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Le mot "franchement" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 29/07/2010

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descartes

 

DISCOURS DE LA METHODE, Sixième partie.

 car s’ils veulent savoir parler de toutes choses, et acquérir la réputation d’être doctes, ils y parviendront plus aisément en se contentant de la vraisemblance, qui peut être trouvée sans grande peine en toutes sortes de matières, qu’en cherchant la vérité, qui ne se découvre que peu à peu en quelques unes, et qui, lorsqu’il est question de parler des autres, oblige à confesser franchement qu’on les ignore.

 car je ne promets pas d’y faire jamais de longues réponses, mais seulement d’avouer mes fautes fort franchement, si je les connais, ou bien, si je ne les puis apercevoir, de dire simplement ce que je croirai être requis pour la défense des choses que j’ai écrites, sans y ajouter l’explication d’aucune nouvelle matière, afin de ne me pas engager sans fin de l’une en l’autre.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX PREMIERES OBJECTIONS.

 Mais certes j’avoue franchement qu’il peut y avoir quelque chose dans laquelle il y ait une puissance si grande et si inépuisable, qu’elle n’ait jamais eu besoin d’aucun secours pour exister, et qui n’en ait pas encore besoin maintenant pour être conservée, et ainsi qui soit en quelque façon la cause de soi-même ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS.

 Car je veux bien ici avouer franchement que l’idée que nous avons, par exemple, de l’entendement divin ne me semble point différer de celle que nous avons de notre propre entendement, sinon seulement comme l’idée d’un nombre infini diffère de l’idée du nombre binaire ou du ternaire ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION SECONDE, REPONSE.

 Or j’avoue franchement que pour signifier une chose ou une substance, laquelle je voulais dépouiller de toutes les choses qui ne lui appartiennent point, je me suis servi de termes autant simples et abstraits que j’ai pu, comme au contraire ce philosophe, pour signifier la même substance, en emploie d’autres fort concrets et composés, à savoir ceux de sujet, de matière et de corps, afin d’empêcher, autant qu’il peut, qu’on ne puisse séparer la pensée d’avec le corps.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, TROISIÈMES OBJECTIONS, OBJECTION XVe, REPONSE.

Pour la vérité de cette conclusion, il n’est pas nécessaire que nous ne puissions jamais être trompés (car, au contraire, j’ai avoué franchement que nous le sommes souvent) ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 64.

 Car j’avoue franchement ici que je ne connais point d’autre matière des choses corporelles, que celle qui peut être divisée, figurée et mue en toutes sortes de façons, c’est-à-dire celle que les géomètres nomment la quantité, et qu’ils prennent pour l’objet de leurs démonstrations ;

  Correspondance, année 1629, A Monsieur FERRIER, D’Amsterdam 18 juin 1629 ( ?).

 mais si vous n’êtes pas mieux que lorsque je vous ai quitté, je vous dirai franchement que je vous conseille de venir :

  Correspondance, année 1630, A Monsieur *** (ISAAC BEECKMAN), 17 octobre 163O.

 mais que cela ne serve point à fomenter votre maladie, de ce que j’avoue ici franchement avoir approuvé des choses que vous avez dites, car cela est arrivé si rarement que le plus ignorant du monde ne saurait discourir si mal de la philosophie qu’il n’en puisse dire par hasard autant qui s’accorde avec la vérité, et même plusieurs peuvent savoir la même chose, sans qu’aucun l’ait apprise des autres.

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 27 mai 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 17 mai 1638).

 car je crois que ce que j’ai fait imprimer peut suffire pour un essai en cette science, à laquelle je fais profession de ne vouloir plus étudier, et, pour en parler franchement entre nous, comme il y en a qui refusent de se battre en duel contre ceux qui ne sont pas de leur qualité, ainsi je pense avoir quelque droit de ne me pas arrêter à leur répondre.

  Correspondance, année 1638, A Monsieur DE FERMAT, 25 septembre 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 11 octobre 1638).

 mais si elle y peut contribuer quelque chose, ainsi que vous me faites l’honneur de m’écrire, je pense être obligé de vous avouer ici franchement, que je n’ai jamais connu personne qui m’ait fait paraître qu’il sût tant que vous en géométrie.

  Correspondance, année 1638, A UN R. P. JESUITE, 24 janvier 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 22 février 1638).

 Je ne sais si c’est que je me flatte de plusieurs choses extrêmement à mon avantage, qui sont dans les deux lettres que j’ai reçues de votre part, mais je vous dirai franchement, que de tous ceux qui m’ont obligé de m’apprendre le jugement qu’ils faisaient de mes écrits, il n’y en a aucun, ce me semble, qui m’ait rendu si bonne justice que vous, je veux dire si favorable, sans corruption, et avec plus de connaissance de cause.

 mais je vous dirai franchement que j’ai choisi cette façon de proposer mes pensées, tant parce que croyant les pouvoir déduire par ordre des premiers principes de ma Métaphysique, j’ai voulu négliger toutes autres sortes de preuves ;

  Correspondance, année 1638, Au R. P. MERSENNE, 15 février 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 25 janvier 1638).

 et pour vous en parler franchement, je ne suis pas résolu de les regarder, que je n’aie vu premièrement ce qu’il aura répondu aux deux lettres que je vous ai envoyées pour lui faire voir.

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 18 JANVIER 1638.

 Mais je me promets que vous me continuerez toujours à me mander franchement ce qui se dira de moi, soit en bien, soit en mal, et vous en aurez dorénavant plus d’occasion que jamais, puisque mon livre est enfin arrivé à Paris.

