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Gengis Khan

Publié le 07/02/2013

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1   PRÉSENTATION

Gengis Khan (v. 1167-1227), conquérant et empereur mongol (1206-1227), fondateur d’un immense empire allant des confins orientaux de la Chine à la mer Caspienne.

2   LE FONDATEUR DE L’ÉTAT MONGOL

Né près du lac Baïkal (aujourd’hui en Russie), Temüjin, dit Gengis Khan, est le fils de Yesugei Ba’atur, qui aurait été chef d’une puissante tribu du sud de la Mongolie. Orphelin jeune, Temüjin se met vers l’âge de 15 ans au service de Toghril Khan, chef des Kereïts. Manifestant un génie militaire précoce, il vainc les Naïmans, les Merkits et les Tatars, et rallie des clans entiers, qui le choisissent comme souverain. Il se retourne alors contre Jamuqa, le chef d’une coalition de tribus qui lui sont hostiles, et contre Toghril Khan : il s’empare du pays Kereït en 1203 et fait exécuter Jamuqa en 1205.

En 1206, Temüjin s’est rendu maître de presque toute la Mongolie. Cette même année, au cours d’une diète réunissant les chefs de toutes les tribus, il se fait proclamer Gengis Khan (du chinois chêng-sze, « guerrier précieux « ; et du turc khān, « seigneur «), chef des tribus mongoles et tatares unifiées, fonde l’État mongol et choisit pour capitale la ville de Karakorom.

3   LE CONQUÉRANT DES STEPPES
3.1   Conquête de l’Extrême-Orient

Le khan entame alors la conquête des royaumes sédentaires voisins de son empire, à commencer par la Chine du Nord, cherchant à « faire paître ses chevaux sur les plaines fertiles chinoises «. En 1209, il soumet les Xi-Xia du Gansu et, en 1211, s’attaque, au sud et à l’ouest, à une région dominée par la dynastie Jin (ou Tsin) des Djurchets (1115-1234). Il doit alors adapter sa stratégie et s’exercer à la guerre de siège. Il ne s’arrête pas avant d’avoir atteint la péninsule de Shantung. En 1215, ses armées s’emparent de Yanjing (aujourd’hui Pékin), la dernière place forte des Jin et leur principale capitale, qu’elles pillent un mois durant. En 1218, la péninsule coréenne tombe aux mains des Mongols.

En 1217, Gengis Khan dispose d’un corps d’artillerie chinoise suffisant pour venir à bout de places fortes moins bien organisées et armées que celles de Chine. Aussi confie-t-il à l’un de ses fidèles, Muqali, la poursuite de la conquête de la Chine, lui-même se consacrant dorénavant à celle des régions de l’Ouest.

3.2   Conquête de l’Asie centrale

En 1219, prenant prétexte de l’assassinat d’envoyés de son empire — en fait une poignée de marchands musulmans faisant office d’agents de liaison —, Gengis Khan envahit Khorezm, un vaste empire turc qui comprend les actuels territoires de l’Iran et de l’Irak, ainsi qu’une partie du Turkestan occidental. Pillant et massacrant, il s’infiltre au Turkestan et ravage à la tête de ses armées les villes d’Otrar (1219), de Boukhara (1220), de Samarkand (1220) et d’Ourguentch (1221), fondant ainsi sa réputation d’extrême férocité. Dans ce qui est aujourd’hui le nord de l’Inde et le Pakistan, les Mongols conquièrent les villes de Peshawar et de Lahore et les campagnes avoisinantes. Dans le même temps, ses généraux Djebe et Subutaï organisent en 1222, autour de la mer Caspienne, une vaste expédition. Ils mettent à feu et à sang la région qui s’étend de la Volga au Dniepr, et du golfe Persique à l’océan Arctique.

En 1226, Gengis Khan repart vers le sud pour mater une révolte des Xi-Xia, mais il meurt le 18 août 1227, probablement des suites d’une chute de cheval. À sa mort, l’Empire mongol est divisé entre ses trois fils.

4   LE CHEF D’UNE HORDE MONGOLE

La grandeur du khan comme chef militaire, confirmée par ses conquêtes, repose sur l’excellente organisation, discipline et maniabilité de ses armées, constituées de cavaliers intrépides, endurants et habiles archers. Le chef mongol est de surcroît un dirigeant avisé, qui sait s’entourer de lettrés bouddhistes et nestoriens pour constituer son gouvernement et son administration ; son empire est si bien organisé que, dit-on, un voyageur peut aller d’un bout à l’autre sans craindre un seul danger. Toutefois, il fait preuve d’une sauvagerie sans limites envers ses rivaux et ennemis, usant du massacre comme d’une arme ordinaire de conquête. L’influence des invasions de Gengis Khan s’est fait sentir bien au-delà de sa mort. Si ces invasions ont porté un coup certain aux civilisations chinoise et islamique, elles ont bénéficié aux Turco-Mongols et ont contribué à l’unification de l’Asie.

Son descendant le plus célèbre est son petit-fils, Kubilaï Khan, fondateur de la dynastie Yuan en Chine.

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