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Le mot "loisir" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

 

 Règles pour la direction de l’esprit, Règle deuxième.

mais comme maintenant nous sommes déliés du serment qui nous enchaînait aux paroles du maître, et que, notre âge étant devenu assez mûr, nous avons soustrait notre main aux coups de la férule, si nous voulons sérieusement nous proposer des règles, à l’aide desquelles nous puissions parvenir au faîte de la connaissance humaine, mettons au premier rang celle que nous venons d’énoncer, et gardons-nous d’abuser de notre loisir, négligeant, comme font beaucoup de gens, les études aisées, et ne nous appliquant qu’aux choses difficiles.

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle quatrième.

En effet je ne ferais pas grand cas de ces règles, si elles ne servaient qu’à résoudre certains problèmes dont les calculateurs et les géomètres amusent leurs loisirs.

  ABREGE DE LA MUSIQUE, Des dissonances.

car en celle qu’on chante avec diminution l’oreille n’a pas le loisir d’apercevoir le défaut de ces dissonances, lequel paraît d’autant plus rude, qu’elles ont des quintes voisines, avec lesquelles l’oreille les comparant, on s’aperçoit plus aisément de leur imperfection par la douceur qu’ont les quintes.

  ABREGE DE LA MUSIQUE, De la manière de composer, et des modes.

dont les raisons se peuvent tirer de ce que nous avons ci-dessus, car le son plus bas frappe aussi plus lentement l’oreille, qui ne pourrait souffrir qu’il allât aussi promptement et avec autant de vitesse que l’autre, d’autant qu’elle n’aurait pas alors le loisir de distinguer chaque ton.

  DISCOURS DE LA METHODE, Seconde Partie.

et comme je retournais du couronnement de l’empereur vers l’armée, le commencement de l’hiver m’arrêta en un quartier où, ne trouvant aucune conversation qui me divertît, et n’ayant d’ailleurs, par bonheur, aucuns soins ni passions qui me troublassent, je demeurais tout le jour enfermé seul dans un poêle, où j’avais tout le loisir de m’entretenir de mes pensées.

  DISCOURS DE LA METHODE, Troisième partie.

Et ainsi, sans vivre d’autre façon en apparence que ceux qui, n’ayant aucun emploi qu’à passer une vie douce et innocente, s’étudient séparer les plaisirs des vices, et qui, pour jouir de leur loisir sans s’ennuyer, usent de tous les divertissements qui sont honnêtes, je ne laissais pas de poursuivre en mon dessein, et de profiter en la connaissance de la vérité, peut-être plus que si je n’eusse fait que lire des livres ou fréquenter des gens de lettres.

  DISCOURS DE LA METHODE, Cinquième partie.

au lieu que les hommes qui étant nés sourds et muets sont privés des organes qui servent aux autres pour parler, autant ou plus que les bêtes, ont coutume d’inventer d’eux-mêmes quelques signes, par lesquels ils se font entendre à ceux qui étant ordinairement avec eux ont loisir d’apprendre leur langue Et ceci ne témoigne pas seulement que les bêtes ont moins de raison que les hommes, mais qu’elles n’en ont point du tout :

  DISCOURS DE LA METHODE, Sixième partie.

et que mon âge n’est point si avancé que, selon le cours ordinaire de la nature, je ne puisse encore avoir assez de loisir pour cet effet.

De façon que s’il y avait au monde quelqu’un qu’on sût assurément être capable de trouver les plus grandes choses et les plus utiles au public qui puissent être, et que pour cette cause les autres hommes s’efforçassent par tous moyens de l’aider à venir à bout de ses desseins, je ne vois pas qu’ils pussent autre chose pour lui, sinon fournir aux frais des expériences dont il aurait besoin, et du reste empêcher que son loisir ne lui fût ôté par l’importunité de personne.

et je me tiendrai toujours plus obligé à ceux par la faveur desquels je jouirai sans empêchement de mon loisir, que je ne serais à ceux qui m’offriraient les plus honorables emplois de la terre.

  LES METEORES, DISCOURS TROISIEME, Du sel.

car s’il y en a jamais eu dans la mer qui fussent plus grosses par un bout que par l’autre, ayant été par même moyen plus pesantes, elles ont eu tout loisir d’aller au fonds depuis que le monde est ;

ou s’il y en a eu de courbées, elles ont eu loisir de rencontrer des corps durs, et se joindre à eux, à cause qu’étant une fois entrées dans leurs pores, elles n’auront pu si facilement en ressortir que celles qui sont égales et droites.

