comportement, La Phénoménologie de la perception, Humanisme et Terreur et le dernier livre inachevé Le Visible et l'Invisible. Le philosophe participe, avec Sartre, à la revue des Temps Modernes, mais se sépare de ce courant. Car il ne conçoit pas l'existentialisme et la phénoménologie de Husserl de la même façon. En revanche, il retrouve l'idéal d'une philosophie indépendante, assez libérée de l'engagement politique. Il y a donc, chez Merleau-Ponty, la volonté d'appréhender la totalité de l'homme (en son historicité) dans sa relation (conscience-inconscience, et conscience-corps).   

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