Devoir de Philosophie

Le mot "parfait" dans l'oeuvre de DESCARTES

Publié le 13/08/2010

Extrait du document

descartes

Règles pour la direction de l’esprit, Règle septième.

Ainsi, voulez-vous faire un anagramme parfait en transposant les lettres d’un mot ?

  ABREGE DE LA MUSIQUE, Du diton, tierce mineure et des sextes.

Il est aisé de conclure de ce que nous avons déjà établi que le diton est plus parfait que la quarte pour plusieurs raisons, auxquelles on peut encore ajouter que la perfection d’un accord ne dépend pas seulement de ce qu’il est, lorsqu’on le considère comme simple, mais aussi de tout ce qui en est composé ;

Or le diton, considéré de cette manière, est composé de bien moindres nombres que la quarte, ainsi que l’on peut voir dans la sixième figure, et partant il est aussi plus parfait.

Il faut maintenant expliquer pourquoi le troisième genre de diton en la sixième figure est le plus parfait, et que, sur une corde de luth, il fait un tremblement sensible à la vue, plutôt que le premier et le second ;

Or je démontre pourquoi les plus parfaits accords (que j’ai expressément placés les premiers dans la cinquième figure) naissent de la proportion multiple :

et comme le diton est moins parfait que la quinte, aussi la tierce mineure est-elle moins parfaite que la quarte.

  ABREGE DE LA MUSIQUE, De la manière de composer, et des modes.

Premièrement, il faut commencer par les accords les plus parfaits, car l’attention s’en réveille plus tôt que si on commençait par quelque accord froid et languissant ;

or la raison pourquoi cette défense regarde plutôt ces accords que les autres, c’est parce qu’ils sont très parfaits, et qu’ainsi l’oreille est entièrement satisfaite et remplie lorsque l’un d’eux a été entendu ;

au contraire, lorsqu’on les réitère, l’attention se fortifie, et le goût s’augmente, qui nous tient en suspens, attendant un accord plus parfait.

ce qu’il faut entendre aussi de l’unisson et des accords très parfaits.

ce qu’on pourra faire par certains ordres de tons qui finissent toujours par des accords parfaits, que l’on appelle vulgairement cadences.

car la dissonance BC fait qu’on s’attend à quelque chose de nouveau, et qu’on tient son jugement en suspens, touchant la beauté de la symphonie, jusques à ce qu’on entende la note D, où l’oreille commence à se satisfaire, et encore davantage en E, avec laquelle, après que la fin de la note D a entretenu l’attention, la note F, qui lui succède aussitôt, fait un accord parfait, à savoir une octave.

Ainsi le son se repose et s’arrête plus doucement dans un accord parfait ou un unisson, lorsque quelque dissonance les précède ;

  DISCOURS DE LA METHODE, Première partie.

Pour moi, je n’ai jamais présumé que mon esprit fût en rien plus parfait que ceux du commun ;

  DISCOURS DE LA METHODE, Quatrième partie.

En suite de quoi, faisant réflexion sur ce que je doutais, et que par conséquent, mon être n’était pas tout parfait, car je voyais clairement que c’était une plus grande perfection de connaître que de douter, je m’avisai de chercher d’où j’avais appris à penser à quelque chose de plus parfait que je n’étais ;

Mais ce ne pouvait être le même de l’idée d’un être plus parfait que le mien :

et parce qu’il n’y a pas moins de répugnance que le plus parfait soit une suite et une dépendance du moins parfait, qu’il y en a que de rien procède quelque chose, je ne la pouvais tenir non plus de moi-même.

mais qu’il fallait, de nécessité, qu’il y en eût quelque autre plus parfait, duquel je dépendisse, et duquel j’eusse acquis tout ce que j’avais.

Car si j’eusse été seul et indépendant de tout autre, en sorte que j’eusse eu, de moi-même, tout ce peu que je participais de l’être parfait, j’eusse pu avoir de moi, par même raison, tout le surplus que je connaissais me manquer, et ainsi être moi-même infini, éternel, immuable, tout connaissant, tout-puissant, et enfin avoir toutes les perfections que je pouvais remarquer être en Dieu.

Au lieu que, revenant à examiner l’idée que j’avais d’un Etre parfait, je trouvais que l’existence y était comprise, en même façon qu’il est compris en celle d’un triangle que ses trois angles sont égaux à deux droits, ou en celle d’une sphère que toutes ses parties sont également distantes de son centre, ou même encore plus évidemment ;

et que, par conséquent, il est pour le moins aussi certain, que Dieu, qui est cet Etre parfait, est ou existe, qu’aucune démonstration de géométrie le saurait être.