En suite de quoi il faut considérer que lorsque la chaleur de I air est assez grande pour former le sel, elle peut non seulement faire sortir hors de l’eau de mer quelques unes des parties pliantes qui s’y trouvent, et les faire monter en vapeur, mais aussi les y faire monter avec telle vitesse, qu’avant qu’elles aient eu le loisir de se développer d’autour de celles du sel, elles arrivent jusques au dessus de la superficie de cette eau, où les apportant avec soi, elles n’achèvent de s’en développer, qu’après que le trou, qu’elles ont fait en cette superficie pour en sortir, s’est refermé, au moyen de quoi ces parties du sel y demeurent toutes seules flottantes dessus, comme vous les voyez représentées vers D.

  LES METEORES, DISCOURS CINQUIEME, Des nues.

Mais si le froid survient entre ces deux temps, ce qui est le plus ordinaire, il gèle les parties de la vapeur à mesure qu’elles se plient et s’entassent plusieurs ensemble, sans leur donner le loisir de s’unir assez parfaitement pour former des gouttes :

Remarqués aussi touchant les nues, qu’elles peuvent être produites à diverses distances de la terre, selon que les vapeurs ont loisir de monter plus ou moins haut, avant que être assez condensées pour les composer.

  LES METEORES, DISCOURS SIXIEME, DE LA NEIGE, DE LA PLUIE, ET DE LA GRELE.

et même les plus liquides, c’est-à-dire les plus agitées de leurs parties qui se trouvent ailleurs, tendent aussi vers là, au lieu que celles qui n’ont pas loisir de se fondre demeurent au centre ;

  L’HOMME.

Au reste, pendant le sommeil, la substance du cerveau, qui est en repos, a le loisir de se nourrir et de se refaire, étant humectée par le sang que contiennent les petites veines ou artères qui paraissent en sa superficie extérieure.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE V, Du nombre des éléments et de leurs qualités.

quand bien même Dieu n’aurait créé au commencement que des corps mêlés, néanmoins, depuis le temps que le monde est, tous ces corps auraient eu le loisir de quitter leurs formes et de prendre celle des éléments.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE IX, De l’origine et du cours des planètes et des comètes en général, et en particulier des comètes.

En sorte que si vous vous imaginez deux rivières qui se joignent en quelque endroit l’une à l’autre, et qui se séparent derechef un peu après, avant que leurs eaux, qu’il faut supposer fort calmes et d’une force assez égale, mais avec cela fort rapides, aient le loisir de se mêler, les bateaux ou autres corps assez massifs et pesants qui seront emportés par le cours de l’une pourront facilement passer en l’autre, au lieu que les plus légers s’en éloigneront, et seront rejetés par la force de cette eau vers les lieux où elle est le moins rapide.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Seconde.

car il me faudrait par après rechercher ce que c’est qu’animal, et ce que c’est que raisonnable, et ainsi d’une seule question je tomberais insensiblement en une infinité d’autres plus difficiles et embarrassées, et je ne voudrais pas abuser du peu de temps et de loisir qui me reste, en l’employant à démêler de semblables difficultés.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Troisième.

Mais, auparavant que j’examine cela plus soigneusement, et que je passe à la considération des autres vérités que l’on en peut recueillir, il me semble très à propos de m’arrêter quelque temps à la contemplation de ce Dieu tout parfait, de peser tout à loisir ses merveilleux attributs, de considérer, d’admirer et d’adorer l’incomparable beauté de cette immense lumière, au moins autant que la force de mon esprit, qui en demeure en quelque sorte ébloui, me le pourra permettre.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Sixième.

parce que je remarquais que les jugements que j’avais coutume de faire de ces objets, se formaient en moi avant que j’eusse le loisir de peser et considérer aucunes raisons qui me pussent obliger à les faire.

Mais parce que la nécessité des affaires nous oblige souvent à nous déterminer, avant que nous ayons eu le loisir de les examiner si soigneusement, il faut avouer que la vie de l’homme est sujette à faillir fort souvent dans les choses particulières ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 116.

A savoir, s’il est tellement situé qu’il fasse beaucoup d’empêchement au cours de la matière des autres tourbillons, il pourra être détruit par eux avant que les taches qui couvrent son astre aient le loisir de devenir fort épaisses ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 115.

