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Le mot "incontinent" dans l'oeuvre de René DESCARTES

Publié le 09/08/2010

Extrait du document

descartes

 ABREGE DE LA MUSIQUE, De l’octave.

 Mais nous en parlerons incontinent plus clairement.

  ABREGE DE LA MUSIQUE, De la manière de composer, et des modes.

Enfin il faut que toute la chanson, et que chaque voix en particulier, soit renfermée entre certaines bornes, qu’on appelle modes, dont nous parlerons incontinent.

  DISCOURS DE LA METHODE, Cinquième partie.

 lequel, incontinent après, se désenfle, comme font aussi ces artères, à cause que le sang qui y est entré s’y refroidit, et leurs six petites portes se referment, et les cinq de la veine cave et de l’artère veineuse se rouvrent, et donnent passage à deux autres gouttes de sang, qui font derechef enfler le coeur et les artères, tout de même que les précédentes.

 Comme, premièrement, la différence qu’on remarque entre celui qui sort des veines et celui qui sort des artères ne peut procéder que de ce qu’étant raréfié et comme distillé en passant par le coeur, il est plus subtil et plus vif et plus chaud incontinent après en être sorti, c’est-à-dire étant dans les artères, qu’il n’est un peu devant que d’y entrer, c’est-à-dire étant dans les veines.

  DISCOURS DE LA METHODE, Sixième partie.

 car, encore que les raisons pour lesquelles je l’avais prise auparavant fussent très fortes, mon inclination, qui m’a toujours fait haïr le métier de faire des livres, m’en fit incontinent trouver assez d’autres pour m’en excuser.

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS SIXIEME, DE LA VISION.

 comme si, le tenant tourné vers X, nous le mettons premièrement au point S et incontinent après au point s, cela suffira pour faire que la grandeur de la ligne Ss et des deux angles XSs et XsS se trouvent ensemble en notre fantaisie, et nous fassent apercevoir la distance du point X :

  LES METEORES, DISCOURS SECOND, DES VAPEURS ET DES EXHALAISONS.

 Et c’est en même façon que, si vous faites tourner assez vite le pivot LM au travers duquel est passée la corde NP, vous verrez que cette corde se tiendra en l’air toute droite et étendue, occupant par ce moyen tout l’espace compris dans le cercle NOPQ, en telle sorte qu’on n’y pourra mettre aucun autre corps, qu’elle ne le frappe incontinent avec force pour l’en chasser ;

  LES METEORES, DISCOURS TROISIEME, Du sel.

 car se rencontrant les unes les autres et se heurtant sans pouvoir se plier pour s’entrecéder, elles seraient incontinent contraintes de s’arrêter.

  LES METEORES, DISCOURS CINQUIEME, Des nues.

 Et la superficie de cette boule devient incontinent toute égale et toute polie, à cause que les parties de l’air qui la touchent se meuvent d’autre façon que les siennes, et aussi la matière subtile qui est en ses pores d’autre façon que celle qui est en ceux de l’air, comme il a déjà tantôt été expliqué en parlant de la superficie de l’eau de la mer.

  LES METEORES, DISCOURS SIXIEME, DE LA NEIGE, DE LA PLUIE, ET DE LA GRELE.

Il y a plusieurs choses qui empêchent communément que les nues ne descendent incontinent après être formées ;

 ‘Je vis bien incontinent que ces lames avaient dû être premièrement de petits pelotons de glace arrangés comme j’ai tantôt dit, et pressés par un vent très fort accompagné d’assez de chaleur, en sorte que cette chaleur avait fondu tous leurs poils, et avait tellement rempli tous leurs pores de l’humidité qui en était sortie que, de blancs qu’ils avaient été auparavant, ils étaient devenus transparents ;

 et les deux branches des côtés se repliaient de part et d’autre en dehors lorsque cette chaleur se retirait, à cause que la proximité de la branche du milieu les rendait incontinent plus froides et moins flexibles de son côté, ce qui formait chaque rayon en fleur de lis.

  LES METEORES, DISCOURS SEPTIEME, DES TEMPETES, DE LA FOUDRE ET DE TOUS LES AUTRES FEUX QUI S’ALLUMENT EN L’AIR.

 Mais si la nue qui descend est fort pesante et fort étendue (comme elle peut être plus aisément sur les grandes mers qu’aux autres lieux, à cause que les vapeurs y étant fort également dispersées, sitôt qu’il s’y forme la moindre nue en quelque endroit, elle étend incontinent en tous les autres circonvoisins), cela cause infailliblement une tempête, laquelle est d’autant plus forte que la nue est plus grande et pesante, et dure d’autant plus longtemps que la nue descend de plus haut.