Car, premièrement, cela même que j’ai tantôt pris pour une règle, à savoir que les choses que nous concevons très clairement et très distinctement sont toutes vraies, n’est assuré qu’à cause que Dieu est ou existe, et qu’il est un être parfait, et que tout ce qui est en nous vient de lui :

En sorte que si nous en avons assez souvent qui contiennent de la fausseté, ce ne peut être que de celles qui ont quelque chose de confus et obscur, à cause qu’en cela elles participent du néant, c’est-à-dire qu’elles ne sont en nous ainsi confuses qu’à cause que nous ne sommes pas tout parfaits.

Mais si nous ne savions point que tout ce qui est en nous de réel et de vrai vient d’un être parfait et infini, pour claires et distinctes que fussent nos idées, nous n’aurions aucune raison qui nous assurât qu’elles eussent la perfection d’être vraies.

car il ne serait pas possible que Dieu, qui est tout parfait et tout véritable, les eût mises en nous sans cela ;

et, parce que nos raisonnements ne sont jamais si évidents ni si entiers pendant le sommeil que pendant la veille, bien que quelquefois nos imaginations soient alors autant ou plus vives et expresses, elle nous dicte aussi que nos pensées ne pouvant être toutes vraies, à cause que nous ne sommes pas tout parfaits, ce qu’elles ont de vérité doit infailliblement se rencontrer en celles que nous avons étant éveillés plutôt qu’en nos songes.

  DISCOURS DE LA METHODE, Cinquième partie.

et qu’au contraire il n’y a point d’autre animal, tant parfait et tant heureusement né qu’il puisse être, qui fasse le semblable.

et d’autant qu’on remarque de l’inégalité entre les animaux d’une même espèce, aussi bien qu’entre les hommes, et que les uns sont plus aisés à dresser que les autres, il n’est pas croyable qu’un singe ou un perroquet qui serait des plus parfaits de son espèce n’égalât en cela un enfant des plus stupides, ou du moins un enfant qui aurait le cerveau troublé, si leur âme n’était d’une nature toute différente de la nôtre.

  DISCOURS DE LA METHODE, Sixième partie.

car, bien que je n’aime pas la gloire par excès, ou même, si j’ose le dire, que je la haïsse en tant que je la juge contraire au repos, lequel j’estime sur toutes choses, toutefois aussi je n’ai jamais tâché de cacher mes actions comme des crimes, ni n’ai usé de beaucoup de précautions pour être inconnu, tant à cause que j’eusse cru me faire tort, qu’à cause que cela m’aurait donné quelque espèce d’inquiétude, qui eût derechef été contraire au parfait repos d’esprit que je cherche ;

  LA DIOPTRIQUE, DISCOURS HUITIÈME, DES FIGURES QUE DOIVENT AVOIR LES CORPS TRANSPARENTS POUR DÉTOURNER LES RAYONS PAR RÉFRACTION EN TOUTES LES FACONS QUI SERVENT A LA VUE.

Or afin que je vous puisse tantôt dire plus exactement en quelle sorte on doit faire ces organes artificiels pour les rendre les plus parfaits qui puissent être, il est besoin que j’explique auparavant les figures que doivent avoir les superficies des corps transparents, pour plier et détourner les rayons de la lumière en toutes les façons qui peuvent servir à mon dessein :

  LES METEORES, DISCOURS PREMIER, DE LA NATURE DES CORPS TERRESTRES.

Puis à cause que ces vapeurs s’élevant de l’eau de la mer forment quelquefois du sel au-dessus de sa superficie, je prendrai de là occasion de m’arrêter un peu à le décrire, et d’essayer en lui si on peut connaître les formes de ces corps que les philosophes disent être composés des éléments par un mélange parfait, aussi bien que celles des météores, qu’ils disent n’en être composés que par un mélange imparfait.

  LE MONDE OU TRAITÉ DE LA LUMIERE, CHAPITRE VI, Description d’un nouveau monde ; et des qualités de la matière dont il est composé.

elles sont suffisantes pour faire que les parties de ce chaos se démêlent d’elles-mêmes et se disposent en si bon ordre qu’elles auront la forme d’un monde très parfait et dans lequel on pourra voir non seulement de la lumière, mais aussi toutes les autres choses, tant générales que particulières, qui paraissent dans ce vrai monde.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Abrégé des six méditations suivantes.

comment l’idée d’un être souverainement parfait, laquelle se trouve en nous, contient tant de réalité objective, c’est-à-dire participe par représentation à tant de degrés d’être et de perfection, qu’elle doit venir d’une cause souverainement parfaite, ce que j’ai éclairci dans ces réponses, par la comparaison d’une machine fort ingénieuse et artificielle, dont l’idée se rencontre dans l’esprit de quelque ouvrier ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Troisième.

