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Le mot "jugé" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 18/07/2010

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descartes

DISCOURS DE LA METHODE, Première partie.

 Car il me semblait que je pourrais rencontrer beaucoup plus de vérité dans les raisonnements que chacun fait touchant les affaires qui lui importent, et dont l'événement le doit punir bientôt après s'il a mal jugé, que dans ceux que fait un homme de lettres dans son cabinet, touchant des spéculations qui ne produisent aucun effet, et qui ne lui sont d'autre conséquence, sinon que peut-être il en tirera d'autant plus de vanité qu'elles seront plus éloignées du sens commun, à cause qu'il aura dû employer d'autant plus d'esprit et d'artifice à tâcher de les rendre vraisemblables.

  LES METEORES, DISCOURS HUITIEME, DE L'ARC-EN-CIEL.

 Mais j'ai jugé qu'il y en fallait pour le moins une, et même une dont l'effet ne fût point détruit par une contraire ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Première Méditation.

 et dès lors j'ai bien jugé qu'il me fallait entreprendre sérieusement une fois en ma vie de me défaire de toutes les opinions que j'avais reçues auparavant en ma créance, et commencer tout de nouveau dès les fondements, si je voulais établir quelque chose de ferme et de constant dans les sciences.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Troisième.

 Certes, si j'ai jugé depuis qu'on pouvait douter de ces choses, ce n'a point été pour autre raison, que parce qu'il me venait en l'esprit que peut-être quelque Dieu avait pu me donner une telle nature que je me trompasse même touchant les choses qui me semblent les plus manifestes.

 mais si j'ouïs maintenant quelque bruit, si je vois le soleil, si je sens de la chaleur, jusqu'à cette heure j'ai jugé que ces sentiments procédaient de quelques choses qui existent hors de moi ;

 mais ce qu'ils ont tout au plus contribué à ma naissance, est qu'ils ont mis quelques dispositions dans cette matière, en laquelle j'ai jugé jusqu'ici que moi, c'est-à-dire mon esprit, lequel seul je prends maintenant pour moi-même, est renfermé ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Cinquième.

 néanmoins, parce que je suis aussi d'une telle nature que je ne puis pas avoir l'esprit continuellement attaché à une même chose, et que souvent je me ressouviens d'avoir jugé une chose être vraie ;

 parce qu'en même temps j'ai reconnu aussi que toutes choses dépendent de lui, et qu'il n'est point trompeur, et qu'en suite de cela j'ai jugé que tout ce que je conçois clairement et distinctement ne peut manquer d'être vrai :

 encore que je ne pense plus aux raisons pour lesquelles j'ai jugé cela être véritable, pourvu que je me ressouvienne de l'avoir clairement et distinctement compris, on ne me peut apporter aucune raison contraire, qui me le fasse jamais révoquer en doute ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Sixième.

 et je n'ai jamais jugé qu'il lui fût impossible de faire quelque chose, que par cela seul que je trouvais de la contradiction à la pouvoir bien concevoir.

 Ainsi, quoiqu'une étoile ne fasse pas plus d'impression en mon oeil que le feu d'une chandelle, il n'y a toutefois en moi aucune faculté réelle ou naturelle, qui me porte à croire qu'elle n'est pas plus grande que ce feu, mais je l'ai jugé ainsi dès mes premières années sans aucun raisonnable fondement.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX PREMIERES OBJECTIONS.

 Puis, ayant succinctement accordé les choses qu'il a jugé être suffisamment démontrées, et ainsi les ayant appuyées de son autorité, il est venu au noeud de la difficulté, qui est de savoir ce qu'il faut ici entendre par le nom d'idée, et quelle cause cette idée requiert.

 Ce que néanmoins il a bien jugé ne pouvoir pas satisfaire ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS.

 et je ne puis que je me réjouisse non seulement de ce que vous avez jugé mes raisons dignes de votre censure, mais aussi de ce que vous n'avancez rien contre elles à quoi il ne me semble que je pourrai répondre assez commodément.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSES A LA PREMIERE PARTIE.

La notion de la substance est telle, qu'on la conçoit comme une chose qui peut exister par soi-même, c'est-à-dire sans le secours d'aucune autre substance, et il n'y a jamais eu personne qui ait conçu deux substances par deux différents concepts, qui n'ait jugé qu'elles étaient réellement distinctes.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 1.

