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Le mot "majeur" dans l'oeuvre de Descartes

Publié le 08/07/2010

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descartes

 

ABREGE DE LA MUSIQUE, De l’octave.

 mais en cas qu’on le voulût faire, ce serait, par exemple, en F, d’où naîtrait le ton majeur, et par accident le ton mineur, et les demi-tons dont nous parlerons ci-après ;

  ABREGE DE LA MUSIQUE, Des degrés ou tons de musique.

 et partant tous les degrés consistent dans ces nombres, dont les deux premiers sont appelés tons majeur et mineur, les deux derniers se nomment demi-tons majeur et mineur.

 le diton se divise en ton majeur et ton mineur ;

 la tierce mineure, en ton majeur et demi-ton majeur ;

 la quarte, en tierce mineure et ton mineur, laquelle tierce se divise encore en ton majeur et demi-ton majeur ;

 et ainsi l’octave entière est composée de trois tons majeurs, de deux mineurs, et de deux demi-tons majeurs.

 comme il paraît de ce que si l’on dit que le diton est composé du ton majeur et de l’un et de l’autre demi-ton, alors l’on voit que ces deux demi-tons composent le ton mineur.

 Secondement, le demi-ton mineur se joindrait au ton majeur, avec lequel il ferait une dissonance fort désagréable, car elle consisterait entre ces nombres, 64 et 75 ;

Il faut maintenant parler de l’ordre et de la disposition que ces degrés doivent observer dans tout l’espace de l’octave, qui doit nécessairement être tel, que le demi-ton majeur et le ton mineur aient toujours de part et d’autre auprès d’eux un ton majeur avec lequel le ton mineur compose un diton, et le demi-ton majeur une tierce mineure, selon ce que nous avons déjà remarqué.

 Or l’octave contenant deux demi-tons et deux tons mineurs, devrait aussi, pour éviter la fraction, contenir quatre tons majeurs ;

 mais, n’en ayant que trois, il faut nécessairement en quelque endroit user de quelque fraction qui soit la différence entre le ton majeur et le ton mineur, laquelle nous nommons un schisme, ou même entre le ton majeur et le demi-ton majeur, laquelle contient le demi-ton mineur avec un schisme :

 car, par le moyen de ces fractions, le ton majeur deviendra en quelque façon mobile, et pourra tenir lieu de deux ;

Secondement, que de l’ut au ré il y a toujours un ton majeur, du ré au mi toujours un ton mineur, du mi au fa toujours un demi-ton majeur ;

 du fa au sol toujours un ton majeur, et enfin du sol au la toujours un ton mineur.

 car, par exemple, quand on monte de A en B, n’y ayant point de notes qui valent un demi-ton majeur que mi et fa, il suit manifestement que mi doit être placé en A et fa en B ;

  ABREGE DE LA MUSIQUE, Des dissonances.

 car, ou elles naissent des degrés seuls et de l’octave, ou de la différence qu’il y a entre le ton majeur et le ton mineur que nous appelons schisme, ou enfin de la différence qui est entre le ton majeur et le demi-ton majeur.

La troisième sorte de dissonances comprend le triton et la fausse quinte, car en celle-ci le demi-ton majeur y est substitué à la place du ton majeur ;

  ABREGE DE LA MUSIQUE, Des modes.

 car le ton majeur en est le premier qui approche beaucoup des accords, et qui s’engendre par lui-même de la division du diton, au lieu que les autres ne s’engendrent que par accidents.

  Correspondance, année 1634, Au R. P. MERSENNE, 10 janvier 1634. (Les éditions contemporaines datent cette lettre d’avril 1634.).

 Et même si Monsieur M vivait encore, il pourrait bien témoigner que la différence, qui est entre les demi-tons majeur et mineur, est fort sensible ;

 

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