Et de là il suit, non seulement que le néant ne saurait produire aucune chose, mais aussi que ce qui est plus parfait, c’est-à-dire qui contient en soi plus de réalité, ne peut être une suite et une dépendance du moins parfait.

et la chaleur ne peut être produite dans un sujet qui en était auparavant privé, si ce n’est par une chose qui soit d’un ordre, d’un degré ou d’un genre au moins aussi parfait que la chaleur, et ainsi des autres.

En sorte que la lumière naturelle me fait connaître évidemment, que les idées sont en moi comme des tableaux, ou des images, qui peuvent à la vérité facilement déchoir de la perfection des choses dont elles ont été tirées, mais qui ne peuvent jamais rien contenir de plus grand ou de plus parfait.

Cette idée, dis-je, d’un être souverainement parfait et infini est très vraie ;

mais lorsque je relâche quelque chose de mon attention, mon esprit se trouvant obscurci et comme aveuglé par les images des choses sensibles, ne se ressouvient pas facilement de la raison pourquoi l’idée que j’ai d’un être plus parfait que le mien, doit nécessairement avoir été mise en moi par un être qui soit en effet plus parfait.

car on ne se peut rien imaginer de plus parfait, ni même d’égal à lui.

et partant il ne peut y avoir ici à leur égard aucune difficulté, mais il faut nécessairement conclure que, de cela seul que j’existe, et que l’idée d’un être souverainement parfait (c’est-à-dire de Dieu) est en moi l’existence de Dieu est très évidemment démontrée.

Mais, auparavant que j’examine cela plus soigneusement, et que je passe à la considération des autres vérités que l’on en peut recueillir, il me semble très à propos de m’arrêter quelque temps à la contemplation de ce Dieu tout parfait, de peser tout à loisir ses merveilleux attributs, de considérer, d’admirer et d’adorer l’incomparable beauté de cette immense lumière, au moins autant que la force de mon esprit, qui en demeure en quelque sorte ébloui, me le pourra permettre.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Quatrième.

mais aussitôt après, revenant à moi, l’expérience me fait connaître que je suis néanmoins sujet à une infinité d’erreurs, desquelles venant à rechercher la cause, je remarque qu’il ne se présente pas seulement à ma pensée une réelle et positive idée de Dieu, ou bien d’un être souverainement parfait, mais aussi, pour ainsi parler, une certaine idée négative du néant, c’est-à-dire de ce qui est infiniment éloigné de toute sorte de perfection ;

De plus, il me vient encore en l’esprit, qu’on ne doit pas considérer une seule créature séparément, lorsqu’on recherche si les ouvrages de Dieu sont parfaits, mais généralement toutes les créatures ensemble :

Et je remarque bien qu’en tant que je me considère tout seul, comme s’il n’y avait que moi au monde, j’aurais été beaucoup plus parfait que je ne suis, si Dieu m’avait créé tel que je ne faillisse jamais.

parce que toute conception claire et distincte est sans doute quelque chose, et partant elle ne peut tirer son origine du néant, mais doit nécessairement avoir Dieu pour son auteur, Dieu, dis-je, qui, étant souverainement parfait, ne peut être cause d’aucune erreur ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, Méditation Cinquième.

Il est certain que je ne trouve pas moins en moi son idée, c’est-à-dire l’idée d’un être souverainement parfait, que celle de quelque figure ou de quelque nombre que ce soit :

en sorte qu’il n’y a pas moins de répugnance de concevoir un Dieu (c’est-à-dire un être souverainement parfait) auquel manque l’existence (c’est-à-dire auquel manque quelque perfection), que de concevoir une montagne qui n’ait point de vallée.

Car il n’est pas en ma liberté de concevoir un Dieu sans existence (c’est-à-dire un être souverainement parfait sans une souveraine perfection), comme il m’est libre d’imaginer un cheval sans ailes ou avec des ailes.

Car y a-t-il rien de soi plus clair et plus manifeste, que de penser qu’il y a un Dieu, c’est-à-dire un être souverain et parfait, en l’idée duquel seul l’existence nécessaire ou éternelle est comprise, et par conséquent qui existe ?