Comme nous avons été enfants avant que d'être hommes, et que nous avons jugé tantôt bien et tantôt mal des choses qui se sont présentées à nos sens lorsque nous n'avions pas encore l'usage entier de notre raison, plusieurs jugements ainsi précipités nous empêchent de parvenir à la connaissance de la vérité, et nous préviennent de telle sorte qu'il n'y a point d'apparence que nous puissions nous en délivrer, si nous n'entreprenons de douter une fois en notre vie de toutes les choses où nous trouverons le moindre soupçon d'incertitude.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 10.

 mais, à cause que ce sont là des notions si simples que d'elles-mêmes elles ne nous font avoir la connaissance d'aucune chose qui existe, je n'ai pas jugé qu'on en dût faire ici aucun dénombrement.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 38.

 car encore que parmi nous celui qui a pu empêcher un mal et ne l'a pas empêché en soit blâmé et jugé comme coupable, il n'en est pas de même à l'égard de Dieu, d'autant que le pouvoir que les hommes ont les uns sur les autres est institué afin qu'ils empêchent de mal faire ceux qui leur sont inférieurs, et que la toute-puissance que Dieu a sur l'univers est très absolue et très libre.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 66.

 Or nous avons ainsi jugé en tant de rencontres, et il nous a semblé voir cela si clairement et si distinctement, à cause que nous étions accoutumés à juger de la sorte, qu'on ne doit pas trouver étrange que quelques-uns demeurent ensuite tellement persuadés de ce faux préjugé qu'ils ne puissent pas même se résoudre à en douter.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 71.

 Et parce qu'elle ne considérait pas encore si la terre pouvait tourner sur son essieu, et si sa superficie est courbée comme celle d'une boule, elle a jugé d'abord qu'elle était immobile, et que sa superficie était plate.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 37.

 Mais, parce que nous habitons une terre dont la constitution est telle que tous les mouvements qui se font auprès de nous cessent en peu de temps, et souvent par des raisons qui sont cachées à nos sens, nous avons jugé, dès le commencement de notre vie, que les mouvements qui cessent ainsi par des raisons qui nous sont inconnues s'arrêtent d'eux-mêmes, et nous avons encore à présent beaucoup d'inclination à croire le semblable de tous les autres qui sont au monde, à savoir, que naturellement ils cessent d'eux-mêmes, et qu'ils tendent au repos, parce qu'il nous semble que nous en avons fait l'expérience en plusieurs rencontres.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 29.

 ce qui est commode pour l'usage de la vie, et n'est pas imaginé sans raison, parce que, comme nous avons tous jugé dès notre enfance que la terre était plate et non pas ronde, et que le bas et le haut, et ses parties principales, à savoir le levant, le couchant, le midi et le septentrion, étaient toujours et partout les mêmes, nous avons marqué par ces choses qui ne sont arrêtées qu'en notre pensée les lieux des autres corps.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 203.

 A quoi je réponds que j'ai, premièrement, considéré en général toutes les notions claires et distinctes qui peuvent être en notre entendement touchant les choses matérielles, et que, n'en ayant point trouvé d'autres sinon celles que nous avons des figures, des grandeurs et des mouvements, et des règles suivant lesquelles ces trois choses peuvent être diversifiées l'une par l'autre, lesquelles règles sont les principes de la géométrie et des mécaniques, j'ai jugé qu'il fallait nécessairement que toute la connaissance que les hommes peuvent avoir de la nature fût tirée de cela seul ;

  Correspondance, année 1630, AU R. P. MERSENNE, 25 février 1630.

 ainsi je dis que le son d'un boulet ou d'une flûte ne peut être jugé, qu'il n'ait frappé au moins deux fois l'oreille.

  Correspondance, année 1630, A Monsieur *** (ISAAC BEECKMAN), 17 octobre 163O.

 C'est pourquoi je vous ai exhorté de vous exercer à la chercher, ce que je n'aurais jamais fait, après votre aveu que vous ne saviez rien dans les coniques, si je n'eusse jugé que la recherche d'une telle chose était très facile.