 Et c’est ainsi que je m’imagine que se font ces travades que les mariniers craignent tant en leurs grands voyages, particulièrement un peu au delà du cap de Bonne-Espérance, où les vapeurs qui s’élèvent de la mer Ethiopique qui est fort large et fort échauffée par le soleil, peuvent aisément causer un vent d’abas qui, arrêtant le cours naturel de celles qui viennent de la mer des Indes, les assemble en une nue, laquelle procédant de l’inégalité qui est entre ces deux grandes mers et cette terre, doit devenir incontinent beaucoup plus grande que celles qui se forment en ces quartiers, où elles dépendent de plusieurs moindres inégalités qui sont entre nos plaines et nos lacs et nos montagnes.

  L’HOMME.

 Mais incontinent après, ce sang raréfié se condense derechef, ou pénètre dans les autres parties ;

 puis incontinent après, les esprits du canal n reprennent leur cours par BF comme devant.

 et s’il arrive que le foie soit pressé par ses nerfs, les plus subtiles parties du sang qu’il contient, montant incontinent vers le coeur, produiront aussi des esprits plus abondants et plus vifs que de coutume, mais non pas si également agités.

 ce qui ferait que les esprits, passant de là dans ces muscles d’autre façon qu’ils ne font à présent, tourneraient incontinent ce bras vers l’objet C ;

Et s’il arrive que les plus fortes de ces parties soient maintenant celles qui tendent à couler vers certains nerfs, puis incontinent après, que ce soient celles qui tendent vers leurs contraires, cela fera imiter à cette machine les mouvements qui se voient en nous, lorsque nous hésitons, et sommes en doute de quelque chose.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE IV, Du vide ; et d’où vient que nos sens n’aperçoivent pas certains corps.

 mais si vous y versez quelque liqueur, elle se range incontinent d’elle-même en aussi peu de lieu qu’on la peut mettre.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE VII, Des lois de la nature de ce nouveau monde.

 Comme aussi pourquoi, sitôt qu’elle a fait un peu d’effort contre ce dernier, elle retourne incontinent comme sur ses pas, plutôt que de s’arrêter ni d’interrompre son mouvement pour son sujet.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE XIII, De la lumière.

Puis outre cela je réponds que leurs autres mouvements qui contiennent en elles pendant qu’elles s’avancent ainsi vers E, ne leur permettant pas de demeurer un seul moment arrangées en même sorte, les empêchent de s’entre-toucher, ou bien font qu’après s’être touchées elles se séparent incontinent derechef, et ainsi ne laissent pas pour cela de s’avancer sans interruption vers l’espace E, jusques à ce qu’il soit tout rempli.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA TROISIEME MÉDITATION.

Ce que vous dites après cela touchant le progrès à l’infini, à savoir, qu’il n’y a “   point de répugnance qu’il y ait un tel progrès “  , vous le désavouez incontinent après ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 40.

 mais que, si le corps qu’il rencontre est mou, il s’arrête incontinent, parce qu’il lui transfère tout son mouvement.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 54.

 mais, s’en éloignant également de tous côtés, elles y ont laissé des espaces ronds, lesquels ont été incontinent remplis de la matière du premier qui y affluait de tous les endroits d’alentour, parce que les lois de la nature sont telles que tous les corps qui se meuvent en rond doivent continuellement faire quelque effort pour s’éloigner des centres autour desquels ils se meuvent.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 111.

 Mais s’il arrive qu’elles s’écartent si fort les unes des autres que la matière du premier élément qui les pousse en sortant de la tache, ou quelque autre cause que ce soit, ait la force de faire que quelques-unes cessent de toucher la superficie de cette tache, la matière du premier élément, qui remplira incontinent tout l’espace qui sera entre deux, y aura aussi assez de force pour en séparer encore quelques autres ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 120.

 mais parce que, l’environnant de toutes parts, elle l’emporte aussi circulairement avec soi d’N vers A, cela lui donne incontinent quelque force pour s’éloigner du centre S ;

 en sorte que, s’il a fort peu de solidité, il doit descendre fort bas vers S, et s’il en a beaucoup il ne doit que fort peu descendre au commencement, puis incontinent après remonter et s’éloigner du centre S.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 135.

 car encore que l’action dont elle les pousse soit tellement reçue par ces deux boules qu’elle semble être détournée par elles vers D et vers E, elle ne laisse pas de passer tout entière vers C, tant à cause que ces deux boules 4 et 5, étant également soutenues des deux côtés par celles qui les environnent, la transfèrent toute à la boule 6, comme aussi à cause que leur continuel mouvement fait que cette action ne peut jamais être reçue conjointement par deux telles boules pendant quelque espace de temps, et que si elle est maintenant reçue par une qui soit disposée à la détourner vers un côté, elle est incontinent après reçue par une autre qui est disposée à la détourner vers le côté contraire, au moyen de quoi elle suit toujours la même ligne droite.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 28.

 et que, incontinent après, ces parties DEF changeant de situation, à cause qu’elles sont mues par la matière du ciel qui coule autour d’elles, il arrivera qu’elles empêcheront moins les rayons du soleil de presser B que A ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 77.