Ce qui est cause par exemple que, lorsqu’un canon est chargé, la flamme de l’amorce ou des premiers grains de poudre qui prennent feu a loisir de s’étendre en tout l’air qui est autour des autres grains, et de les toucher tous avant qu’il y en ait aucun qui s’enflamme ;

Il sert aussi que la poudre soit composée de grains, et même que la grosseur de ces grains et la quantité du charbon soit proportionnée à la grandeur du canon, afin que les intervalles que ces grains laissent entre eux soient assez larges pour donner passage à la flamme de l’amorce, et faire qu’elle ait loisir de s’étendre par toute la poudre, et de parvenir jusqu’aux grains les plus éloignés avant qu’elle ait embrasé les plus proches.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 129.

Mais la cause qui le rend plus cassant lorsqu’on le tire tout à coup du fourneau que lorsqu’on le laisse recuire et se refroidir peu à peu consiste en ce que ses pores sont un peu plus larges lorsqu’il est liquide que lorsqu’il est froid, et que, s’il devient froid trop promptement, ses parties n’ont pas loisir de s’agencer comme il faut pour les rétrécir tous autant l’un que l’autre ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 142.

Car si les parcelles de la mine sont trop rudes et inégales, en sorte qu’elles s’accrochent les unes aux autres avant qu’elles aient eu le loisir d’ajuster leurs petites superficies et se distinguer en plusieurs petites gouttes en la façon que j’ai expliquée ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 143.

Dont la raison est que, pendant qu’il se refroidit, les petites branches des parcelles qui composent chacune de ses gouttes, et que j’ai dit être repoussées en dedans par l’action des autres gouttes qui l’environnent, ont le loisir, à mesure que la force de cette action diminue, de s’avancer quelque peu hors de sa superficie (suivant en cela leur plus naturelle situation), et par ce moyen de s’accrocher et s’entrelacer avec celles qui s’avancent en même façon hors des superficies des autres gouttes.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 153.

Et notez que tout l’espace RVS, qui contient le tourbillon que font les parties cannelées autour de cet aimant 0, se nomme la sphère de son activité ou de sa vertu, et que cette sphère est d’autant plus ample qu’il est plus grand, ou du moins qu’il est plus long, parce que les parties cannelées, y coulant par de plus longs conduits, ont loisir d’y acquérir la force de passer plus avant dans l’air en ligne droite.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 188.

Mais, parce que je n’ai pas encore assez de connaissance de plusieurs choses que j’avais envie de mettre aux deux dernières parties, et que, par faute d’expériences ou de loisir, je n’aurai peut-être jamais le moyen de les achever ;

  LES PASSIONS DE L’AME, LETTRE Ire A MONSIEUR DESCARTES.

toutefois cela ne suffit pas pour le dessein que je veux que vous ayez, à cause qu’un chacun ne les peut pas lire et que ceux qui manient les affaires publiques n’en peuvent guère avoir le loisir.

qu’il n’y en a aucun qui n’ait assez de diverses propriétés, et dont on ne puisse faire assez grand nombre d’épreuves, pour y employer tout le loisir et tout le travail de plusieurs hommes ;

  Correspondance, année 1629, A Monsieur FERRIER, D’Amsterdam 18 juin 1629 ( ?).

et si vous étiez assez brave homme pour faire le voyage et venir passer quelque temps avec moi dans le désert, vous auriez tout loisir de vous exercer, personne ne vous divertirait, vous seriez éloigné des objets qui vous peuvent donner de l’inquiétude :

  Correspondance, année 1629, A R. P. MERSENNE, 8 octobre 1629.

j’aurai bien loisir d’attendre vos lettres, car je n’ai pas encore commencé à l’écrire.

  Correspondance, année 1630, AU R. P. MERSENNE, 25 février 1630.

J’avais déjà fait provision d’un garçon qui sût faire la cuisine à la mode de France, et me résolvais de n’en changer de trois ans, et pendant ce temps-là qu’il aurait tout loisir d’exécuter le dessein des verres, et de s’y styler, en sorte qu’il en pourrait par après tirer de l’honneur et du profit.

  Correspondance, année 1630, A Monsieur *** (ISAAC BEECKMAN), 17 octobre 163O.

Non que je sois insensible, mais j’estime que c’est un plus grand bien de jouir de la tranquillité de la vie et d’un honnête loisir que d’acquérir beaucoup de renommée, et j’ai bien de la peine à me persuader que, dans l’état où nous sommes, et de la façon que l’on vit, on puisse posséder ces deux biens ensemble.

  Correspondance, année 1634, Au R. P. MERSENNE, 14 août 1634.

