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Le mot "marche" dans l'oeuvre de Descartes

Publié le 08/07/2010

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descartes

 

Règles pour la direction de l’esprit, Règle troisième.

 Aussi distinguons-nous l’intuition de la déduction, en ce que dans l’une on conçoit une certaine marche ou succession, tandis qu’il n’en est pas ainsi dans l’autre, et en outre que la déduction n’a pas besoin d’une évidence présente comme l’intuition, mais qu’elle emprunte en quelque sorte toute sa certitude de la mémoire ;

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle septième.

J’ajoute que la marche de l’esprit ne doit pas être interrompue ;

 Cette marche est si bonne, que par là on vient à bout sans peine et en peu de temps d’une science qui au premier abord paraissait immense.

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle treizième.

 Ici ne se rapportent pas seulement toutes les énigmes, comme celle du Sphinx, sur l’animal qui au commencement est quadrupède, puis bipède, et enfin marche sur trois pieds ;

  Règles pour la direction de l’esprit, Règle dix-septième.

Il faut parcourir directement la difficulté proposée, en faisant abstraction de ce que quelques uns de ses termes sont connus et les autres inconnus, et en suivant, par la marche véritable, la mutuelle dépendance des unes et des autres.

 Mais au contraire, si, de ce que nous savons que la première et la dernière sont jointes entre elles par une connexion quelconque, nous voulions en déduire les intermédiaires qui les unissent, ce serait suivre la marche indirecte et contraire à l’ordre naturel.

 Mais comme ici nous ne nous occupons que de questions enveloppées, dans lesquelles il faut découvrir par une marche inverse, les extrêmes étant connus, certains termes intermédiaires, tout l’art en ce lieu doit consister à pouvoir, en supposant connu ce qui ne l’est pas, nous munir d’un moyen facile et direct de recherche même dans les difficultés les plus embarrassées ;

  ABREGE DE LA MUSIQUE, Du nombre et du temps qu’on doit observer dans les sons.

Je ne puis néanmoins oublier que la mesure a tant de puissance et de force dans la musique, qu’elle seule est capable de faire sentir à l’oreille quelque plaisir, comme l’expérience le fait voir en un tambour qu’on touche pour régler la marche ou avertir les gens de guerre ;

  DISCOURS DE LA METHODE, Seconde Partie.

Mais, comme un homme qui marche seul, et dans les ténèbres, je me résolus d’aller si lentement et d’user de tant de circonspection en toutes choses, que si je n’avançais que fort peu, je me garderais bien au moins de tomber.

  L’HOMME.

 en sorte que non seulement il lui donne au dehors la couleur et la figure de tous nos membres, mais aussi qu’il met au dedans toutes les pièces qui sont requises pour faire qu’elle marche, qu’elle mange, qu’elle respire, et enfin qu’elle imite toutes celles de nos fonctions qui peuvent être imaginées procéder de la matière, et ne dépendre que de la disposition des organes.

Ainsi pour entendre comment une seule action, sans se changer, peut mouvoir maintenant un pied de cette machine, maintenant l’autre, selon qu’il est requis pour faire qu’elle marche :

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA TROISIEME MÉDITATION.

Pour réfuter les raisons pour lesquelles j’ai estimé que l’on pouvait douter de l’existence des choses matérielles, vous demandez ici “    pourquoi donc je marche sur la terre, etc.

 car vous posez pour fondement ce qui est en controverse, et qui a besoin de preuve, savoir est, qu’il est si certain que je marche sur la terre, qu’on n’en peut aucunement douter.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, LETTRE DE L’AUTEUR A CELUI QUI A TRADUIT LE LIVRE, LAQUELLE PEUT SERVIR ICI DE PREFACE.

 je suis seulement obligé de dire, pour la consolation de ceux qui n’ont point étudié, que tout de même qu’en voyageant, pendant qu’on tourne le dos au lieu où l’on veut aller, on s’en éloigne d’autant plus qu’on marche plus longtemps et plus vite, en sorte que, bien qu’on soit mis par après dans le droit chemin, on ne peut pas y arriver sitôt que si on n’avait point marché auparavant ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 9.

 Car si je dis que je vois ou que je marche, et que j’infère de là que je suis ;

 au lieu que si j’entends parler seulement de l’action de ma pensée ou du sentiment, c’est-à-dire de la connaissance qui est en moi, qui fait qu’il me semble que je vois ou que je marche, cette même conclusion est si absolument vraie que je n’en puis douter, à cause qu’elle se rapporte à l’âme, qui seule a la faculté de sentir ou bien de penser en quelque autre façon que ce soit.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 34.

 En même façon que, lorsqu’on marche sur la terre d’un marais, la seule force dont on la presse avec les pieds suffit pour faire qu’il sorte de l’eau de ses pores, et que toutes les parties de cette eau s’assemblent en un corps qui couvre sa superficie.

  Correspondance, année 1629, Au R. P. MERSENNE, 20 novembre 1629.

 car de même qu’un homme qui marche à plus grands pas qu’un enfant de quatre ans, on peut dire que le saut des quinze semelles sera moindre pour lui que celui de dix à un enfant de trois ou quatre ans.

 

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« Pour réfuter les raisons pour lesquelles j'ai estimé que l'on pouvait douter de l'existence des choses matérielles, vous demandez ici“ pourquoi donc je marche sur la terre, etc. car vous posez pour fondement ce qui est en controverse, et qui a besoin de preuve, savoir est, qu'il est si certain que je marchesur la terre, qu'on n'en peut aucunement douter. TEXTE: LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, LETTRE DE L'AUTEUR A CELUI QUI A TRADUIT LE LIVRE, LAQUELLE PEUT SERVIR ICI DE PREFACE. DESCARTES je suis seulement obligé de dire, pour la consolation de ceux qui n'ont point étudié, que tout de même qu'en voyageant, pendantqu'on tourne le dos au lieu où l'on veut aller, on s'en éloigne d'autant plus qu'on marche plus longtemps et plus vite, en sorte que,bien qu'on soit mis par après dans le droit chemin, on ne peut pas y arriver sitôt que si on n'avait point marché auparavant ; TEXTE: LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art.

9. DESCARTES Car si je dis que je vois ou que je marche, et que j'infère de là que je suis ; au lieu que si j'entends parler seulement de l'action de ma pensée ou du sentiment, c'est-à-dire de la connaissance qui est en moi,qui fait qu'il me semble que je vois ou que je marche, cette même conclusion est si absolument vraie que je n'en puis douter, àcause qu'elle se rapporte à l'âme, qui seule a la faculté de sentir ou bien de penser en quelque autre façon que ce soit. TEXTE: LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art.

34. DESCARTES En même façon que, lorsqu'on marche sur la terre d'un marais, la seule force dont on la presse avec les pieds suffit pour fairequ'il sorte de l'eau de ses pores, et que toutes les parties de cette eau s'assemblent en un corps qui couvre sa superficie. TEXTE: Correspondance, année 1629, Au R.

P.

MERSENNE, 20 novembre 1629.

DESCARTES car de même qu'un homme qui marche à plus grands pas qu'un enfant de quatre ans, on peut dire que le saut des quinze semellessera moindre pour lui que celui de dix à un enfant de trois ou quatre ans.. »

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