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Le mot "fronde" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 29/07/2010

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descartes

 

LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE VII, Des lois de la nature de ce nouveau monde.

De même, quand on fait tourner une pierre dans une fronde, non seulement elle va tout droit aussitôt qu’elle en est sortie, mais de plus, pendant tout le temps qu’elle y est, elle presse le milieu de la fronde, et fait tendre la corde ;

Comme, par exemple, si une pierre se meut dans une fronde, suivant le cercle marqué AB, et que vous la considériez précisément telle qu’elle est à l’instant qu’elle arrive au point A, vous trouvez bien qu’elle est en action pour se mouvoir, car elle ne s’y arrête pas, et pour se mouvoir vers un certain côté, à savoir vers C, car c’est vers là que son action est déterminée en cet instant, mais vous n’y sauriez rien trouver qui fasse que son mouvement soit circulaire.

 Si bien que supposant qu’elle commence pour lors à sortir de la fronde, et que Dieu continue de la conserver telle qu’elle est en ce moment, il est certain qu’il ne la conservera point avec l’inclination d’aller circulairement suivant la ligne AB, mais avec celle d’aller tout droit vers le point C.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE X, Des planètes en général, et en particulier de la terre et de la lune.

 ainsi qu’une pierre étant agitée dans une fronde tend toujours à s’éloigner du centre du cercle qu’elle décrit.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE XI, De la pesanteur.

 En sorte que si tout l’espace qui est au-delà du cercle ABCD était vide, c’est-à-dire n’était rempli que d’une matière qui ne pût résister aux actions des autres corps, ni produire aucun effet considérable, car c’est ainsi qu’il faut prendre le nom de vide, toutes les parties du ciel qui sont dans le cercle ABCD en sortiraient les premières, puis celles de l’air et de l’eau les suivraient, et enfin aussi celles de la terre, chacune d’autant plus promptement qu’elle se trouverait moins attachée au reste de sa masse, en même façon qu’une pierre sort hors de la fronde en laquelle elle est agitée, sitôt qu’on lui lâche la corde, et que la poussière que l’on jette sur une pirouette pendant qu’elle tourne s’en écarte tout aussitôt de tous côtés.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE XIII, De la lumière.

Ainsi, par exemple, la pierre qui tourne dans une fronde suivant le cercle AB tend vers C lorsqu’elle est au point A, si on ne considère autre chose que son agitation toute seule ;

 et enfin la même pierre tend vers E, si, sans considérer la partie de son agitation dont l’effet n’est point empêché, on en oppose l’autre partie à la résistance que lui fait continuellement cette fronde.

 et ce en telle proportion que, se trouvant à l’endroit de la fronde marquée V lorsque la fronde est à l’endroit du cercle marqué A, elle se dût trouver par après à l’endroit marqué X lorsque la fronde serait vers B, et à l’endroit marqué Y lorsqu’elle serait vers F, et ainsi demeurer toujours en la ligne droite ACG.

 Puis, sachant que l’une des parties de son inclination, à savoir celle qui la porte suivant le cercle AB, n’est nullement empêchée par cette fronde, vous verrez bien qu’elle ne trouve de résistance que pour l’autre partie, à savoir pour celle qui la ferait mouvoir suivant la ligne DVXY, si elle n’était point empêchée, et par conséquent qu’elle ne tend, c’est-à-dire qu’elle ne fait effort que pour s’éloigner directement du centre D.

Mais ce qu’il y a encore en elles à considérer de plus qu’en une pierre qui tourne dans une fronde, c’est qu’elles sont continuellement poussées, tant par toutes celles de leurs semblables qui sont entre elles et l’astre qui occupe le centre de leur ciel, que même par la matière de cet astre, et qu’elles ne le sont aucunement par les autres.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 39.

 car, lorsque la pierre A tourne dans la fronde EA suivant le cercle ABF, en l’instant qu’elle est au point A, elle est déterminée à se mouvoir vers quelque côté, à savoir vers C, suivant la ligne droite AC, si on suppose que c’est celle-là qui touche le cercle.

 et nous en sommes assurés par l’expérience, parce que cette pierre avance tout droit vers C, lorsqu’elle sort de la fronde, et ne tend en aucune façon à se mouvoir vers B.

 Et nous le pouvons même sentir de la main, pendant que nous faisons tourner cette pierre dans cette fronde ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 57.

 Par exemple, la pierre A qu’on fait tourner dans la fronde EA tend véritablement d’A vers B, si on considère toutes les causes qui concourent à déterminer son mouvement, parce qu’elle se meut en effet vers là ;

 car il est certain que si cette pierre sortait de la fronde à l’instant qu’elle arrive au point A, elle irait d’A vers C, et non pas vers B, et bien que la fronde la retienne, elle n’empêche point qu’elle ne fasse effort pour aller vers C.