 Et comme celle-ci s’embrase fort aisément sitôt qu’on en approche la flamme d’une autre chandelle, ainsi, lorsque quelque étincelle de feu est excitée en ces concavités, elle s’éprend incontinent en toute la fumée dont elles sont pleines, et par ce moyen la matière de cette fumée, se changeant en flamme, se raréfie tout à coup, et pousse avec grande violence tous les côtés du lieu où elle est enfermée, principalement s’il y a en elle quantité d’esprits ou de sels volatils.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 82.

Puis afin que le feu ainsi produit ne soit pas incontinent éteint, il est besoin que ces parties terrestres soient assez grosses et solides, et assez propres à se mouvoir pour avoir la force, en s’écartant de tous côtés avec l’impétuosité qui leur est communiquée par le premier élément, de repousser les parties du second qui se présentent sans cesse pour rentrer en la place du feu, d’où elles ont été chassées, et ainsi empêcher que, se joignant derechef les unes aux autres, elles ne l’éteignent.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 87.

 Et comme il est vrai que ces parties terrestres ne peuvent être environnées de la seule matière du premier élément sans acquérir cette vitesse, bien qu’elles n’en eussent point du tout auparavant, en même façon qu’un bateau ne peut être au milieu d’un torrent sans suivre son cours lorsqu’il n’y a point d’ancres ni de cordes qui le retiennent, il est vrai aussi que lorsque, par quelque cause que ce soit, elles acquièrent cette grande vitesse, bien qu’il y ait plusieurs parties du second élément qui les touchent et qu’elles se touchent aussi les unes les autres, elles chassent incontinent d’autour de soi tout ce qui peut empêcher leur agitation, en sorte qu’il n’y demeure que le premier élément, lequel sert à l’entretenir.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 96.

 C’est pourquoi ces parties de l’air et du second élément tendent aussi à descendre en sa place, laquelle elles occupe raient incontinent et ainsi suffoqueraient cette flamme, si elle n’était composée que du premier ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 112.

 mais il s’augmente incontinent après et devient aussi grand qu’il peut être, comme on voit vers D, et cependant les parties du soufre qui ne tournaient pas en même façon passent fort promptement plus loin de tous côtés en ligne droite vers les autres parties du salpêtre, qu’elles enflamment tout à coup en même façon en chassant le second élément d’autour d’elles.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 115.

 puis incontinent après, bien que les plus proches de la lumière soient les premiers disposés à s’enflammer, toutefois, à cause qu’en se dilatant ils ébranlent les autres et leur aident à se rompre, cela fait qu’ils s’enflamment et se dilatent tous en un même instant, au moyen de quoi toutes leurs forces, jointes ensemble, chassent la balle avec très grande vitesse.

 A quoi la résistance que font les parties du charbon sert beaucoup à cause qu’elle retarde au commencement la dilatation des parties du salpêtre, ce qui augmente incontinent après la vitesse dont elles se dilatent.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 140.

 Mais lorsque cela est, les parties cannelées, qui ne sont pas en moins grand nombre dans le feu que dans tous les autres corps terrestres, prenant incontinent leur cours par-dedans ces conduits, empêchent que les petites superficies, par la conjonction desquelles ils sont faits, ne changent si aisément de situation qu’elles faisaient auparavant ;

 Car toutes les parcelles du métal, qui sont en quelque façon jointes ensemble, composent une de ces gouttes, laquelle étant pressée de tous côtés par les autres gouttes qui l’environnent et qui se meuvent en autre sens qu’elle, aucune des pointes ou branches de ces parcelles ne saurait avancer tant soit peu plus que les autres hors de sa superficie qu’elle ne soit incontinent repoussée vers son centre par les autres gouttes, ce qui polit cette superficie ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 158.