Je commençais a être en peine de ne point recevoir de vos nouvelles, et je pensais que vous fussiez si empêché à l’impression du livre dont vous m’aviez ci-devant écrit, que cela vous en ôtât le loisir.

Pour les autres choses que vous m’écrivez, je n’ai pas le loisir d’y penser, aussi qu’il m’est impossible de répondre déterminément à aucune question de physique, qu’après avoir expliqué tous mes principes, ce que je ne puis faire sans le traité que je me résous de supprimer.

  Correspondance, année 1637, AU R. P. MERSENNE, Fin avril 1637. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du début de juin 1637.).

car il n’y a personne qui ait eu encore assez de loisir pour les bien examiner :

  Correspondance, année 1637, A UN GENTILHOMME DE Monsieur LE PRINCE D’ORANGE (Huyghens de Zuytlichem), Juin 1637. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 12 juin 1637.).

et depuis, ayant joui parfaitement du loisir et du repos que j’avais espéré de trouver ici à l’ombre de ses armes, je lui en ai très grande obligation, et pense que ce livre, qui ne contient que des fruits de ce repos, lui doit plus particulièrement être offert qu’à personne.

  Correspondance, année 1637, A UN REVEREND PERE JESUITE, 15 juin 1637 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 14 juin 1637.).

Que si vous prenez la peine de lire ce livre, ou que vous le fassiez lire par ceux des vôtres qui en auront le plus de loisir, et qu’y ayant remarqué les fautes qui sans doute s’y trouveront en très grand nombre, vous me veuillez faire la faveur de m’en avertir et ainsi de continuer encore à m’enseigner, je vous en aurai une très grande obligation, et ferai tout le mieux qui me sera possible pour les corriger suivant vos bonnes instructions.

  Correspondance, année 1638, Au R. P. MERSENNE, 15 février 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 25 janvier 1638).

au lieu que pour en juger équitablement, il est nécessaire d’avoir eu auparavant beaucoup de loisir, pour les lire et pour les examiner.

  Correspondance, année 1638, AU R. P. MERSENNE, 24 février 1638. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1er mars 1638).

En quoi j’admire votre bonté, et pardonnez-moi si j’ajoute votre crédulité, de vous être si facilement laissé persuader contre moi par les amis de ma partie, lesquels ne vous ont dit cela que pour gagner du temps, et vous empêcher de la laisser voir à d’autres, donnant cependant tout loisir à leur ami pour penser à me répondre.

  Correspondance, année 1639, Au R. P. MERSENNE, 9 janvier 1639.

Et si Dieu ne me donne assez de science pour éviter les incommodités que l’âge apporte, j’espère qu’il me laissera au moins assez longtemps en cette vie pour me donner le loisir de les souffrir.

  Correspondance, année 1639, AU R. P. MERSENNE, 15 novembre 1639. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 13 novembre 1639.).

et j’ai été un hiver à Amsterdam, que j’allais quasi tous les jours en la maison d’un boucher, pour lui voir tuer des bêtes, et faisais apporter de là en mon logis les parties que je voulais anatomiser plus à loisir ;

  Correspondance, année 1639, AU R. P. MERSENNE, 27 août 1639.

Je n’ai maintenant aucun loisir de le lire :

J’ai dessein de le relire sitôt que j’aurai loisir de voir quelques livres, et je lirai aussi le Philolaüs de Bouilliaud en ce temps-là ;

  Correspondance, année 1640, Au R. P. MERSENNE, 6 août 1640.

Je pris mon temps si court pour vous écrire, il y a huit jours, que je n’eus pas loisir de répondre à tous les points de votre dernière, et j’en demeurai au neuvième, où vous parlez des plis de la mémoire, lesquels je ne crois point devoir être en fort grand nombre pour servir à toutes les choses dont nous nous pouvons souvenir, à cause qu’un même pli sert à toutes les choses qui se ressemblent, et qu’outre la mémoire corporelle, dont les images peuvent être représentées par ces plis du cerveau, je trouve qu’il y a encore en notre entendement une autre sorte de mémoire qui ne dépend point des organes du corps, et qui ne se trouve point dans les bêtes ;

  Correspondance, année 1640, A MONSIEUR ***, Sans date. (Les éditions contemporaines datent une partie de cette lettre du 14 novembre 1640).

car j’eus assez de loisir pour en faire l’expérience, mais elle ne réussit point.

  Correspondance, année 1641, Au R. P. MERSENNE, 5 août 1641 ( Les éditions contemporaines datent cette lettre de septembre 1641.).