 Enfin si, au lieu de considérer toute la force de son agitation, nous prenons garde seulement à l’une de ses parties dont l’effet est empêché par la fronde, et que nous la distinguions de l’autre partie dont l’effet n’est point ainsi empêché, nous dirons que cette pierre étant au point A tend seulement vers D, ou bien qu’elle fait seulement effort pour s’éloigner du centre E, suivant la ligne droite EAD.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 58.

 Comparons aussi la force dont la pierre qui tourne dans cette fronde, suivant le cercle ABF, fait effort pour s’éloigner du centre E, suivant les lignes AD, BC, FG, avec l’effort que ferait la même fourmi si elle était attachée sur la règle EY au point A, de telle façon qu’elle employât toutes ses forces pour aller vers Y et s’éloigner du centre E, suivant les lignes droites EAY, EBY, et autres semblables, pendant que cette règle l’emporterait autour du centre E.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 59.

 nous voyons aussi que la pierre qui est dans une fronde fait tendre la corde d’autant plus fort qu’on la fait tourner plus vite ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 60.

Il est aisé d’appliquer aux parties du second élément ce que je viens de dire de cette pierre qui tourne dans une fronde autour du centre E, ou de la petite boule qui est dans le tuyau EY, à savoir :

 que chacune de ces parties emploie une force assez considérable pour s’éloigner du centre du ciel autour duquel elle tourne, mais qu’elle est arrêtée par les autres qui sont arrangées au-dessus d’elle, de même que cette pierre est retenue par la fronde.

  Correspondance, année 1639, AU R. P. MERSENNE, 27 août 1639.

, presse la matière subtile en ligne droite vers nos yeux, est la même dont je conçois qu’une pierre qui est tournée en rond dans une fronde, presse le milieu de cette fronde, et tire la corde en ligne droite par la seule force de son mouvement circulaire.

 

descartes

« et nous en sommes assurés par l'expérience, parce que cette pierre avance tout droit vers C, lorsqu'elle sort de la fronde, et netend en aucune façon à se mouvoir vers B. Et nous le pouvons même sentir de la main, pendant que nous faisons tourner cette pierre dans cette fronde ; LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art.

57. Par exemple, la pierre A qu'on fait tourner dans la fronde EA tend véritablement d'A vers B, si on considère toutes les causesqui concourent à déterminer son mouvement, parce qu'elle se meut en effet vers là ; car il est certain que si cette pierre sortait de la fronde à l'instant qu'elle arrive au point A, elle irait d'A vers C, et non pas vers B,et bien que la fronde la retienne, elle n'empêche point qu'elle ne fasse effort pour aller vers C. Enfin si, au lieu de considérer toute la force de son agitation, nous prenons garde seulement à l'une de ses parties dont l'effet estempêché par la fronde, et que nous la distinguions de l'autre partie dont l'effet n'est point ainsi empêché, nous dirons que cettepierre étant au point A tend seulement vers D, ou bien qu'elle fait seulement effort pour s'éloigner du centre E, suivant la lignedroite EAD. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art.

58. Comparons aussi la force dont la pierre qui tourne dans cette fronde, suivant le cercle ABF, fait effort pour s'éloigner du centreE, suivant les lignes AD, BC, FG, avec l'effort que ferait la même fourmi si elle était attachée sur la règle EY au point A, de tellefaçon qu'elle employât toutes ses forces pour aller vers Y et s'éloigner du centre E, suivant les lignes droites EAY, EBY, et autressemblables, pendant que cette règle l'emporterait autour du centre E. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art.

59. nous voyons aussi que la pierre qui est dans une fronde fait tendre la corde d'autant plus fort qu'on la fait tourner plus vite ; LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art.

60. Il est aisé d'appliquer aux parties du second élément ce que je viens de dire de cette pierre qui tourne dans une fronde autour ducentre E, ou de la petite boule qui est dans le tuyau EY, à savoir : que chacune de ces parties emploie une force assez considérable pour s'éloigner du centre du ciel autour duquel elle tourne, maisqu'elle est arrêtée par les autres qui sont arrangées au-dessus d'elle, de même que cette pierre est retenue par la fronde. Correspondance, année 1639, AU R.

P.

MERSENNE, 27 août 1639. , presse la matière subtile en ligne droite vers nos yeux, est la même dont je conçois qu'une pierre qui est tournée en rond dansune fronde, presse le milieu de cette fronde, et tire la corde en ligne droite par la seule force de son mouvement circulaire.. »

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