Et nous n’avons pas sujet de trouver étrange qu’un morceau de fer ou d’acier étant approché d’une pierre d’aimant en acquière incontinent la vertu.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 165.

 puis, haussant quelque peu le même bout de ce fer, et le remettant incontinent parallèle à l’horizon proche de la même boussole on voit que l’aiguille lui présente son autre côté, et si on le hausse et baisse ainsi plusieurs fois, on trouve toujours en ces régions septentrionales que le côté que l’aiguille a coutume de tourner vers le sud se tourne vers le bout du fer qui a été baissé le dernier et que celui qu’elle a coutume de tourner vers le nord se tourne contre le bout du fer qui a été haussé le dernier ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 184.

 Vu principalement que ceux qui remarquent que presque tous les autres corps où est cette vertu sont gras ou huileux se persuaderaient peut-être qu’elle consiste en ce que, lorsqu’on frotte ces corps (car il est ordinairement besoin de les frotter afin qu’elle soit excitée), il y a quelques-unes des plus petites de leurs parties qui se répandent par l’air d’alentour, et qui, étant composées de plusieurs petites branches, demeurent tellement lices les unes aux autres qu’elles retournent incontinent après vers le corps d’où elles sont sorties et apportent vers lui les petits fétus auxquels elles se sont attachées.

 Ainsi qu’on voit quelquefois qu’en secouant un peu le bout d’une baguette auquel pend une goutte de quelque liqueur fort gluante, qu’une partie de cette liqueur file en l’air et descend jusqu’à une certaine distance, puis remonte incontinent de soi-même vers le reste de la goutte qui est demeuré joint à la baguette, et y apporte aussi des fétus si elle en rencontre en son chemin.

  LES PASSIONS DE L’AME, PREMIERE PARTIE, ARTICLE 9.

 puis, cette dilatation cessant, il entre incontinent de nouveau sang de la veine cave en la cavité droite du coeur, et de l’artère veineuse en la gauche.

 Le nouveau sang entré dans le coeur y est incontinent après raréfié en même façon que le précédent.

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 91.

 car, sitôt que notre entendement s’aperçoit que nous possédons quelque bien, encore que ce bien puisse être si différent de tout ce qui appartient au corps qu’il ne soit point du tout imaginable, l’imagination ne laisse pas de faire incontinent quelque impression dans le cerveau, de laquelle suit le mouvement des esprits qui excite la passion de la joie.

  Correspondance, année 1634, Au R. P. MERSENNE, 10 janvier 1634. (Les éditions contemporaines datent cette lettre d’avril 1634.).

 Je sais bien qu’on pourrait dire que tout ce que les inquisiteurs de Rome ont décidé n’est pas incontinent article de foi pour cela, et qu’il faut premièrement que le concile y ait passé.

  Correspondance, année 1636, Au R. P. MERSENNE, mars 1636.

 Et si vous jugez que mes écrits puissent être imprimés à Paris plus commodément qu’ici, et qu’il vous plût d’en prendre soin, comme vous m’avez obligé autrefois de m’offrir, je vous les pourrai envoyer incontinent après la vôtre reçue.

  Correspondance, année 1638, REPONSE DE Monsieur DESCARTES, 12 janvier 1638 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mars, avril ou mai 1638).

 et s’il se rencontrait en la prononciation des équivoques qui causassent souvent de l’ambiguïté, l’usage y changerait incontinent quelque chose pour l’éviter.

  Correspondance, année 1638, RÉPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORIN, 13 juillet 1638.

 Où je ne dois pas, pour cela, être accusé d’avoir parlé ambigument, à cause que je me suis expliqué incontinent après, en disant que, I’expérience rendant la plupart de ces effets très certains, les causes dont je les déduis ne servent pas tant à les prouver qu’à les expliquer, mais que ce sont elles qui sont prouvées par eux.

  Correspondance, année 1639, Au R. P. MERSENNE, 9 janvier 1639.

 et ainsi il sort incontinent du lieu où il est, si rien ne l’y retient.

 Et afin que je ne semble pas ici négliger la charité dont vous m obligez, en ce que vous craignez que je ne sois malade, lorsque vous êtes longtemps sans recevoir de mes lettres, je vous promets que, s’il m’arrive en cela quelque chose d’humain, j’aurai soin que vous en soyez incontinent averti, ou par moi ou par d’autres ;

  Correspondance, année 1640, AU P. MERSENNE, 1er avril 1640.

 ce qui m’a été confirmé, incontinent après, par la confession qu’il en fit lui-même.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 mai 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 18 août 1645.).

 et on n’en voit pas assez la connexion avec ce qu’il ajoute incontinent après, que cette béatitude ne peut arriver, nisi sana mens est, etc.

