La Bruyère : sa vie ; l'homme.
Publié le 25/05/2011
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On sait peu de chose de la vie de Jean de La Bruyère. Né à Paris, en 1645, d'un père contrôleur des rentes à l'hôtel de ville, il fut, à vingt ans, avocat au Parlement et acheta en 1671 la charge de trésorier à la généralité de Caen. Il n'exerça pas effectivement cette charge et la vendit douze ans plus tard. En 1684, sur la recommandation de Bossuet, il entra chez les Condé comme professeur d'histoire de M. le duc, petit-fils du grand Condé. L'enseignement de La Bruyère porta ses fruits. Saint-Simon rend cet hommage à M. le duc « qu'on vit rarement tant de savoir en presque tous les genres, et pour la plupart à fond, jusqu'aux arts et aux mécaniques, avec un goût exquis et universel «. La Bruyère y gagna l'amitié du grand Condé ; surtout il trouva, dans le nouveau milieu où 'il venait d'entrer, la matière de son livre : Les Caractères ou les moeurs de ce siècle (1688). Après avoir échoué deux fois à l'Académie, la première contre Fontenelle, la seconde contre Étienne Pavillon, il fut élu en 1693, en dépit des nombreux ennemis que lui avait suscités la publication des Caractères. Il mourut d'une attaque d'apoplexie le 10 mai 1696, laissant inachevés des Dialogues sur le quiétisme. Cette vie est un modèle de dignité et de modestie. Très désintéressé, La Bruyère ne fit rien pour aller à la fortune, et, quand elle vint à lui, il eut le geste élégant de l'écarter : il voulut que le produit de son livre servît à assurer une dot à la fille de son éditeur, Michallet. Chez les Condé et dans une situation inférieure, il se fait respecter à force de réserve et de tact, « On me l'a dépeint, dit l'abbé d'Olivet, comme un philosophe qui ne songeait qu'à vivre tranquille avec des amis et des livres, faisant un bon choix des uns et des autres, ne cherchant ni ne fuyant le plaisir, toujours disposé à une joie modeste et ingénieux à la faire naître, poli dans ses manières et sage dans ses discours, craignant toute sorte d'ambition, même celle de montrer de l'esprit. « Ce caractère va donner une singulière autorité au jugement que La Bruyère portera sur la société de son temps.
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