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX PREMIERES OBJECTIONS.

mais je l’ai principalement et précisément recherchée en tant que je suis une chose qui pense, qui, entre plusieurs autres pensées, reconnais avoir en moi l’idée d’un être souverainement parfait ;

Et en l’autre, j’ai maintenu que l’existence n’appartenait pas moins à la nature de l’être souverainement parfait, que trois côtés appartiennent à la nature du triangle :

Mais si je considère que dans l’idée d’un corps très parfait, l’existence est contenue, et cela parce que c’est une plus grande perfection d’être en effet et dans l’entendement que d’être seulement dans l’entendement, je ne puis pas de là conclure que ce corps très parfait existe, mais seulement qu’il peut exister.

Et de plus, à cause qu’en examinant l’idée du corps, je ne vois en lui aucune force par laquelle il se produise ou se conserve lui-même, je conclus fort bien que l’existence nécessaire, de laquelle seule il est ici question, convient aussi peu à la nature du corps, tant parfait qu’il puisse être, qu’il appartient à la nature d’une montagne de n’avoir point de vallée, ou à la nature du triangle d’avoir ses trois angles plus grands que deux droits.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS.

Or, qu’il y ait en nous quelque idée d’un être souverainement puissant et parfait, et aussi que la réalité objective de cette idée ne se trouve point en nous, ni formellement, ni éminemment, cela deviendra manifeste à ceux qui y penseront sérieusement, et qui voudront avec moi prendre la peine d’y méditer ;

Et certes jamais les hommes ne pourraient s’éloigner de la vraie connaissance de cette nature divine s’ils voulaient seulement porter leur attention sur l’idée qu’ils ont de l’Etre souverainement parfait.

Ainsi, lorsque vous parlez ici d’un être corporel très parfait, si vous prenez le nom de très parfait absolument, en sorte que vous entendiez que le corps est un être dans lequel toutes les perfections se rencontrent, vous dites des choses qui se contrarient :

Que si vous entendez seulement ce qui est très parfait dans le genre du corps, cela n’est point le vrai Dieu.

mais que cette puissance que j’ai de comprendre qu’il y a toujours quelque chose de plus à concevoir dans le plus grand des nombres que je ne puis jamais concevoir, ne me vient pas de moi-même, et que je l’ai reçue de quelque autre être qui est plus parfait que je ne suis.

Mais, pour entendre quel est cet être plus parfait que je ne suis, et si ce n’est point ce même nombre dont je ne puis trouver la fin, qui est réellement existant et infini, ou bien si c’est quelque autre chose, il faut considérer toutes les autres perfections, lesquelles, outre la puissance de me donner cette idée, peuvent être en la même chose en qui est cette puissance ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS, Demandes.

comme aussi la nature de l’esprit, la nature du corps, et, par-dessus toutes, la nature de Dieu ou d’un être souverainement parfait.

En cinquième lieu, je demande qu’ils s’arrêtent longtemps à contempler la nature de l’être souverainement parfait ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L’AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS, Axiomes ou Notions communes.

mais avec cette différence que, dans le concept d’une chose limitée, l’existence possible ou contingente est seulement contenue, et dans le concept d’un être souverainement parfait, la parfaite et nécessaire y est comprise.

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS.

C’est pourquoi, ne pensez pas que vous répondant ici, j’estime répondre à un parfait et subtil philosophe, tel que je sais que vous êtes ;

  MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA TROISIEME MÉDITATION.

et d’où nous peut venir cette faculté d’amplifier toutes les perfections créées, c’est-à-dire de concevoir quelque chose de plus grand et de plus parfait qu’elles ne sont, sinon de cela seul que nous avons en nous l’idée d’une chose plus grande, à savoir, de Dieu même ?

Quant à ce que vous dites, “   que le pain n’est pas plus parfait que celui qui le désire, et que, de ce que je conçois que quelque chose est actuellement contenue dans une idée, il ne s’ensuit pas qu’elle soit actuellement dans la chose dont elle est l’idée, et aussi que je donne jugement de ce que j’ignore “  , et autres choses semblables, tout cela, dis-je, nous montre seulement que vous voulez témérairement impugner plusieurs choses dont vous ne comprenez pas le sens ;

car, de ce que quelqu’un désire du pain, on n’infère pas que le pain soit plus parfait que lui, mais seulement que celui qui a besoin de pain est moins parfait que lorsqu’il n’en a pas besoin.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 5.