Car pour moi, il y a si longtemps que je sais qu’il y a des sots dans le monde, et je fais si peu d’état de leurs jugements, que je serais très marri de perdre un seul moment de mon loisir ou de mon repos à leur sujet.

  Correspondance, année 1642, A Monsieur REGIUS, 8 avril 1642. ( Les éditions contemporaines datent cette lettre d’avril 1642 sans préciser de jour.).

ajoutez à cela le loisir que vous gagnez, puisque vous êtes délivré d’une partie de votre travail, sans que vous perdiez rien de vos appointements :

  Correspondance, année 1644, A UN R. P. JÉSUITE, 15 MAI 1644 (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 2 mai 1644).

Mais ce n’est pas avec tant de soin que j’eusse désiré, car je suis ici en un lieu où j’ai beaucoup de divertissements et peu de loisir, ayant depuis peu quitté ma demeure ordinaire, pour chercher la commodité de passer en France, où je me propose d’aller dans peu de temps.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er juin 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 1er septembre 1645.).

Je m’assure que si vous aviez eu le loisir de penser, autant que j’ai fait, aux choses dont il traite, je n’en pourrais rien écrire, que vous n’eussiez mieux remarqué que moi ;

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 15 juin 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 15 septembre 1645.).

et il n’y a rien en quoi j’estime mon loisir mieux employé, qu’en ce où je puis témoigner que je suis, etc.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Septembre 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 octobre 1645.).

Ainsi, lorsque votre altesse remarque les causes pour lesquelles elle peut avoir eu plus de loisir pour cultiver sa raison, que beaucoup d’autres de son âge, s’il lui plaît aussi considérer combien elle a plus profité que ces autres, je m’assure qu’elle aura de quoi se contenter.

Il me semble aussi qu’on n’a point sujet de se repentir, lorsqu’on a fait ce qu’on a jugé être meilleur au temps qu’on a dû se résoudre à l’exécution, encore que, par après, y repensant avec plus de loisir, on juge avoir failli ;

  Correspondance, année 1646, A Monsieur CHANUT, 6 mars 1646.

Si cela est, vous aurez passé la plupart du temps dans un poêle, où je m’imagine que les affaires publiques ne vous auront pas si continuellement occupé, qu’il ne vous soit resté du loisir pour penser quelquefois à la philosophie.

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 1er février 1647.

et bien que vous y proposiez des questions que de plus savants que moi auraient bien de la peine à examiner en peu de temps, toutefois, à cause que je sais bien qu’encore que j’y en employasse beaucoup, je ne les pourrais entièrement résoudre, j’aime mieux mettre promptement sur le papier ce que le zèle qui m’incite me dictera, que d’y penser plus à loisir, et n’écrire par après rien de meilleur.

  Correspondance, année 1647, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 12 mai 1647 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 10 mai 1647.).

Ce médecin aura eu d’autant plus de loisir de lire le livre qu’il a plu à votre altesse de lui prêter, et vous en aura pu mieux dire depuis son jugement.

  Correspondance, année 1648, A MADAME LA PRINCESSE PALATINE, 1er février (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 31 janvier 1648.).

La raison qui me fait craindre d’avoir ci-après moins de loisir, est que je suis obligé de retourner en France l’été prochain, et d’y passer l’hiver qui vient ;

On me mande qu’on lui présentera la version de mes Principes, et on m’assure qu’elle en lira la première partie avec satisfaction, et qu’elle serait bien capable du reste, si les affaires ne lui en ôtaient le loisir.

  Correspondance, année 1648, A Monsieur CHANUT, mai 1648.

J’ai eu cependant tout le loisir de repasser par mon imagination la belle description que vous faites de cette chasse, où l’on porte des livres, et où vous me donnez espérance que mon écrit aura cette prérogative, au-dessus de beaucoup d’autres, d’être revu par la Reine de Suède.

  Correspondance, année 1649, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 20 février 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 22 février 1649.).

je ne crois pas néanmoins qu’elle trouve assez de loisir pour s’y appliquer, bien qu’elle semble en avoir la volonté.

  Correspondance, année 1649, A Monsieur CHANUT, 31 mars 1649.

outre que j’espère avoir cependant le loisir de mettre ordre à quelques affaires qui m importent.

  Correspondance, année 1649, A Monsieur CHANUT, 31 mars 1649.

