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Le mot "incroyable" dans l'oeuvre de René DESCARTES

Publié le 09/08/2010

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descartes

Règles pour la direction de l’esprit, Règle huitième.

 Et ce qui paraîtra étonnant et incroyable à ceux qui n’en ont pas fait l’expérience, sitôt qu’il aura distingué les connaissances qui remplissent ou ornent la mémoire d’avec celles qui font le vrai savant, distinction qu’il fera aisément .

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE IV, Du vide ; et d’où vient que nos sens n’aperçoivent pas certains corps.

 Mais quand vous aurez considéré ce qui fait que nous sentons un corps, ou que nous ne le sentons pas, je m’assure que vous ne trouverez en cela rien d’incroyable.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 40.

 Ce qui semblera peut-être incroyable à ceux qui n’ont pas accoutumé leur esprit à considérer les merveilles de Dieu, et qui pensent que la terre est la principale partie de l’univers parce qu’elle est la demeure de l’homme, en faveur duquel ils se persuadent sans raison que toutes choses ont été faites ;

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 72.

 Ce qu’on ne trouvera pas incroyable si l’on considère que c’est une pareille raison qui fait que les plantes de nos pieds, étant accoutumées à un attouchement assez rude par la pesanteur du corps qu’elles portent, nous ne sentons que fort peu cet attouchement quand nous marchons ;

  Correspondance, année 1634, Au R. P. MERSENNE, 10 janvier 1634. (Les éditions contemporaines datent cette lettre d’avril 1634.).

 ce qui peut sembler fort incroyable à plusieurs, mais je ne le juge pas impossible, et je crois que c’est une chose très digne d’être examinée.

  Correspondance, année 1638, RÉPONSE DE Monsieur DESCARTES A Monsieur MORIN, 13 juillet 1638.

 Et parce qu’il n’y a que les causes générales qui soient le sujet de cet autre traité, je ne pense pas avoir rien avancé de fort incroyable, lorsque j’ai écrit que je I’avais fait.

  Correspondance, année 1638, A UN R. P. JESUITE, 24 janvier 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 22 février 1638).

J’ai bien pensé que ce que j’ai dit avoir mis en mon Traité de la Lumière, touchant la création de l’Univers, serait incroyable ;

  Correspondance, année 1639, AU R. P. MERSENNE, 15 novembre 1639. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 13 novembre 1639.).

Votre expérience que le trou d’une demi-ligne donne quatre fois moins d’eau que celui d’une ligne, mais que celui-ci n’en donne que deux fois moins que celui de deux lignes, me semble du tout incroyable, coeteris paribus, c’est-à-dire faisant que le tuyau demeure toujours plein jusques au haut.

  Correspondance, année 1640, A UN R. P. DOCTEUR DE SORBONNE, 11 novembre 1640.

L’honneur que vous m’avez fait, il y a plusieurs années, de me témoigner que mes sentiments touchant la philosophie ne vous semblaient pas incroyables, et la connaissance que j’ai de votre singulière doctrine, me fait extrêmement désirer qu’il vous plaise prendre la peine de voir l’écrit de métaphysique, que j’ai prié le Révérend Père Mersenne de vous communiquer.

  Correspondance, année 1647, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 6 juin 1647.

 J’avais écrit ci-devant à ce mien ami résident en Suède, en répondant à une lettre où il parlait d’elle, que je ne trouvais pas incroyable ce qu’il m’en disait, à cause que l’honneur que j’avais de connaître votre altesse, m’avait appris combien les personnes de grande naissance pouvaient surpasser les autres, etc.

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