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 1er février 1647.

 car il y a une telle liaison entre l’une et l’autre, que, lorsque l’âme juge qu’un objet est digne d’elle, cela dispose incontinent le coeur aux mouvements qui excitent la passion d’amour, et lorsque le coeur se trouve ainsi disposé par d’autres causes, cela fait que l’âme imagine des qualités aimables en des objets, où elle ne verrait que des défauts en un autre temps.

 Et pour examiner l’origine de la chaleur qu’on sent autour du coeur, et celle des autres dispositions du corps qui accompagnent l’amour, je considère que, dès le premier moment que notre âme a été jointe au corps, il est vraisemblable qu’elle a senti de la joie, et incontinent après de l’amour, puis peut-être aussi de la haine, et de la tristesse ;

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 6 juin 1647.

 mais, ayant été reçues en mon logis trois heures après que j’en étais parti, on me les a incontinent renvoyées.

descartes

« tellement rempli tous leurs pores de l'humidité qui en était sortie que, de blancs qu'ils avaient été auparavant, ils étaient devenustransparents ; et les deux branches des côtés se repliaient de part et d'autre en dehors lorsque cette chaleur se retirait, à cause que la proximitéde la branche du milieu les rendait incontinent plus froides et moins flexibles de son côté, ce qui formait chaque rayon en fleur delis. LES METEORES, DISCOURS SEPTIEME, DES TEMPETES, DE LA FOUDRE ET DE TOUS LES AUTRES FEUX QUI S'ALLUMENT EN L'AIR. Mais si la nue qui descend est fort pesante et fort étendue (comme elle peut être plus aisément sur les grandes mers qu'aux autreslieux, à cause que les vapeurs y étant fort également dispersées, sitôt qu'il s'y forme la moindre nue en quelque endroit, elle étendincontinent en tous les autres circonvoisins), cela cause infailliblement une tempête, laquelle est d'autant plus forte que la nue estplus grande et pesante, et dure d'autant plus longtemps que la nue descend de plus haut. Et c'est ainsi que je m'imagine que se font ces travades que les mariniers craignent tant en leurs grands voyages, particulièrementun peu au delà du cap de Bonne-Espérance, où les vapeurs qui s'élèvent de la mer Ethiopique qui est fort large et fort échaufféepar le soleil, peuvent aisément causer un vent d'abas qui, arrêtant le cours naturel de celles qui viennent de la mer des Indes, lesassemble en une nue, laquelle procédant de l'inégalité qui est entre ces deux grandes mers et cette terre, doit devenir incontinentbeaucoup plus grande que celles qui se forment en ces quartiers, où elles dépendent de plusieurs moindres inégalités qui sontentre nos plaines et nos lacs et nos montagnes. L'HOMME. Mais incontinent après, ce sang raréfié se condense derechef, ou pénètre dans les autres parties ; puis incontinent après, les esprits du canal n reprennent leur cours par BF comme devant. et s'il arrive que le foie soit pressé par ses nerfs, les plus subtiles parties du sang qu'il contient, montant incontinent vers le coeur,produiront aussi des esprits plus abondants et plus vifs que de coutume, mais non pas si également agités. ce qui ferait que les esprits, passant de là dans ces muscles d'autre façon qu'ils ne font à présent, tourneraient incontinent ce brasvers l'objet C ; Et s'il arrive que les plus fortes de ces parties soient maintenant celles qui tendent à couler vers certains nerfs, puis incontinentaprès, que ce soient celles qui tendent vers leurs contraires, cela fera imiter à cette machine les mouvements qui se voient en nous,lorsque nous hésitons, et sommes en doute de quelque chose. LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE IV, Du vide ; et d'où vient que nos sens n'aperçoivent pas certains corps. mais si vous y versez quelque liqueur, elle se range incontinent d'elle-même en aussi peu de lieu qu'on la peut mettre. LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE VII, Des lois de la nature de ce nouveau monde. Comme aussi pourquoi, sitôt qu'elle a fait un peu d'effort contre ce dernier, elle retourne incontinent comme sur ses pas, plutôtque de s'arrêter ni d'interrompre son mouvement pour son sujet. LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE XIII, De la lumière. Puis outre cela je réponds que leurs autres mouvements qui contiennent en elles pendant qu'elles s'avancent ainsi vers E, ne leurpermettant pas de demeurer un seul moment arrangées en même sorte, les empêchent de s'entre-toucher, ou bien font qu'aprèss'être touchées elles se séparent incontinent derechef, et ainsi ne laissent pas pour cela de s'avancer sans interruption vers l'espaceE, jusques à ce qu'il soit tout rempli. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA TROISIEME. »

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