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 24 février 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1er mars 1638).

 c’est pourquoi je vous prie de me le mander tout franchement.

 et du reste témoignez-leur franchement qu’après avoir vu leurs écrits, je leur ai rendu dans mon estime toute la justice qu’ils méritent.

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 6 décembre 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre de décembre 1640, sans indiquer un jour précis.).

 c’est pourquoi, sauf meilleur avis, il serait, ce me semble, aussi bon de lui dire franchement que vous me l’aviez envoyée, pensant lui faire plaisir en cela.

  Correspondance, année 1644, A UN R. P. JÉSUITE, 15 MAI 1644 (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 2 mai 1644).

 Je tâche de lui répondre tout franchement, et sans rien dissimuler de mes pensées.

  Correspondance, année 1645, A Monsieur REGIUS, 15 juillet 1645.

 Pardonnez-moi, je vous prie, si je vous ouvre mon coeur aussi franchement que si vous étiez mon frère.

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Mars 1646 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de janvier 1646.).

 Les lois communes de la société, lesquelles tendent toutes à se faire du bien les uns aux autres, ou du moins à ne se point faire de mal, sont, ce me semble, si bien établies, que quiconque les suit franchement, sans aucune dissimulation ni artifice, mène une vie beaucoup plus heureuse et plus assurée, que ceux qui cherchent leur utilité par d’autres voies lesquels, à la vérité, réussissent quelquefois par l’ignorance des autres hommes, et par la faveur de la fortune mais il arrive bien plus souvent qu’ils y manquent, et que, pensant s’établir, ils se ruinent.

  Correspondance, année 1646, A UN R. P. JESUITE (P. NOËL), 14 décembre 1646.

Toutefois je ne suis pas si difficile, ni si injuste, que je demande qu’un chacun suive mes sentiments, ou que je m’offense de ce que ceux qui en ont d’autres disent franchement ce qu’ils jugent ;

  Correspondance, année 1649, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, octobre 1649.

 en sorte que cela ne m’empêchera pas de lui dire franchement mes sentiments ;

 

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« avez dites, car cela est arrivé si rarement que le plus ignorant du monde ne saurait discourir si mal de la philosophie qu'il n'enpuisse dire par hasard autant qui s'accorde avec la vérité, et même plusieurs peuvent savoir la même chose, sans qu'aucun l'aitapprise des autres. Correspondance, année 1638, AU R.

P.

MERSENNE, 27 mai 1638.

(Les éditions contemporaines datent cette lettre du 17 mai 1638). car je crois que ce que j'ai fait imprimer peut suffire pour un essai en cette science, à laquelle je fais profession de ne vouloir plusétudier, et, pour en parler franchement entre nous, comme il y en a qui refusent de se battre en duel contre ceux qui ne sont pasde leur qualité, ainsi je pense avoir quelque droit de ne me pas arrêter à leur répondre. Correspondance, année 1638, A Monsieur DE FERMAT, 25 septembre 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 11 octobre 1638). mais si elle y peut contribuer quelque chose, ainsi que vous me faites l'honneur de m'écrire, je pense être obligé de vous avouerici franchement, que je n'ai jamais connu personne qui m'ait fait paraître qu'il sût tant que vous en géométrie. Correspondance, année 1638, A UN R.

P.

JESUITE, 24 janvier 1638.

(Les éditions contemporaines datent cette lettre du 22 février 1638). Je ne sais si c'est que je me flatte de plusieurs choses extrêmement à mon avantage, qui sont dans les deux lettres que j'ai reçuesde votre part, mais je vous dirai franchement, que de tous ceux qui m'ont obligé de m'apprendre le jugement qu'ils faisaient demes écrits, il n'y en a aucun, ce me semble, qui m'ait rendu si bonne justice que vous, je veux dire si favorable, sans corruption, etavec plus de connaissance de cause. mais je vous dirai franchement que j'ai choisi cette façon de proposer mes pensées, tant parce que croyant les pouvoir déduirepar ordre des premiers principes de ma Métaphysique, j'ai voulu négliger toutes autres sortes de preuves ; Correspondance, année 1638, Au R.

P.

MERSENNE, 15 février 1638.

(Les éditions contemporaines datent cette lettre du 25 janvier 1638). et pour vous en parler franchement, je ne suis pas résolu de les regarder, que je n'aie vu premièrement ce qu'il aura répondu auxdeux lettres que je vous ai envoyées pour lui faire voir. Correspondance, année 1638, AU R.

P.

MERSENNE, 18 JANVIER 1638. Mais je me promets que vous me continuerez toujours à me mander franchement ce qui se dira de moi, soit en bien, soit en mal,et vous en aurez dorénavant plus d'occasion que jamais, puisque mon livre est enfin arrivé à Paris. Correspondance, année 1638, AU R.

P.

MERSENNE, 24 février 1638.

(Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1 er mars 1638). c'est pourquoi je vous prie de me le mander tout franchement. et du reste témoignez-leur franchement qu'après avoir vu leurs écrits, je leur ai rendu dans mon estime toute la justice qu'ilsméritent. Correspondance, année 1640, Au R.

P.

MERSENNE, 6 décembre 1640.

(Les éditions contemporaines datent cette lettre de décembre 1640, sans indiquer un jour précis.). c'est pourquoi, sauf meilleur avis, il serait, ce me semble, aussi bon de lui dire franchement que vous me l'aviez envoyée, pensantlui faire plaisir en cela. Correspondance, année 1644, A UN R.

P.

JÉSUITE, 15 MAI 1644 (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 2 mai 1644).. »

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