Et si nous voulons feindre qu’un Dieu tout-puissant n’est point l’auteur de notre être, et que nous subsistons par nous-mêmes ou par quelque autre moyen, de ce que nous supposerons cet auteur moins puissant, nous aurons toujours d’autant plus de sujet de croire que nous ne sommes pas si parfaits que nous ne puissions être continuellement abusés.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 14.

Lorsque par après elle fait une revue sur les diverses idées ou notions qui sont en soi, et qu’elle y trouve celle d’un être tout-connaissant, tout-puissant et extrêmement parfait, elle juge facilement, par ce qu’elle aperçoit en cette idée que Dieu, qui est cet être tout parfait, est ou existe :

de même, de cela seul qu’elle aperçoit que l’existence nécessaire et éternelle est comprise dans l’idée qu’elle a d’un être tout parfait, elle doit conclure que cet être tout parfait est ou existe.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 15.

car de cela seul elle saura que l’idée d’un être tout parfait n’est point en elle par une fiction, comme celle qui représente une chimère, mais qu’au contraire, elle y est empreinte par une nature immuable et vraie, et qui doit nécessairement exister, parce qu’elle ne peut être conçue qu’avec une existence nécessaire.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 16.

mais, d’autant que nous sommes accoutumés à distinguer en toutes les autres choses l’essence de l’existence, et que nous pouvons feindre à plaisir plusieurs idées de choses qui, peut-être, n’ont jamais été et qui ne seront peut-être jamais, lorsque nous n’élevons pas comme il faut notre esprit à la contemplation de cet être tout parfait, il se peut faire que nous doutions si l’idée que nous avons de lui n’est pas l’une de celles que nous feignons quand bon nous semble, ou qui sont possibles encore que l’existence ne soit pas nécessairement comprise en leur nature.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 18.

De même, parce que nous trouvons en nous l’idée d’un Dieu, ou d’un être tout parfait, nous pouvons rechercher la cause qui fait que cette idée est en nous ;

mais, après avoir considéré avec attention combien sont immenses les perfections qu’elle nous représente, nous sommes contraints d’avouer que nous ne saurions la tenir que d’un être très parfait, c’est-à-dire d’un Dieu, qui est véritablement ou qui existe, parce qu’il est non seulement manifeste par la lumière naturelle que le néant ne peut être auteur de quoi que ce soit, et que le plus parfait ne saurait être une suite et une dépendance du moins parfait, mais aussi parce que nous voyons, par le moyen de cette même lumière, qu’il est impossible que nous ayons l’idée ou l’image de quoi que ce soit, s’il n’y a en nous ou ailleurs un original qui comprenne en effet toutes les perfections qui nous sont ainsi représentées :

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 20.

et parce que nous savons assez, lorsque nous avons une idée de quelque machine où il y a beaucoup d’artifice, la façon dont nous l’avons eue, et que nous ne saurions nous souvenir de même quand l’idée que nous avons d’un Dieu nous a été communiquée de Dieu, à cause qu’elle a toujours été en nous, il faut que nous fassions encore cette revue, et que nous recherchions quel est donc l’auteur de notre âme ou de notre pensée, qui a en soi l’idée des perfections infinies qui sont en Dieu, parce qu’il est évident que ce qui connaît quelque chose de plus parfait que soi ne s’est point donné l’être, à cause que par même moyen il se serait donné toutes les perfections dont il aurait eu connaissance, et par conséquent qu’il ne saurait subsister par aucun autre que par celui qui possède en effet toutes ces perfections, c’est-à-dire qui est Dieu.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, PREMIERE PARTIE, Art. 54.

mais que nous prenions garde seulement à ce qui est compris véritablement en la notion distincte que nous avons de lui et que nous savons appartenir à la nature d’un être tout parfait.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, SECONDE PARTIE, Art. 33.

Nous concevons cela sans peine en un cercle parfait, à cause que, sans recourir au vide et à la raréfaction ou condensation, nous voyons que la partie A de ce cercle peut se mouvoir vers B, pourvu que sa partie B se meuve en même temps vers C et C vers D, et D vers A.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 1.

la première est que nous nous remettions toujours devant les yeux que la puissance et la bonté de Dieu sont infinies, afin que cela nous fasse connaître que nous ne devons point craindre de faillir en imaginant ses ouvrages trop grands, trop beaux ou trop parfaits ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 30.

et enfin que, bien que ces tourbillons d’eau affectent toujours de tourner en rond, ils ne décrivent presque jamais des cercles entièrement parfaits, et s’étendent quelquefois plus en long et quelquefois plus en large, de façon que toutes les parties de la circonférence qu’ils décrivent ne sont pas également distantes du centre ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 45.

et qu’Adam et Eve n’ont pas été créés enfants, mais en âge d’hommes parfaits.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, TROISIEME PARTIE, Art. 73.

ni qu’il y ait aucun cercle parfait qu’on puisse prendre pour son écliptique, et auquel se rapportent si également tous les tourbillons qui l’environnent que la matière du premier élément, qui vient du soleil, puisse sortir de ce ciel avec pareille facilité par tous les endroits de cette écliptique ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 132.