  Correspondance, année 1637, AU R. P. MERSENNE, Fin avril 1637. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du début de juin 1637.).

 mais je l'ai jugé, pour ce sujet, d'autant plus propre à faire bien voir ce dont j'avais à parler, qui est commun aux bêtes et à l'homme.

  Correspondance, année 1638, Au R. P. MERSENNE, 8 octobre 1638. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 11 octobre 1638).

 Et du moins, si je l'avais fait, j'y aurais ajouté les raisons de mon dire plus soigneusement que je n'ai fait, afin que ceux qui ne me connaîtraient pas comme vous, ne se pussent imaginer que j'eusse jugé sans raison.

 Et si Monsieur de Sainte-Croix a jugé qu'il eût quelque objection qui fût forte contre moi, c'est sans doute que, n'ayant pas vu ou bien ne se souvenant plus de ce que j'ai écrit, il a supposé que j'avais écrit les choses que réfute cet homme, lesquelles sont souvent fort mauvaises, mais elles ne viennent que de son esprit, qui a pris tout ce que je disais à contresens, à cause qu'il n'était pas capable de l'entendre.

 c'est pourquoi j'ai jugé que je devais vous la renvoyer.

  Correspondance, année 1640, AU P. MERSENNE, 1erer avril 1640.

 J'ai reçu aussi l'Essai touchant les coniques, du fils de Monsieur Pascal, et avant que d'en avoir lu la moitié, j'ai jugé qu'il avait appris de Monsieur des Argues ;

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 28 octobre 1640.

 Le troisième est de Monsieur Fermat pour les tangentes, où le premier point n'a rien de nouveau, et le suivant, qu'il dit que j'ai jugé difficile, il n'est aucunement résolu.

  Correspondance, année 1640, AU R. P. MERSENNE, 31 décembre 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 24 décembre 1640 ( ?)).

 Mais je m'étonne que vous me promettiez des objections de divers théologiens dans huit jours, à cause que je me suis persuadé qu'il fallait plus de temps pour y remarquer tout ce qui y est, et celui qui a fait les objections qui sont à la fin, l'a jugé de même.

  Correspondance, année 1643, A MADAME ELISABETH PRINCESSE PALATINE, ETC, 18 juin 1643. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 28 juin 1643).

Mais j'ai jugé que c'était ces méditations, plutôt que les pensées qui requièrent moins d'attention, qui lui ont fait trouver de l'obscurité en la notion que nous avons de leur union ;

  Correspondance, année 1644, Au P. MESLAND, 15 mai 1644. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 2 mai 1644).

 et je ne crois point que, pour mal faire, il soit besoin de voir clairement que ce que nous faisons est mauvais, il suffit de le voir confusément, ou seulement de se souvenir qu'on a jugé autrefois que cela l'était, sans le voir en aucune façon, c'est-à-dire, sans avoir attention aux raisons qui le prouvent ;

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1erer mai 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 4 août 1645.).

 il suffit que notre conscience nous témoigne que nous n'avons jamais manqué de résolution et de vertu, pour exécuter toutes les choses que nous avons jugé être les meilleures, et ainsi la vertu seule est suffisante pour nous rendre contents en cette vie.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Septembre 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 octobre 1645.).

 Il me semble aussi qu'on n'a point sujet de se repentir, lorsqu'on a fait ce qu'on a jugé être meilleur au temps qu'on a dû se résoudre à l'exécution, encore que, par après, y repensant avec plus de loisir, on juge avoir failli ;

  Correspondance, année 1646, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Juin 1646 (Les éditions contemporaines datent cette lettre de mai 1646.).

 mais, parce qu'elle est aussi quelquefois jointe à la tristesse, et qu'alors on sent encore cette chaleur et non plus cette dilatation, j'ai jugé que la chaleur appartient à l'amour, et la dilatation à la joie.

  Correspondance, année 1647, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 12 mai 1647 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 10 mai 1647.).

) Sur quoi mes amis ont jugé, même ceux qui sont aussi théologiens, que l'intention de ces gens-là, en m'accusant d un si grand crime comme est le blasphème, n'était pas moindre que de tâcher à faire condamner mes opinions comme très pernicieuses, premièrement, par quelque synode où ils seraient les plus forts, et ensuite, de tâcher aussi à me faire faire des affronts par les magistrats, qui croient en eux ;

  Correspondance, année 1647, MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 20 novembre 1647.

