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Le mot "indéfini" dans l'oeuvre de René DESCARTES

Publié le 09/08/2010

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descartes

LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, Chapitre III, De la dureté et la liquidité.

 mais du moins il est certain qu’à l’égard de notre connaissance il est indéfini, et que nous pouvons supposer qu’il y en a plusieurs millions dans le moindre petit grain de sable qui puisse être aperçu de nos yeux.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX PREMIERES OBJECTIONS.

 Et je mets ici de la distinction entre l’indéfini et l’infini.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS.

Et il importe fort peu qu’on donne le nom d’idée à ce concept d’un nombre indéfini, ou qu’on ne le lui donne pas.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSE A L’AUTRE PARTIE, DE DIEU.

Mais pour y répondre pertinemment, j’estime qu’il est nécessaire de montrer qu’entre la cause efficiente proprement dite, et point de cause, il y a quelque chose qui tient comme le milieu, à savoir, l’essence positive d’une chose, à laquelle l’idée ou le concept de la cause efficiente se peut étendre en la même façon que nous avons coutume d’étendre en géométrie le concept d’une ligne circulaire, la plus grande qu’on puisse imaginer, au concept d’une ligne droite, ou le concept d’un polygone rectiligne, qui a un nombre indéfini de côtés, au concept du cercle.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 26.

 et parce qu’on ne saurait diviser un corps en des parties si petites que chacune de ses parties ne puisse être divisée en d’autres plus petites, nous penserons que la quantité peut être divisée en des parties dont le nombre est indéfini ;

 et parce que nous ne saurions imaginer tant d’étoiles que Dieu n’en puisse créer davantage, nous supposerons que leur nombre est indéfini, et ainsi du reste.

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 68.

 Je parle seulement des principales, à cause qu’on en pourrait encore distinguer plusieurs autres plus particulières, et leur nombre est indéfini.

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 6 juin 1647.

 parce que je ne dis pas que le monde soit infini, mais indéfini seulement.

 N’ayant donc aucune raison pour prouver, et même ne pouvant concevoir que le monde ait des bornes, je le nomme indéfini.

 et qu’on n’a point sujet pour cela de conclure qu’il l’a véritablement créé avant un temps indéfini, à cause que l’existence actuelle ou véritable que le monde a eue depuis cinq ou six mille ans, n’est pas nécessairement jointe avec l’existence possible ou imaginaire qu’il a pu avoir auparavant ;

 Or les biens qui peuvent être en toutes les créatures intelligentes d’un monde indéfini sont de ce nombre ;

  Correspondance, année 1649, A Monsieur CLERSELIER, 15 avril 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 23 avril 1649.).

 Et il faut remarquer que je ne me sers jamais du mot d’infini pour signifier seulement n’avoir point de fin, ce qui est négatif et à quoi j’ai appliqué le mot d’indéfini, mais pour signifier une chose réelle, qui est incomparablement plus grande que toutes celles qui ont quelque fin.

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