Et cette propriété de plier et faire ressort, qu’on peut appeler en un mot être raide, se trouve généralement en tous les corps dont les parties sont jointes par le parfait attouchement de leurs petites superficies, et non par le seul entrelacement de leurs branches.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 144.

On connaît aussi que ces conduits doivent être beaucoup plus entiers et plus parfaits dans l’acier que dans le fer, et que les petites pointes que j’ai dit être couchées dans leurs replis ne s’y renversent pas si aisément d’un côté sur l’autre qu’ils font dans le fer ;

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 163.

Et l’acier reçoit mieux cette vertu que le simple fer, parce que ses pores qui sont propres à recevoir les parties cannelées sont plus parfaits et en plus grand nombre, et après qu’il l’a reçue, elle ne lui peut pas sitôt être ôtée, à cause que les petites branches qui avancent en ses conduits ne se peuvent pas si aisément renverser.

  LES PRINCIPES DE LA PHILOSOPHIE, QUATRIEME PARTIE, Art. 164.

Et selon qu’un aimant est plus grand et plus parfait, il lui communique une vertu plus forte, à cause que les parties cannelées entrant avec plus d’impétuosité dans ses pores renversent plus parfaitement toutes les petites branches qu’elles rencontrent en leurs replis, et aussi à cause que, venant en plus grande quantité toutes ensemble, elles se préparent un plus grand nombre de pores.

et ainsi que, ne pouvant sortir en même temps que peu de parties cannelées d’un aimant faible, elles n’entrent pas en tous les pores de l’acier, mais seulement en ceux où il y a moins de petites branches qui leur résistent, ou bien où ces branches sont plus faciles à plier, et que les autres parties cannelées qui viennent après ne passent que par ces mêmes pores où elles trouvent le chemin déjà ouvert, si bien que les autres pores ne servent de rien, sinon lorsque ce fer est approché d’un aimant plus parfait qui, envoyant vers lui plus de parties cannelées, lui donne une vertu plus forte.

  LES PASSIONS DE L’AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 137.

en sorte que leur usage naturel est d’in citer l’âme à consentir et contribuer aux actions qui peuvent servir à conserver le corps ou à le rendre en quelque façon plus parfait.

  LES PASSIONS DE L’AME, TROISIEME PARTIE, ARTICLE 190.

c’est-à-dire qui, sous ombre qu’ils vont souvent à l’église, qu’ils récitent force prières, qu’ils portent les cheveux courts, qu’ils jeûnent, qu’ils donnent l’aumône, pensent être entièrement parfaits, et s’imaginent qu’ils sont si grands amis de Dieu qu’ils ne sauraient rien faire qui lui déplaise, et que tout ce que leur dicte leur passion est un bon zèle, bien qu’elle leur dicte quelquefois les plus grands crimes qui puissent être commis par des hommes, comme de trahir des villes, de tuer des princes, d’exterminer des peuples entiers, pour cela seul qu’ils ne suivent pas leurs opinions.

  Correspondance, année 1631, A Monsieur DE BALZAC, 29 mars 1631. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 15 avril 1631.).

et quand je m’aperçois d’être éveillé, c’est seulement afin que mon contentement soit plus parfait, et que mes sens y participent ;

  Correspondance, année 1640, A Monsieur REGIUS, 22 mai 1640. (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 24 mai.).

La troisième se fait dans le c_ur, lorsque le chyme mêlé au sang qui retourne du reste du corps au c_ur, est préparé avec lui dans le foie, se change en un sang parfait et véritable, par une fermentation qui cause le battement du pouls et cette troisième coction, etc.

  Correspondance, année 1641, Au R. P. MERSENNE , 8 janvier 1641 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 31 décembre 1640.).

Ce que vous dites, qu’on ne sait pas si l’Idée d’un être très parfait n’est point la même que celle du Monde corporel, est aisé à résoudre, par cela même qui prouve que l’âme est distincte du corps, à savoir, parce qu’on conçoit tout autre chose en l’un qu’en l’autre.