 Je n'ai pas jugé à propos d'y mettre rien de plus de votre altesse, ni même d'en exprimer le nom, lequel toutefois il ne pourra ignorer à cause de mes lettres précédentes.

  Correspondance, année 1647, REMARQUES SUR LE TITRE, REMARQUES SUR CHAQUE ARTICLE.

 Car je n'ai jamais écrit ni jugé que l'esprit ait besoin d'idées naturelles qui soient quelque chose de différent de la faculté qu'il a de penser.

  Correspondance, année 1649, A Monsieur CLERSELIER, 15 avril 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 23 avril 1649.).

 car j'ai été négligent à le revoir et y ajouter les choses que vous avez jugé y manquer, lesquelles l'augmenteront d'un tiers ;

descartes

« Ce que néanmoins il a bien jugé ne pouvoir pas satisfaire ; MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS. et je ne puis que je me réjouisse non seulement de ce que vous avez jugé mes raisons dignes de votre censure, mais aussi de ceque vous n'avancez rien contre elles à quoi il ne me semble que je pourrai répondre assez commodément. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX QUATRIEMES OBJECTIONS, REPONSES A LA PREMIERE PARTIE. La notion de la substance est telle, qu'on la conçoit comme une chose qui peut exister par soi-même, c'est-à-dire sans le secoursd'aucune autre substance, et il n'y a jamais eu personne qui ait conçu deux substances par deux différents concepts, qui n'ait jugéqu'elles étaient réellement distinctes. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art.

1. Comme nous avons été enfants avant que d'être hommes, et que nous avons jugé tantôt bien et tantôt mal des choses qui se sontprésentées à nos sens lorsque nous n'avions pas encore l'usage entier de notre raison, plusieurs jugements ainsi précipités nousempêchent de parvenir à la connaissance de la vérité, et nous préviennent de telle sorte qu'il n'y a point d'apparence que nouspuissions nous en délivrer, si nous n'entreprenons de douter une fois en notre vie de toutes les choses où nous trouverons lemoindre soupçon d'incertitude. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art.

10. mais, à cause que ce sont là des notions si simples que d'elles-mêmes elles ne nous font avoir la connaissance d'aucune chose quiexiste, je n'ai pas jugé qu'on en dût faire ici aucun dénombrement. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art.

38. car encore que parmi nous celui qui a pu empêcher un mal et ne l'a pas empêché en soit blâmé et jugé comme coupable, il n'enest pas de même à l'égard de Dieu, d'autant que le pouvoir que les hommes ont les uns sur les autres est institué afin qu'ilsempêchent de mal faire ceux qui leur sont inférieurs, et que la toute-puissance que Dieu a sur l'univers est très absolue et trèslibre. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art.

66. Or nous avons ainsi jugé en tant de rencontres, et il nous a semblé voir cela si clairement et si distinctement, à cause que nousétions accoutumés à juger de la sorte, qu'on ne doit pas trouver étrange que quelques-uns demeurent ensuite tellement persuadésde ce faux préjugé qu'ils ne puissent pas même se résoudre à en douter. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art.

71. Et parce qu'elle ne considérait pas encore si la terre pouvait tourner sur son essieu, et si sa superficie est courbée comme celled'une boule, elle a jugé d'abord qu'elle était immobile, et que sa superficie était plate. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art.

37. Mais, parce que nous habitons une terre dont la constitution est telle que tous les mouvements qui se font auprès de nous cessenten peu de temps, et souvent par des raisons qui sont cachées à nos sens, nous avons jugé, dès le commencement de notre vie,que les mouvements qui cessent ainsi par des raisons qui nous sont inconnues s'arrêtent d'eux-mêmes, et nous avons encore àprésent beaucoup d'inclination à croire le semblable de tous les autres qui sont au monde, à savoir, que naturellement ils cessentd'eux-mêmes, et qu'ils tendent au repos, parce qu'il nous semble que nous en avons fait l'expérience en plusieurs rencontres. LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art.

29. ce qui est commode pour l'usage de la vie, et n'est pas imaginé sans raison, parce que, comme nous avons tous jugé dès notre. »

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