Mais l’expérience m’a enseigné que, même entre les personnes de très bon esprit, et qui ont un grand désir de savoir, il n’y en a que fort peu qui se puissent donner le loisir d’entrer en mes pensées, en sorte que je n’ai pas sujet de l’espérer d’une Reine, qui a une infinité d’autres occupations.

Toutefois cela ne me retiendra pas, si vous jugez que cette incomparable Reine continue dans le désir d’examiner mes opinions, et qu’elle en puisse prendre le loisir ;

  Correspondance, année 1649, A Monsieur CLERSELIER, 15 avril 1649. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 23 avril 1649.).

le peu de loisir que j’ai eu, l’écrivant, ne me permet pas de penser aux paroles, et j’ai seulement désir de vous assurer que je suis, etc.

 

« et je me tiendrai toujours plus obligé à ceux par la faveur desquels je jouirai sans empêchement de mon loisir, que je ne serais àceux qui m'offriraient les plus honorables emplois de la terre. LES METEORES, DISCOURS TROISIEME, Du sel. car s'il y en a jamais eu dans la mer qui fussent plus grosses par un bout que par l'autre, ayant été par même moyen plus pesantes,elles ont eu tout loisir d'aller au fonds depuis que le monde est ; ou s'il y en a eu de courbées, elles ont eu loisir de rencontrer des corps durs, et se joindre à eux, à cause qu'étant une fois entréesdans leurs pores, elles n'auront pu si facilement en ressortir que celles qui sont égales et droites. En suite de quoi il faut considérer que lorsque la chaleur de I air est assez grande pour former le sel, elle peut non seulement fairesortir hors de l'eau de mer quelques unes des parties pliantes qui s'y trouvent, et les faire monter en vapeur, mais aussi les y fairemonter avec telle vitesse, qu'avant qu'elles aient eu le loisir de se développer d'autour de celles du sel, elles arrivent jusques audessus de la superficie de cette eau, où les apportant avec soi, elles n'achèvent de s'en développer, qu'après que le trou, qu'ellesont fait en cette superficie pour en sortir, s'est refermé, au moyen de quoi ces parties du sel y demeurent toutes seules flottantesdessus, comme vous les voyez représentées vers D. LES METEORES, DISCOURS CINQUIEME, Des nues. Mais si le froid survient entre ces deux temps, ce qui est le plus ordinaire, il gèle les parties de la vapeur à mesure qu'elles seplient et s'entassent plusieurs ensemble, sans leur donner le loisir de s'unir assez parfaitement pour former des gouttes : Remarqués aussi touchant les nues, qu'elles peuvent être produites à diverses distances de la terre, selon que les vapeurs ont loisirde monter plus ou moins haut, avant que être assez condensées pour les composer. LES METEORES, DISCOURS SIXIEME, DE LA NEIGE, DE LA PLUIE, ET DE LA GRELE. et même les plus liquides, c'est-à-dire les plus agitées de leurs parties qui se trouvent ailleurs, tendent aussi vers là, au lieu quecelles qui n'ont pas loisir de se fondre demeurent au centre ; L'HOMME. Au reste, pendant le sommeil, la substance du cerveau, qui est en repos, a le loisir de se nourrir et de se refaire, étant humectéepar le sang que contiennent les petites veines ou artères qui paraissent en sa superficie extérieure. LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE V, Du nombre des éléments et de leurs qualités. quand bien même Dieu n'aurait créé au commencement que des corps mêlés, néanmoins, depuis le temps que le monde est, tousces corps auraient eu le loisir de quitter leurs formes et de prendre celle des éléments. LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE IX, De l'origine et du cours des planètes et des comètes en général, et en particulier des comètes. En sorte que si vous vous imaginez deux rivières qui se joignent en quelque endroit l'une à l'autre, et qui se séparent derechef unpeu après, avant que leurs eaux, qu'il faut supposer fort calmes et d'une force assez égale, mais avec cela fort rapides, aient leloisir de se mêler, les bateaux ou autres corps assez massifs et pesants qui seront emportés par le cours de l'une pourrontfacilement passer en l'autre, au lieu que les plus légers s'en éloigneront, et seront rejetés par la force de cette eau vers les lieux oùelle est le moins rapide. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Seconde. car il me faudrait par après rechercher ce que c'est qu'animal, et ce que c'est que raisonnable, et ainsi d'une seule question jetomberais insensiblement en une infinité d'autres plus difficiles et embarrassées, et je ne voudrais pas abuser du peu de temps etde loisir qui me reste, en l'employant à démêler de semblables difficultés.. »

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