  Correspondance, année 1641, A Monsieur REGIUS, 11 mai 1641.

je n’ai rien à ajouter à celle-ci, que de vous assurer du parfait attachement de celui qui est, votre, etc.

  Correspondance, année 1641, Au R. P. MERSENNE, 1er juillet 1641.

J’ai tiré la preuve de l’existence de Dieu de l’idée que je trouve en moi d’un être souverainement parfait, qui est la notion ordinaire que l’on en a.

mais cela n’empêche pas que l’idée que nous avons de Dieu, ou d’un être souverainement parfait, ne soit fort différente de cette proposition :

  Correspondance, année 1642, A Monsieur REGIUS, 8 juin 1642. ( Les éditions contemporaines datent cette lettre de juin 1642 sans préciser de jour.).

Quant à la solution que vous demandez sur l’idée de Dieu, il faut remarquer qu’il ne s’agit point de l’essence de l’idée selon laquelle elle est seulement un mode existant dans l’âme (ce mode n’étant pas plus parfait que l’homme), mais qu’il s’agit de la perfection objective, que les principes de métaphysique enseignent devoir être contenus formellement ou éminemment dans sa cause.

  Correspondance, année 1644, Au P. MESLAND, 15 mai 1644. (Les éditions contemporaines retiennent comme date le 2 mai 1644).

Je ne sache point avoir déterminé que Dieu fait toujours ce qu’il connaît être le plus parfait, et il ne me semble pas qu’un esprit fini puisse juger de cela.

Mais j’ai tâché d’éclaircir la difficulté proposée, touchant la cause des erreurs, en supposant que Dieu ait créé le monde très parfait ;

  Correspondance, année 1645, A Monsieur CLERSELIER, 17 février 1645.

car il implique contradiction d’en concevoir plusieurs souverainement parfaits, comme vous avez très bien remarqué, et quand les Anciens nommaient plusieurs dieux, ils n’entendaient pas plusieurs tout puissants, mais seulement plusieurs fort puissants, au-dessus desquels ils imaginaient un seul Jupiter comme souverain, et auquel seul, par conséquent, ils appliquaient l’idée du vrai Dieu, qui se présentait confusément à eux.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 1er mai 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 4 août 1645.).

en ce que l’heur ne dépend que des choses qui sont hors de nous, d’où vient que ceux-là sont estimés plus heureux que sages, auxquels il est arrivé quelque bien qu’ils ne se sont point procurés, au lieu que la béatitude consiste, ce me semble, en un parfait contentement d’esprit et une satisfaction intérieure, que n’ont pas ordinairement ceux qui sont les plus favorisés de la fortune, et que les sages acquièrent sans elle.

Car il est certain qu’un homme bien né, qui n’est point malade, qui ne manque de rien, et qui, avec cela, est aussi sage et aussi vertueux qu’un autre qui est pauvre, malsain et contrefait, peut jouir d’un plus parfait contentement que lui.

  Correspondance, année 1645, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, Septembre 1645 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 6 octobre 1645.).

Car on ne saurait démontrer qu’il existe, qu’en le considérant comme un être souverainement parfait ;

et il ne serait pas souverainement parfait, s’il pouvait arriver quelque chose dans le monde, qui ne vînt pas entièrement de lui.

  Correspondance, année 1647, A MADAME ÉLISABETH, PRINCESSE PALATINE, etc, 12 mai 1647 (Les éditions contemporaines datent cette lettre du 10 mai 1647.).

Je loue Dieu de ce que ce docteur, à qui votre altesse a prêté le livre de mes Principes, a été longtemps sans vous retourner voir, puisque c est une marque qu’il n’y a point du tout de malades à la cour de madame l’électrice, et il semble qu’on a un degré de santé plus parfait, quand elle est générale au lieu où l’on demeure, que lorsqu’on est environné de malades.

  Correspondance, année 1647, A Monsieur CHANUT, 6 juin 1647.

car nous jugeons que les moindres anges sont incomparablement plus parfaits que les hommes.

  Correspondance, année 1647, A LA REINE DE SUEDE, 20 novembre 1647.

