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Le mot "palais" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 13/08/2010

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descartes

DISCOURS DE LA METHODE, Première partie.

 Comme au contraire, je comparais les écrits des anciens païens qui traitent des moeurs, à des palais fort superbes et fort magnifiques qui n’étaient bâtis que sur du sable et sur de la boue :

  L’HOMME.

Car vous devez savoir que, lorsque cette machine respire, les plus subtiles parties de l’air qui lui entrent par le nez, pénètrent par les pores de l’os qu’on nomme spongieux, sinon jusqu’au dedans des concavités du cerveau, pour le moins jusqu’à l’espace qui est entre les deux peaux qui l’enveloppent, d’où elles peuvent ressortir en même temps par le palais :

 comme réciproquement, quand l’air sort de la poitrine, elles peuvent entrer dans cet espace par le palais, et en ressortir par le nez ;

 mais, à mesure qu’ils entrent dans les concavités du cerveau EE, par les trous de la petite glande marquée H, ils tendent d’abord vers ceux des petits tuyaux a, a, qui leur sont le plus directement opposés, et, si ces tuyaux a, a, ne sont pas assez ouverts pour les recevoir tous, ils reçoivent au moins les plus fortes et les plus vives de leurs parties, pendant que les plus faibles et superflues sont repoussées vers les conduits I, K, L, qui regardent les narines, et le palais :

  LES PASSIONS DE L’AME, PREMIERE PARTIE, ARTICLE 20.

Lorsque notre âme s’applique à imaginer quelque chose qui n’est point, comme à se représenter un palais enchanté ou une chimère, et aussi lorsqu’elle s’applique à considérer quelque chose qui est seulement intelligible et non point imaginable, par exemple à considérer sa propre nature, les perceptions qu’elle a de ces choses dépendent principalement de la volonté qui fait qu’elle les aperçoit.

  Correspondance, année 1631, A Monsieur DE BALZAC, 29 mars 1631. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 15 avril 1631.).

 après que le sommeil a longtemps promené mon esprit dans des buis, des jardins et des palais enchantés, où j’éprouve tous les plaisirs qui sont imaginés dans les Fables, je mêle insensiblement mes rêveries du jour avec celles de la nuit ;

  Correspondance, année 1639, A MONSIEUR *** (DESARGUES), 4 janvier 1639. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 19 juin 1639.

 Mais si vous avez cette intention, il faut vous résoudre à composer un gros livre, et à y expliquer tout si amplement, si clairement, et si distinctement, que ces Messieurs, qui n’étudient qu’en baillant, et qui ne peuvent se peiner l’imagination pour entendre une proposition de Géométrie, ni tourner les feuillets pour regarder les lettres d’une figure, ne trouvent rien en votre discours, qui leur semble plus malaisé à comprendre qu’est la description d’un palais enchanté dans un roman.

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