On peut considérer la bonté de chaque chose en elle-même, sans la rapporter à autrui, auquel sens il est évident que c’est Dieu qui est le souverain bien, parce qu’il est incomparablement plus parfait que les créatures ;

descartes

« de rien procède quelque chose, je ne la pouvais tenir non plus de moi-même. mais qu'il fallait, de nécessité, qu'il y en eût quelque autre plus parfait, duquel je dépendisse, et duquel j'eusse acquis tout ce quej'avais. Car si j'eusse été seul et indépendant de tout autre, en sorte que j'eusse eu, de moi-même, tout ce peu que je participais de l'êtreparfait, j'eusse pu avoir de moi, par même raison, tout le surplus que je connaissais me manquer, et ainsi être moi-même infini,éternel, immuable, tout connaissant, tout-puissant, et enfin avoir toutes les perfections que je pouvais remarquer être en Dieu. Au lieu que, revenant à examiner l'idée que j'avais d'un Etre parfait, je trouvais que l'existence y était comprise, en même façonqu'il est compris en celle d'un triangle que ses trois angles sont égaux à deux droits, ou en celle d'une sphère que toutes sesparties sont également distantes de son centre, ou même encore plus évidemment ; et que, par conséquent, il est pour le moins aussi certain, que Dieu, qui est cet Etre parfait, est ou existe, qu'aucune démonstrationde géométrie le saurait être. Car, premièrement, cela même que j'ai tantôt pris pour une règle, à savoir que les choses que nous concevons très clairement ettrès distinctement sont toutes vraies, n'est assuré qu'à cause que Dieu est ou existe, et qu'il est un être parfait, et que tout ce quiest en nous vient de lui : En sorte que si nous en avons assez souvent qui contiennent de la fausseté, ce ne peut être que de celles qui ont quelque chose deconfus et obscur, à cause qu'en cela elles participent du néant, c'est-à-dire qu'elles ne sont en nous ainsi confuses qu'à cause quenous ne sommes pas tout parfaits. Mais si nous ne savions point que tout ce qui est en nous de réel et de vrai vient d'un être parfait et infini, pour claires et distinctesque fussent nos idées, nous n'aurions aucune raison qui nous assurât qu'elles eussent la perfection d'être vraies. car il ne serait pas possible que Dieu, qui est tout parfait et tout véritable, les eût mises en nous sans cela ; et, parce que nos raisonnements ne sont jamais si évidents ni si entiers pendant le sommeil que pendant la veille, bien quequelquefois nos imaginations soient alors autant ou plus vives et expresses, elle nous dicte aussi que nos pensées ne pouvant êtretoutes vraies, à cause que nous ne sommes pas tout parfaits, ce qu'elles ont de vérité doit infailliblement se rencontrer en cellesque nous avons étant éveillés plutôt qu'en nos songes. DISCOURS DE LA METHODE, Cinquième partie. et qu'au contraire il n'y a point d'autre animal, tant parfait et tant heureusement né qu'il puisse être, qui fasse le semblable. et d'autant qu'on remarque de l'inégalité entre les animaux d'une même espèce, aussi bien qu'entre les hommes, et que les uns sontplus aisés à dresser que les autres, il n'est pas croyable qu'un singe ou un perroquet qui serait des plus parfaits de son espècen'égalât en cela un enfant des plus stupides, ou du moins un enfant qui aurait le cerveau troublé, si leur âme n'était d'une naturetoute différente de la nôtre. DISCOURS DE LA METHODE, Sixième partie. car, bien que je n'aime pas la gloire par excès, ou même, si j'ose le dire, que je la haïsse en tant que je la juge contraire au repos,lequel j'estime sur toutes choses, toutefois aussi je n'ai jamais tâché de cacher mes actions comme des crimes, ni n'ai usé debeaucoup de précautions pour être inconnu, tant à cause que j'eusse cru me faire tort, qu'à cause que cela m'aurait donnéquelque espèce d'inquiétude, qui eût derechef été contraire au parfait repos d'esprit que je cherche ; LA DIOPTRIQUE, DISCOURS HUITIÈME, DES FIGURES QUE DOIVENT AVOIR LES CORPS TRANSPARENTS POUR DÉTOURNER LES RAYONS PAR RÉFRACTION EN TOUTES LES FACONS QUI SERVENT A LA VUE. Or afin que je vous puisse tantôt dire plus exactement en quelle sorte on doit faire ces organes artificiels pour les rendre les plusparfaits qui puissent être, il est besoin que j'explique auparavant les figures que doivent avoir les superficies des corpstransparents, pour plier et détourner les rayons de la lumière en toutes les façons qui peuvent servir à mon dessein : LES METEORES, DISCOURS PREMIER, DE LA NATURE DES CORPS. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles